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Ce que vous devez savoir…

Les centres de traitement habilités...

Pour prendre en charge le traitement du cancer du sein, les établissements de santé doivent disposer depuis 2009, d’une autorisation spécifique délivrée par l’Agence régionale de santé (ARS), basée sur des obligations réglementaires (article R 6123-87 du Code de la santé publique), afin de garantir de manière équitable sur tout le territoire français, la qualité et la sécurité des prises en charge...
Au 1er juin 2023 à un seuil d'activité minimal annuel des centres de traitements sera porté à 70 interventions. Actuellement 393 établissements sont autorisés à pratiquer la chirurgie mammaire ; avec un seuil d’activité à 70, seuls 264 établissements garderont leur autorisation.

VOUS ALLEZ VOUS EN SORTIR...

LES OBJECTIFS DU TRAITEMENT

Des progrès constants...
Les quarante dernières années ont été très fécondes en innovations à la fois en matière de dépistage et de traitement de la maladie ce qui s’est traduit par une amélioration très substantielle du pronostic.
Ne perdez jamais de vue que, maintenant, c’est une maladie que l’on peut traiter efficacement et, de plus en plus souvent, guérir !


En pratique...
Selon le type de cancer, son stade, ses caractéristiques biomoléculaires ou sa localisation, les traitements viseront à :

 

  1. Enlever la tumeur ou, le cas échéant, de traiter une ou plusieurs métastases
  2. Réduire le risque de récidive après un traitement radical, par un traitement adjuvant ou de prévention
  3. Contrôler l'évolution de la maladie en ralentissant le développement de la tumeur ou des métastases
  4. Traiter les symptômes engendrés par la maladie

 
LE TRAITEMENT QUE L'ON VA VOUS PROPOSER...

La réunion de concertation pluridisciplinaire (
RCP )
Si votre médecin traitant ou votre gynécologue a diagnostiqué un cancer du sein, vous serez alors orienté vers un service d'oncologie car le traitement est multidisciplinaire.
Vous serez alors pris en charge par une équipe de spécialistes pour déterminer précisément le stade d'évolution de votre maladie et pour vous proposer les options de traitement les plus adéquates. Elle comprend au minimum un représentant parmi les spécialistes suivants :

  • Chirurgiens (gynécologues, plasticiens...),
  • Oncologues médicaux et radiothérapeutes,
  • Anatomopathologistes,
  • Spécialistes de l’imagerie médicale (radiologues et/ou médecins nucléaires).
  • L’avis d’un expert d’une autre spécialité pourra être sollicité à chaque fois que cela sera nécessaire.


Votre cas sera discuté lors d'une réunion de concertation pluridisciplinaire ( RCP ) regroupant les différents spécialistes. Elle comprend un représentant parmi les spécialistes suivants : chirurgiens (gynécologues, plasticiens...), oncologues médicaux, oncologues radiothérapeutes, anatomopathologistes, spécialistes de l’imagerie médicale (radiologues et/ou médecins nucléaires). L’avis d’un expert d’une autre spécialité pourra être sollicité à chaque fois que cela sera nécessaire.
Au terme de cette discussion, une proposition de traitement sera formulée.


Le Programme Personnalisé de Soins (PPS)
Il vous sera détaillé par le médecin qui vous prendra en charge lors d'une consultation longue spécifique, appelée, consultation d'annonce.
Vous pourrez, au terme de cette consultation, rencontrer d'autres membres de l'équipe soignante qui pourront vous expliquer certains points et vous orienter pour régler certains problèmes administratifs.

IMPORTANT...
 
La durée moyenne du traitement d’un cancer du sein, non métastatique est en tout de 6 à 9 mois.

Les types de traitements

LE TRAITEMENT  LOCORÉGIONAL…

Le traitement loco-régional est toujours nécessaire. Il est utilisé pour traiter la tumeur où elle est située et souvent aussi les ganglions lymphatiques de drainage de la tumeur (curage ganglionnaire).
La chirurgie et la radiothérapie sont des exemples de traitements locaux.


LE TRAITEMENT GÉNÉRAL (SYSTÉMIQUE)…

Il est proposé dès lors qu’existe un risque significatif de maladie résiduelle et de récidive. Il est par conséquent le traitement d’un « risque » de maladie résiduelle.
C’est un traitement administré par voie orale ou directement dans le sang par voie intraveineuse afin d'atteindre les cellules cancéreuses qui pourraient s'être répandues au-delà du sein et des ganglions.
La chimiothérapie, l'hormonothérapie, la radiothérapie métabolique et l'immunothérapie sont des traitements systémiques.


