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En chimiothérapie & immunothérapie

La chimiothérapie néo-adjuvante

Une méta-analyse, publiée cette année explorant l'apport de la chimiothérapie préopératoire dans les cancers de l'œsophage opérables, a confirmé l'intérêt de la chimiothérapie.
Neuf études portant sur 2.102 patients montrent une augmentation statistiquement significative de la survie globale en faveur de la chimiothérapie, se traduisant par une augmentation de la survie à 5 ans.
Le bénéfice quoique modeste est significatif avec une toxicité acceptable, sans augmentation des complications majeures postopératoires, quelle que soit le type de cancer.

 

Les nouveaux protocoles

LE FOLFOX 4
Seul, ce protocole associe la leucovérine, le 5-fluorouracile (1000 mg/m² J1 à J4) + l’oxaliplatine (Eloxatine™) à J1.
Il fait l’objet d’essais de phase II. En association avec la radiothérapie
Le FOLFOX 4 peut être associé à une radiothérapie pour les cancers de l'œsophage non opérables, avec une toxicité acceptable et un net avantage en termes de confort pour les patients car une hospitalisation n'est pas nécessaire. Cette étude préliminaire va se poursuivre par une phase III.

L’EOX
Une étude récente a montré que l’association Epirubicine + Oxaliplatine + Xéloda™ était option intéressante donnant des résultats légèrement supérieurs au « FEC » et à « l’ECX » (Epirubicine + Cisplatine + Xéloda™). L’association 5-fluorouracile/acide folinique avec la gemcitabine (Gemzar™)

D'AUTRES OPTIONS

Le FLOT (Fluorouracile/Leucovorine, Oxaliplatine et docetaxel, Taxotère ™)
C'est un triplet qui devrait rapidement s'imposer comme le nouveau standard de traitement péri-opératoire des adénocarcinomes gastrique et de la jonction œsogastrique opérables.

La mitomycine C (Amétycine™) associée à l’irinotécan (Campto™)
Cette association est utilisée à la dose de 140 mg/m² de Campto™ à J1 et J15 ; 7 mg/m² d’Amétycine™ à J1 tous les 28 jours est en phase II avec des résultats prometteurs

Les thérapies ciblées

Les inhibiteurs des facteurs de croissance cellulaire
Des études sont en cours pour préciser le rôle des médicaments bloquant les récepteurs des facteurs de croissance cellulaire (récepteur à tyrosine kinase) dans le traitement du cancer de l’œsophage.
les premiers résultats sont décevants.

Les traitements contre l'angiogenèse
Des essais se déroulent actuellement pour préciser le rôle de ces médicaments dans le traitement du cancer de l’œsophage.
Les résultats avec bevacizumab sont décevants.

L'immunothérapie

L'OPVIDO™ (NIVOLUMAB )
Le nivolumab est un anticorps monoclonal humain de type IgG4 anti-PD-1, qui prévient la transformation du lymphocyte T effecteur en lymphocyte T cytotoxique.  
Deux études de Phase 3 ont montré l'intérêt de ce traitement pour le traitement des cancers de la jonction gastro-œsophagienne en échec thérapeutique.
Il est homologué pour le traitement des cancers épidermoïdes en seconde ligne lorsque la chirurgie n'est pas possible.
Plus récemment, ce médicament en association avec la chimiothérapie vient d'être autorisé en traitement de première ligne après les résultats positifs de l'étude CheckMate 649 phase 3.
 
LE KEYTRUDA™ (PEMBROLIZUMAB)
C'est un inhibiteur du ligand du récepteur PD1. Le pembrolizumab est aussi en développement en traitement des malades ne répondant plus autres thérapies. Les résultats de l'étude de Phase-II sont positifs.
 

PEMBROLIZUMAB + TRASTUZUMAB (KEYNOTE 811)
Pour le traitement des cancers gastro-œsophagiens métastatiques HER2 positif, le pembrolizumab améliore significativement la survie sans progression lorsqu'il est associé au trastuzumab en première ligne et à une chimiothérapie en particulier chez les patients avec une tumeur dont le score positif combiné-L1 est de 1 ou plus (The Lancet Volume 402, Issue 10418, 9–15 December 2023, Pages 2197-2208)

Mise à jour

8 décembre 2023