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Les tumeurs bénignes

C'est relativement fréquent...

Environ 5 à 10 % des femmes auront une tumeur ovarienne au cours de leur vie, et il s’agit le plus souvent d’un kyste ovarien bénin. Les tumeurs ovariennes bénignes les plus communes sont appelées « kyste de l’ovaire ». On parle de « kyste » car la plupart de ces tumeurs contiennent un liquide.
Elles sont beaucoup plus fréquentes que les tumeurs malignes.
En France, le nombre d’hospitalisations pour tumeurs bénignes de l'ovaire concerne plus de 45 000 femmes, dont plus de 32 000 sont opérées.

Les différents types de kystes de l’ovaire

LES KYSTES FONCTIONNELS

La majorité des kystes de l’ovaire sont des kystes fonctionnels. Ils sont fréquents et se voient durant la période d'activité génitale, avant la ménopause. Ils peuvent, aussi, s’observer après la ménopause où ils représentent de 15 à 30 % des kystes de l'ovaire opérés.
Ils proviennent de la transformation kystique d'un follicule ou d'un corps jaune qui physiologiquement, aurait du régresser.
Les spécialistes considèrent que ces kystes fonctionnels résultent d'une stimulation ovarienne excessive par les gonadotrophines hypophysaires (LH, FSH) ce qui explique leur fréquence au moment des périodes post-pubertaire et pré-­ménopausique.
La relation entre les kystes fonctionnels et les cancers de l'ovaire n'est pas établie et est, en fait, peu vraisemblable.
La quasi totalité des kystes fonctionnels régressent spontanément. Le traitement habituel des kystes fonctionnels doit donc être l'abstention thérapeutique...

LES KYSTES ORGANIQUES

Les spécialistes considèrent qu'il existe des kystes bénins, des cystadénomes bénins, des kystes à la limite de la malignité dits tumeurs " borderline ". Les kystes bénins sont classés en quatre catégories principales, les kystes séreux, dermoïdes, muqueux et endométriosiques à contenu hémorragique.
Les kystes à la limite de la malignité doivent être systématiquement étudiés au microscope (histologiquement) car de 1 à 4 % des kystes, supposés bénins, se révèlent être malins.

Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK)

UNE PATHOLOGIE DE PLUS EN PLUS FRÉQUENTE...

C'est une pathologie endocrinienne fréquent qui touche environ 5% des femme obèses en âge de procréer.
Il est caractérisé par un hyperandrogénisme et/ou des manifestations androgéniques.
Le SOPK se manifeste typiquement par un trouble du cycle menstruel et il est principalement caractérisé par des signes d’hyperandrogénisme, en particulier un hirsutisme, une acné et une séborrhée.

CLINIQUEMENT

La maladie se manifeste au niveau ovarien par une absence partielle ou complète d’ovulation (anovulation), si bien que les ovaires sont non seulement globalement très augmentés de volume, mais ils présentent de plus une surface blanche, lisse et sans aucune cicatrice d’ovulation. Le terme de «polykystique» est donc  trompeur, car il n’est en fait pas question de kystes au sens classique, mais plutôt de petits follicules typiquement localisés sous la surface des ovaires.
Chez de très nombreuses femmes atteintes de SOPK, on observe de plus une résistance à l’insuline. Celle-ci n’a en soi pas de signification particulière pour le diagnostic du SOPK, mais joue un rôle important dans les complications à long terme de l’affection.

LE TRAITEMENT

Le traitement des symptômes d’hyperandrogénisme du SOPK fait surtout appel aux progestatifs anti-androgéniques associés à des œstrogènes.
En cas de désir de grossesse, l’anovulation chronique est traitée en première intention par le clomiphène (Clomid™) qui est un modificateur sélectif du récepteur des œstrogènes. Son utilisation nécessite une surveillance échographique.
L’adjonction de metformine, qui est un médicament anti-diabétique, est possible en seconde ligne si le clomiphène n’a pas donné de résultats.

Mise à jour

1er avril 2020