LE TRAITEMENT ADJUVANT OU DE PRÉVENTION
Quand un traitement est administré aux patients qui n'ont plus de cancer détectable après la chirurgie, il est appelé traitement adjuvant. Il faut savoir que des cellules cancéreuses peuvent partir hors de la tumeur primaire et commencer à essaimer, même au cours des stades précoces de la maladie. Ces cellules cancéreuses peuvent ne pas être détectées au cours de l'examen clinique ni être vues à la radiographie ni par un autre procédé d'imagerie médicale. De plus, au début, ces cellules cancéreuses essaimées dans l'organisme ne provoquent pas de symptômes, mais peuvent donner ultérieurement naissance à des tumeurs situées dans d'autres organes.
Le but du traitement adjuvant est de détruire ces cellules tumorales cachées. Cependant, toutes les patientes n'ont pas besoin de recevoir un traitement adjuvant.

Tenez -vous informée...

Une étude sur les préférences en matière d'information chez 2 331 patients atteints de cancer au Royaume-Uni (Br J Cancer 2001, 84 :48-51) a montré que l'écrasante majorité des patients (91 %) estimaient qu'ils avaient besoin de connaître leurs progrès semaine après semaine, seule une très petite proportion préférant ne pas savoir. 
De même, les préférences étaient marquées pour connaître les chances de guérison (95 % contre 5 %), tous les traitements envisageables (94 % contre 6 %) et tous les effets secondaires possibles (97 % contre 3 %). 
Les chercheurs ont enregistré les interactions dans la clinique et ont évalué si les préférences d'information prédéclarées des patients avaient été satisfaites. Les résultats ont montré que, dans l'ensemble, ce n'était pas le cas…
 

La fertilité

IMPORTANT ...

A l’heure actuelle il n’y a pas de marqueur validé pour prédire la fertilité après traitement d’un cancer.

LE CADRE LEGAL

« Toute personne dont la prise en charge médicale est susceptible d'altérer la fertilité, ou dont la fertilité risque d'être prématurément altérée, peut bénéficier du recueil et de la conservation de ses gamètes ou de ses tissus germinaux, en vue de la réalisation ultérieure, à son bénéfice, d'une assistance médicale à la procréation, ou en vue de la préservation et de la restauration de sa fertilité. »
Loi de bioéthique de 2004 et de l’Article L2141-11 du code de la santé publique modifié par LOI n°2011-814 du 7 juillet 2011 - art. 32

EN PRATIQUE

Si vous avez moins de 43 ans, l'équipe vous informera de l’impact possible des traitements sur la fertilité et des possibilités de grossesse après le cancer, des possibilités de préservation de la fertilité et de la nécessité de poursuivre une contraception pendant et après le traitement.
On vous proposera une consultation d’onco-fertilité, si vous le souhaitez et on planifiera une préservation de la fertilité tout en ne retardant pas la prise en charge cancérologique

L'EVALUATION DE LA RESERVE OVARIENNE

Une évaluation de la réserve ovarienne est indispensable avant tout traitement comportant un risque de toxicité ovarienne. Ce bilan comprend :

  • Une échographie pelvienne avec compte des follicules antraux faite de préférence à J3 du cycle
  • Un bilan hormonal : hormone anti-Müllérienne sérique (AMH) à n’importe quel moment du cycle
  • Des sérologies pour le VIH, les hépatites B et C et la syphilis, nécessaires à toute congélation de gamètes ou de tissu ovarien.
     

LES TECHNIQUES EN BREF...

Les techniques sont adaptées au type de prise en charge du cancer du sein (chirurgie première ou chimiothérapie néoadjuvante).

  • La cryopréservation embryonnaire réalisée après stimulation ovarienne est la technique qui offre le plus de chance de grossesse ultérieure.
  • La cryopréservation ovocytaire permet de réaliser une préservation de la fertilité
  • La maturation in vitro des ovocytes (MIV) ne nécessite pas de stimulation ovarienne préalable et peut être réalisée dans le cadre de l’urgence. Suite à cette maturation, des ovocytes peuvent être conservés. Contrairement à la cryopréservation ovocytaire ou embryonnaire, elle peut être proposée en situation néoadjuvante.
  • La cryopréservation de cortex ovarien a des indications limitées dans le cancer du sein et n’est pas recommandée chez les patientes porteuses d’une mutation BRCA.
  • La prescription d’un agoniste de la LHRH pendant la chimiothérapie (à débuter une semaine avant la chimiothérapie), diminue le risque d’aménorrhée chimio-induite.

Mise à jour

12 novembre 2022