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Les thérapies ciblées

Les inhibiteurs de l’angiogenèse

LES PRINCIPES THÉORIQUES

Pour progresser le cancer a besoin que les vaisseaux sanguins se développent et nourrissent les cellules de la tumeur. Ce processus est appelé néo- angiogenèse . Des médicaments destinés à stopper la multiplication des cellules cancéreuses en empêchant de nouveaux vaisseaux sanguins de se former sont déjà commercialisés ou à l'étude.
Le taux de VEGF-A avant l'intervention pourrait représenter un facteur pronostic important. Des valeurs supérieures à 575 pg/ml permettraient d'isoler des patients à haut risque de rechute.

AVASTIN™ ET BIOSIMILAIRES


Le bevacizumab est un anticorps monoclonal déjà homologué pour le traitement des formes avancées de la maladie.
Une tentative d'utilisation de ce médicament à une phase précoce de la maladie ne s'est pas révélée pertinente selon les résultats d'une étude publiée.
L'étude C-08 a porté sur 2710 patients opérés pour un cancer colorectal de stade II et recevant un traitement adjuvant de chimiothérapie. Les malades ont reçu soit 6 mois de chimiothérapie seule, soit une chimiothérapie
+ bevacizumab suivi d'un traitement de maintenance de 6 mois avec ce médicaments. Après 3 ans de suivi, il n'y a pas de différence entre les deux protocoles de traitement.

Les inhibiteurs du BRAF et de KRAS

LES INHIBITEURS DU BRAF

Les cancers colorectaux métastatiques (CCRm) mutés BRAF V600E représentent 8 à 10 % des cancers évolués. Leur pronostic est plus sévère du fait d'une faible efficacité des différents traitements standards (chimiothérapies FOLFOX ou FOLFIRI ou thérapies ciblées anti-VEGF (cetuximab) ou anti-EGFR) et un moindre accès à la 2e ligne masitinib.

L'ENCORAFENIB (BRAFTOVI™)  

Il vient d'obtenir une AMM pour le traitement des cancers colorectaux métastatiques mutés BRAFV600E après chimiothérapie systémique. Avant toute administration de l'encorafenib, le statut mutationnel BRAFV600E doit être confirmé par un test validé.
 

LES INHIBITEURS DE KRAS

KRAS G12C est une mutation qui survient chez environ 3 à 4 % des patients atteints d'un cancer colorectal métastatique. Une monothérapie avec des inhibiteurs de KRAS G12C est peu efficace. L'association du sotorasib, un inhibiteur de KRAS G12C, avec le panitumumab, un inhibiteur du récepteur du facteur de croissance épidermique (EGFR) ont permis une survie sans progression plus longue que le traitement standard. Les effets toxiques ont été conformes aux attentes pour l’un ou l’autre des agents seuls et ont entraîné peu d’interruptions du traitement.

 

Nouveaux traitements en 3ème ligne et au-delà

Dans l'essai SUNLIGHT

L'ajout de bevacizumab à la trifluridine-tipiracil en troisième ligne (FTD/TPI) augmente la survie globale, indépendamment d'un traitement antérieur par le bevacizumab (Avastin) des patients présentant  un cancer colorectal métastatique (CCRm).

L’étude FRESCO-2

Elle a établi que le fruquintinib était une nouvelle option comme traitement de quatrième ligne des cancer colorectaux métastatiques après l'échec des traitements standard, y compris trifluridine-tipiracil et/ou le régorafénib5.

Dans l'essai CodeBreaK 300

Le sotorasib, 'inhibiteur de KRAS-G12C, associé au panitumumab, s'est révélé supérieur à la trifluridine-tipiracil ou au régorafénib dans une population de patients atteints d'un CCRm prétraité KRASG12C muté.
 

Un traitement de maintenance pour qui ?

  • Un patient dont la tumeur est contrôlée après traitement d’induction
  • Le traitement doit être bien toléré sur une durée longue, être ambulatoire et maintenir la qualité de vie
  • Pourquoi ? Pour allonger la survie sans progression et la survie globale

Les autres nouveautés pouvant être utiles au traitement

  • Nouveaux anti-VEGFR : nintedanib et le fruquintinib
  • Inhibiteur de la tyrosine kinase du KIT : masitinib
  • Inhibiteur du MEK : binimetinib et le cobimetinib

Mise à jour

24 février 2024