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Ce que nous savons...

Encore peu de choses...

La ou les causes des tumeurs du système nerveux central ne sont pas connues. On ne peut pas encore expliquer pourquoi une tumeur se développe dans le cerveau chez un enfant ou un adulte en bonne santé apparente.
Cependant, un certain nombre de facteurs pourraient augmenter le risque de développer une tumeur du cerveau. Par exemple, les personnes travaillant dans les raffineries de pétrole, l’industrie du caoutchouc et l’industrie pharmaceutique pourraient avoir un risque plus important pour certains types de tumeurs du cerveau.
Dans de très rares familles, plusieurs membres ont développé le même type de tumeur du cerveau, ce qui pourrait laisser penser à éventuel rôle de l'hérédité.
L'étude de la relation entre les infections virales, l'exposition à des radiations et le risque de développement de tumeurs du cerveau est en cours. Il en va de même de l'utilisation des téléphones mobiles.

La cancérogenèse

LE CONTEXTE
Il est généralement reconnu qu'une tumeur cérébrale est la conséquence d’une ou plusieurs mutations génétiques. Une mutation peut être héritée, rarement, parfois causée par des facteurs environnementaux ou, dans d'autre cas, une association de plusieurs facteurs (multifactorielle).
De multiples modifications successives interviennent dans le matériel génétique avant qu'une cellule normale ne présente un potentiel de malignité. Lorsqu'une cellule contenant de l'ADN défectueux se multiplie, elle produit deux cellules filles anormales. Ces cellules filles anormales continuent à se multiplier aboutissant à la formation d'une tumeur.

MUTATIONS & CANCER
Il est admis que des gènes altérés ou manquants permettent le développement du cancer. Des mutations des gènes, appelés proto-oncogènes et des gènes suppresseurs des tumeurs sont liés au développement du cancer et donc des tumeurs malignes cérébrales.
Des études biologiques sont en cours afin de dénombrer les modifications génétiques des tumeurs cérébrales et de rechercher les causes de ces mutations.

Les proto-oncogènes
Ce sont des gènes normaux qui deviennent oncogènes par mutation. Ils deviennent alors des gènes dominants.
Des mutations sur les gènes des chromosomes 10 et parfois des chromosomes 9, 13, 17, 19 et 22 ont été décrites pour les tumeurs cérébrales.
Si de nombreux oncogènes sont présents, une cellule normale peut devenir cancéreuse.
Dans certaines tumeurs cérébrales, appelées gliomes, plus il y a de mutations, plus le grade est élevé et donc la malignité, par exemple au
grade II, il y a 3 mutations tandis qu'au grade IV, on en compte au moins 8 mutations !

Les gènes suppresseurs de tumeur
Ils sont récessifs (gène qui produit son effet seulement lorsqu'il existe sur les deux chromosomes de la paire).
Ils produisent des protéines, comme le bcl-2, qui empêchent la multiplication des cellules en stimulant l’apoptose.
Si les gènes suppresseurs manquent ou s'ils sont altérés, les cellules tumorales se développent alors et ne peuvent plus se "suicider" (apoptose) ce qui aboutit au phénomène d’immortalisation.

Certaines modifications génétiques sont plus spécifiques aux tumeurs cérébrales, d'autres se produisent dans de nombreux types de cancers. Plusieurs anomalies génétiques spécifiques responsables de tumeurs malignes du cerveau ont été identifiées.

  • Une augmentation d'une copie ou plus du chromosome 17 est présente dans 80 % des glioblastomes indifférenciés.
  • Des mutations du gène p53 sont retrouvées dans 40 à 80 % des cas de glioblastomes.
     

 @ Pour en savoir plus sur les tumeurs cérébrales, des informations détaillées, peuvent être trouvées sur le site de l’Association de Recherche sur les Tumeurs Cérébrales ( ARTC).

Cellules souches du système nerveux

Le système nerveux abrite des cellules souches nerveuses qui ont la capacité de s’ auto-renouveler, de proliférer et de se différencier en différents types de cellules matures.
Ces cellules souches peuvent muter et se transformer en cellules souches cancéreuses et donner naissance à des gliomes en échappant aux systèmes contrôlant la prolifération et la différenciation programmée. Ces cellules sont bien identifiées grâce au marquage de deux protéines de membrane :

  • La prominine 1 ou CD133 (CD = Cluster of Differentiation ) qui est un marqueur des cellules souches neurales normales
  • La protéine NG2 qui est exprimée par des progéniteurs neuraux qui ont un taux de prolifération important et qui possèdent la capacité de se différencier en oligodendrocytes, astrocytes et également en neurone

Bien qu’en nombre très limité dans les gliomes, elles seraient essentielles au développement des tumeurs car elles produiraient du VEGF, facteur stimulant l’angiogenèse. De plus, ces cellules seraient intrinsèquement radio-résistantes et chimiorésistantes. 

Mise à jour

13 avril 2020