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Les tumeurs bénignes

Cancer du corps de l'utérus
Cancer du corps de l'utérus

LES FIBROMES OU LÉIOMYOMES

Les léiomyomes sont les tumeurs bénignes de l’utérus les plus fréquentes chez les femmes de la quarantaine (20 à 40 %). Environ 20 % des femmes de 30 ans et 40 % des femmes de 50 ans en sont porteuses. 
Un caractère familial et génétique de ces tumeurs bénignes est retrouvé. Le développement principal se fait au cours de la période d’activité génitale.

Leur répartition topographique est variable, mais il existe une nette prédominance au niveau du corps de l'utérus. Ils peuvent être :

  • Sous muqueux, soulevant l’endomètre,
  • Interstitiels cervicaux ou corporéaux,
  • Sous péritonéaux sessiles ou pédiculés,
  • Inclus dans le ligament large droit ou gauche (ligaments qui maintiennent l'utérus, les ovaires et les trompes utérines qu'ils lient entre eux)
  • Enclavés dans le cul de sac de Douglas (du nom de James Douglas (1675-1742), c'est un repli du péritoine situé entre le rectum et l'utérus, formant un cul-de-sac)
  • En localisation abdominale.
     

Les femmes peuvent avoir plusieurs fibromes à la fois.
Dans la plupart des cas, les fibromes ne se manifestent par aucun symptôme et ne nécessitent aucun traitement.
Selon la taille et l'emplacement du fibrome, des symptômes peuvent apparaître. Ces symptômes sont, soit des saignements vaginaux intermittents ou « ménorragies », soit des règles trop abondantes ou métrorragies. Parfois, des pertes vaginales et des mictions fréquentes sont rapportées par les patientes.
A l'âge de la ménopause, les fibromes utérins ont tendance à diminuer en taille, voire à disparaître.

LEUR TRAITEMENT

Si le ou les fibromes entraînent des saignements importants ou s’ils compriment les organes avoisinants ou s'ils causent des douleurs, la chirurgie ou un autre traitement peut être recommandé. Dans certains cas, les tumeurs peuvent être enlevées sans retirer l'utérus entier (myomectomie) selon l'âge et les désirs de procréation de la patiente. Traitées, les tumeurs bénignes ne récidivent pas.
L’embolisation des fibromes
Elle se pratique se pratique par des radiologues interventionnels sous anesthésie locale. L’hospitalisation dure 24 à 48h. Le délai de retour à des activités normales est d’environ 7 à 10 jours. Le taux d’efficacité du traitement est équivalent aux traitements chirurgicaux, notamment en ce qui concerne la diminution des saignements, des douleurs pelviennes et du volume de l’utérus du fait de la réduction substantielle du fibrome. Le taux d’échec immédiat de l’embolisation est estimé à 5% et à long terme à 15 %.


Le traitement des fibromes par ultrasons focalisés
Il s’effectue à l’intérieur d’un appareil d’imagerie par résonance magnétique (IRM), la tête de la patiente restant à l’extérieur de l’appareil. Ce traitement non invasif permet de détruire les cellules du fibrome par un échauffement de 70° à 80°C, sans endommager les tissus sains environnants.

Le traitement médical
Il comporte des progestatifs oraux, du 14e au 16e jour du cycle. Les analogueses de la LH. RH provoquent une ménopause artificielle réversible sont prescrits pour une durée de trois mois renouvelable une fois, en prévision d’une intervention. Ils sont administrés par injection intramusculaire et entraînent l’arrêt des règles et des saignements, ainsi qu’une diminution de la taille de l’utérus et des fibromes. 

LES POLYPES

Les polypes utérins sont des tumeurs bénignes. Des étude ont montré qu'un risque de malignité était retrouve dans 4 % des cas. Le traitement des polypes consiste en une révision utérine (curetage). 

Cancer du corps de l'utérus

L'ENDOMÉTRIOSE

DE QUELLE MALADIE S'AGIT-IL ?

L'endométriose est une maladie fréquente qui touche de 5 à 10 % de la population féminine.
C’est une prolifération bénigne qui affecte l’endomètre. Elle est définie par la présence de tissu histologiquement identique à l’endomètre en dehors de la cavité utérine. 
L’endomètre peut essaimer en dehors de l’utérus et se greffer dans différentes parties du pelvis ou plus rarement en dehors du pelvis.
Bien que cette dissémination rappelle le cancer, l’endométriose est toujours une affection bénigne au sens cancérologique du terme.

QUI TOUCHE-T-ELLE ?

Elle touche plus volontiers les femmes de la trentaine et de la quarantaine, particulièrement chez celles qui n'ont jamais été enceintes.

LES SYMPTÔMES

Ils apparaissent lorsque du tissu utérin (endomètre) non cancéreux commence à proliférer à l’extérieur de l'utérus et affecter les organes avoisinants. L'endométriose peut alors occasionner :

  • Des douleurs pelviennes chroniques
  • Des règles douloureuses ou dysménorrhée
  • Des douleurs à l’occasion des rapports sexuels ou dyspareunie profonde qui est le signe le plus évocateur de la maladie
  • Des douleurs à la défécation
  • Des douleurs en urinant ou dysurie.


Ces signes sont le plus souvent cycliques et apparaissent lors de la 2ème partie du cycle et pendant les règles. Ils sont d’aggravation progressive. Cependant, tous ces symptômes peuvent être absents, la maladie est alors dite, asymptomatique.
Assez souvent, l’endométriose est associée à une stérilité.

LE TRAITEMENT DE L’ENDOMETRIOSE

Il consiste en un traitement hormonal, soit à base de contraceptifs oraux, soit en modifiant la sécrétion hormonale de l’hypophyse par des agonistes de la LH-RH.
Parfois, une chirurgie est nécessaire. Lorsque celle-ci est nécessaire, elle est réalisée sous cœlioscopie.

Mise à jour

10 décembre 2023