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Le dépistage

Il n'existe pas de dépistage organisé

Les causes intimes du cancer du rein étant peu connues, il est impossible d’adopter des mesures de prévention.
Comme il n'y a pas de situations précancéreuses, ceci rend très difficile voir impossible techniquement un dépistage très précoce.
Malgré les recherches en cours sur les biomarqueurs liquides, il n’existe pas d’outils de détection précoce cliniquement pertinents qui permettraient le diagnostic chez les personnes asymptomatiques.
De plus, il n’est, en l’état actuel des connaissances, pas possible de détecter le cancer du rein à un stade précoce sur la base des symptômes cliniques car, l’apparition des douleurs, la palpation d’une masse dans le ventre et la présence de sang dans l’urine, sont déjà les signes tardifs.
Enfin, le cancer du rein est une maladie rare. Il n’existe donc pas de dépistage systématique en France ou à l’étranger. Des tentatives de dépistage systématique, au Japon, n’ont pas été concluantes.

Chez les sujets à risque ...

VOUS ÊTES EN INSUFFISANCE RÉNALE, VOUS ÊTES DIALYSÉ OU VOUS AVEZ ÉTÉ TRANSPLANTÉ…

On recommande au minimum une échographie rénale bilatérale annuelle, complétée par un scanner en cas d'anomalie évocatrice de tumeur. Le rôle de l’IRM n’est pas établi.
Si vous avez été transplanté, la surveillance porte surtout sur les reins « propres », et non les reins greffés.

EN CAS DE MALADIES HÉRÉDITAIRES

La maladie de Von Hippel-Lindau (VHL)
Des altérations germinales du gène VHL sont caractéristiques de la maladie alors que les altérations somatiques sont responsables de la majorité des carcinomes à cellules claires. De ce fait, une surveillance précise s’impose chez les patients présentant une maladie de Von Hippel-Lindau.

Les familles de malades ayant eu un cancer du rein
Elles justifient une surveillance particulière. Un dépistage génétique est à envisager en cas de :

  • Parenté à un patient présentant une maladie de VHL
  • Tumeur rénale bilatérale et/ou multiple
  • Tumeur rénale avant 45 ans
  • Tumeur rénale familiale avec au moins 2 cas.
     

La surveillance débute à partir de 45 ans ou bien 10 ans avant l’âge correspondant à l’âge de diagnostic du cas le plus précoce dans la famille. Dans ce cas, tous les deux ans, il est recommandé de vous soumettre à des examens de dépistage comprenant, un examen d’urine, à la recherche d’une hématurie et une échographie rénale.

Les cancers papillaires héréditaires
Il se rencontre dans plusieurs syndromes familiaux. Le carcinome rénal papillaire héréditaire est une maladie autosomale associé à des lésions multifocales. Le gène muté est localisé sur le chromosome 7. Ce gène code un récepteur à tyrosine kinase qui est normalement activé par facteur de croissance de hépatocytaire (HGF). Dans le carcinome rénal papillaire héréditaire, le récepteur muté est  auto-activé  ce qui favorisent la transformation cellulaire.

Autres circonstances ou un dépistage systématique est recommandé…
Des cancers du rein et d'autres tumeurs rénales peuvent faire partie du tableau clinique de la sclérose tubéreuse de Bourneville, du Syndrome de Birt-Hogg-Dubè et de la léiomyomatose cutanée familiale. Ces syndromes, une fois reconnus, nécessitent une prise en charge spécialisée.

Enfin …
Le cancer du rein touche plus volontiers les femmes obèses et les fumeurs. Si vous avez ce facteur de risque, il est raisonnable de consulter un médecin, dès que l'un des symptômes suivants apparaît : douleur dans les flancs, fatigue anormale, et anémie (manque de globules rouges).
Des études récentes, recommandent, même en l'absence d'antécédents familiaux et de manifestations cliniques associées, un conseil génétique dès lors qu'un cancer du rein est diagnostiqué avant l'âge de 46 ans.

Mise à jour

20 juillet 2022