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La chimiothérapie conventionnelle

La durée du traitement adjuvant

Depuis 2004, le standard du traitement adjuvant après résection à visée curative des cancers du côlon stade III est le schéma de FOLFOX 6 mois.
L’utilisation de ce traitement est associée à la survenue d’une neurotoxicité cumulative dose dépendante (Grade 3 : 12,5% à 6 mois). En plus de permettre une économie substantielle de dépenses de santé, une durée plus courte de la thérapie adjuvante permettrait de réduire cette toxicité.
Des études récentes ont montré que cette durée pourrait être réduite à 3 mois chez les patients T1-3 N1 traités par XELOX.

Les avancées

LES MOLÉCULES ACTIVES PAR VOIE ORALE

Aujourd'hui...

Deux médicaments, actifs par voie orale, le Xeloda™ + génériques) et le tegafur (UFT™) sont homologués pour le traitement des cancers du côlon avancés.

Lonsurf™ 

C'est une association de trifluridine (FTD) et de tipiracil chlorhydrate (TPI).
La FTD est un analogue nucléosidique antinéoplasique qui est directement incorporé dans l'ADN afin d'interférer avec la fonction de l'ADN. La concentration de FTD dans le sang est maintenue grâce au TPI qui constitue un inhibiteur de l'enzyme de dégradation FTD, la thymidine phosphorylase.
Ce mécanisme d'action est différent à celui du fluoropyrimidine, de l'oxaliplatine et d'irinotécan.
Cette association dans l'essai de Phase 3 "RECOURSE" a prouvé son efficacité en monothérapie en seconde ou troisième ligne de traitement des cancers colorectaux avancés. Il est maintenant indiqué en monothérapie pour le traitement du cancer colorectal métastatique en seconde ligne (après les chimiothérapies à base de fluoropyrimidine, d’oxaliplatine et d’irinotécan, les agents anti-VEGF et les agents anti-EGFR, ou qui ne sont pas éligibles à ces traitements).

D'autres perspectives 

Des études sont en cours pour préciser les indications des médicaments oraux dans le traitement adjuvant des cancers du côlon.
Dans le traitement des cancers avec métastases, une étude comparant le protocole XELOX, comprenant le Xéloda™, actif par voie orale et FOLFOX-6 a démontré que ces deux approches étaient comparables en termes d’efficacité. La tolérance et la simplicité d’utilisation étaient en faveur du Xéloda™.

DEBIRI...

C'est une nouvelle approche du traitement de certaines formes de métastases hépatiques non opérables. Dans cette perspective, des chercheurs ont évalué l'intérêt de la mise en place dans l'artère hépatique d'un stent actif contenant de l'irinotecan. Les premiers résultats portant sur 300 patients ont été favorables avec un taux de réponse complètes supérieur aux autres formes administration.

La chimiothérapie néo-adjuvante et adjuvante dans le traitement des métastases hépatiques

Une étude de l’EORTC (groupe EPOC), publiée cette année au congrès de l’ASCO a montré, pour la première fois, que l’administration de 6 cycles de chimiothérapie de type FOLFOX-4, avant et après une chirurgie d’exérèse de métastases hépatiques, permet de diminuer significativement le risque relatif de récidive de la maladie de 27 à 45 %.

La metformine améliorerait la survie dans le cancer colorectal

LA METFORMINE

C'est un médicament très utilisé pour traiter le diabète de type 2 (diabète gras).

LA METFORMINE ET LE CANCER COLORECTAL

Une étude sur une importante cohorte de 21 352 patients chez qui un cancer colorectal avait été diagnostiqué entre 2001 et 2008. Quatre groupes ont été analysés : les patients non diabétiques (n = 16 355), les patients diabétiques sous metformine (n = 2 038), les patients diabétiques sous antidiabétiques autres que la metformine [n = 2 136] et les patients diabétiques non traités (n = 823).
Les résultats montrent une survie globale de 61 mois pour les non-diabétiques, de 67 mois pour les diabétiques sous metformine, de 45 mois pour les diabétiques traités par d’autres antidiabétiques et, enfin, de 51 mois pour les diabétiques non traités.
Dans le groupe des diabétiques, le risque relatif de décès était réduit de 18 % chez les patients sous metformine par rapport aux autres antidiabétiques. La réduction du risque n’était que de 9 % chez ceux qui ne recevaient aucun traitement pour leur diabète.

Mise à jour

5 juin 2017