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La fertilité, après...

Procréer après…

LA FERTILITÉ

Avant
Initialement existe une hypofertilité touchant près de la moitié des patients. Seuls 20 à 30 % des hommes porteurs d’une tumeur testiculaire ont un spermogramme normal ! Une des explications avancée serait que la tumeur produirait des anticorps anti-spermatozoïdes qui agiraient à la fois sur le testicule malade et le testicule sain.

Après traitement, la spermatogenèse ne se juge que 2 ans après la fin du traitement ...
La chimiothérapie, la radiothérapie et la chirurgie ont leurs effets délétères propres.
La chimiothérapie a un impact direct sur la fertilité d’autant plus que le nombre de cures de chimiothérapie est important, que la dose est élevée, et qu’il a été réalisé un curage rétropéritonéal.
Les dommages sur l’ADN spermatique apparaissent dès l’initiation d’une chimiothérapie. Ces dommages s’amélioreront au bout de 12 à 24 mois après la fin du traitement pour la grande majorité des patients. Ainsi les troubles de fertilité sont le plus souvent temporaires et la fertilité est rétablie progressivement à l’arrêt du traitement. De plus, environ 30 % des spermogrammes anormaux avant le traitement sont améliorés par l'orchidectomie et les traitements complémentaires.

L'ÉJACULATION RÉTROGRADE

De quoi s'agit-il ?
C'est une émission de sperme dans la vessie et non vers l’extérieur en raison du mauvais fonctionnement de la valve située entre la vessie et l’urètre qui, en temps normal, se ferme au moment de l’éjaculation. Ainsi, en urinant, l’homme produit une urine mélangée à son sperme.

Pourquoi ?
Le phénomène d’éjaculation rétrograde survient parfois après l’ablation des ganglions lymphatiques autour de l’aorte. En fonction de l’extension de celui-ci, son incidence est très variable allant de 0 à 80 % des cas.

Que faire ?
Si dans votre cas il y a un risque, le chirurgien vous avertira systématiquement et discutera avec vous des options possibles, car il peut se passer de un à trois ans avant récupération de l’éjaculation par les voies naturelles. Il faut savoir que maintenant le sperme peut être récupéré dans les urines.
De plus, certains médicaments peuvent éventuellement aider à combattre l’éjaculation rétrograde.

LA CONSERVATION DU SPERME

En France, elle est effectuée par le  CECOS (Centres d'Etude et de Conservation des Oeufs et du Sperme humains) ou banque du sperme.
Cette possibilité vous sera proposée avant tout traitement.
Pour plus d’informations, vous pouvez vous adresser au  CECOS le plus proche de votre domicile. 

Vos inquiétudes légitimes

Le cancer est-il contagieux ?
Le cancer n’est pas contagieux. Il ne se transmet pas par voie sexuelle ou par contact.

La radiothérapie ou chimiothérapie sont-ils nocifs pour ma partenaire ?
Pendant la radiothérapie externe, vous n’êtes pas « radioactif », vous ne pouvez pas contaminer votre partenaire.
Pendant la chimiothérapie, des traces de médicament peuvent se retrouver à des doses très faibles dans le sperme. De telles concentrations ne peuvent pas constituer un risque pour la santé de votre partenaire.  Dans tous les cas, vous pouvez demander à votre médecin si le port d’un préservatif est nécessaire au moment d’un rapport sexuel.

Quel impact sur la libido ?
La chimiothérapie peut aussi réduire la production de la testostérone, ce qui risque de faire baisser la libido, et provoquer des troubles sexuels. Si c'est le cas, dans la grande majorité des cas, la libido revient à la normale après les traitements. De même, la chimiothérapie n’induit pas de troubles mécaniques de la sexualité.

Les rapports sexuels peuvent-ils entraîner une rechute du cancer ?
Les données scientifiques comme les religions ne soutiennent pas l’existence d’un lien entre rechute du cancer et relation sexuelle.

La radiothérapie peut-elle influencer sur ma descendance ?
Les enquêtes rétrospectives réalisées chez des patients traités par radiothérapie pour traiter leur cancer du testicule, ne montrent pas d'augmentation des malformations dans la descendance.

La chimiothérapie peut-elle influencer sur ma descendance ?
Une étude récente portant sur les enfants nés de père porteur de cancer du testicule ne montre pas de différence significative entre trois groupes d'enfants, l'un constitué d'enfants conçus avant la maladie, le deuxième pendant la maladie et le troisième après le traitement; il n'y avait pas non plus de différence significative avec le reste de la population.

Mise à jour

4 juin 2019