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L'épidémiologie

Avant propos

Le cancer de l’œsophage a comme point de départ, la transformation maligne des cellules constituant un des tissus formant l’œsophage.
C'est un cancer qui, dans une proportion non négligeable, serait évitable. Par exemple, une consommation d’alcool ne dépassant pas 1/2 litre de vin et la réduction de la consommation de tabac à 1/2 paquet de cigarettes par jour pourrait réduire de près 90 % l'incidence de certains cancers de l’œsophage.
Il touche plus souvent les personnes âgées au delà de 50 ans. L’âge moyen, lors du diagnostic est de 73 ans chez les femmes et de 67 ans chez les hommes.
En dépit des nouvelles thérapeutique, le pronostic demeure grave. La gravité de cette maladie réside, en grande partie, dans le fait de son extension lors du diagnostic.

Dans le monde...

En 2020, on dénombrait environ chaque année 604 000 cas de cancers de l’œsophage dont 418 400 chez l’homme et 185 800 chez la femme ce qui correspond au 7ème cancer en termes d’incidence.(398  C’est la 15ème cause de cancers dans les pays occidentaux et il représente 10 % des cancers digestifs.
Cette maladie est beaucoup plus commune en Chine, dans les républiques d'Asie centrale en Iran et jusqu'à la mer Caspienne constituant la ceinture du cancer de l'œsophage, ainsi qu'en Afrique du Sud où l’incidence peut atteindre 150 pour 100 000 habitants.
La maladie est responsable de 509 000 décès par an dans le monde (6ème rang des décès par cancer).

 

EN FRANCE

LES CHIFFRES.

Avec 5 500 nouveaux cas estimés en 2018 dont 76 % survenant chez l’homme, le cancer de l’œsophage se situe au 15ème rang des cancers. Les taux d’incidence sont de 6,2 chez l’homme et de 1,5 chez la femme, soit un rapport hommes/femmes de 4.
L'incidence n’est pas homogène sur tout le territoire français. On retrouve un pic d'incidence à 60 pour 100 000 pour le département du Calvados !
Depuis plusieurs années, la nature de ce cancer a évolué. Si le nombre des cancers de type épidermoïde est en forte baisse, celui des adénocarcinomes, affectant la jonction entre l’œsophage et l’estomac, est en forte augmentation. Ce type de cancer représente, dorénavant, la forme la plus fréquente.

PLUS SPÉCIFIQUEMENT...

Chez l’homme...
Le taux d’incidence a diminué de 3 % par an entre 1980 et 2015, soit 16,4 cas pour 100 000 personnes-années en 1980 contre 5.6 cas en 2015. La diminution est plus accentuée entre 2005 et 2012 (-4,4 %/an). Cette chute  des taux d’incidence chez l’homme est plus marquée dans les départements à haut risque (Nord-Ouest de la France). Elle est expliquée par la baisse des consommations à risque (alcool et tabac) et, pour une moindre part, par la modification des comportements alimentaires.

Chez la femme
Le taux d’incidence a légèrement augmenté de 1,1 % par an (1,1 en 1980 contre 1,6 en 2015).
L’augmentation de l’incidence de l’adénocarcinome de l’œsophage dont les principaux facteurs de risque sont le reflux gastro-œsophagien (RGO) et l’obésité pourrait en être l’explication de cette augmentation de l'incidence

 

@ Pour en savoir plus, allez à : LES CHIFFRES DU CANCER

Le pronostic

Le cancer de l’œsophage a toujours un pronostic sombre. Il est dû au diagnostic souvent fait à un stade déjà évolué de la maladie et au terrain qui est souvent défavorable (tabac, alcool).
Cependant, la probabilité de survie nette standardisée à 5 ans a doublé entre 1990 et 2015, passant de 9 % à 18 %. Cette amélioration est en partie à mettre au crédit de l’ajout d’une immunothérapie chez les patients ayant une maladie persistante après chimio-radiothérapie préopératoire.

Mise à jour

10 janvier 2024