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Pour les autres cancers

LES PROGESTATIFS

HISTORIQUE
L'identification de la progestérone remonte aux années 1930. Dénommée alors progestine ou lutéo-stérone selon les équipes, l'appellation de progestérone date de 1935. La progestérone est normalement produite à partir du cholestérol dans l'ovaire, la corticosurrénale, le testicule et le placenta pendant la grossesse.

LES PROGESTATIFS DE SYNTHESE
Ils ont été mis au point en 1960. Ce sont des médicaments efficaces et peu toxiques, même à fortes doses (500 mg à 1 000 mg/j). Cependant, des doses supérieures à 500 mg/j, entraînent une chute de LH-RH par une action anti-LH-RH.
Les plus actifs en cancérologie sont les dérivés de la 17-hydroxy-progestérone qui ont une action antiestrogène et anti-androgène mais aussi anti-aldostérone.
Les progestatifs donnent une sensation de bien-être, une augmentation de l'appétit et diminuent les effets toxiques de la chimiothérapie sur la moelle osseuse.

Ils peuvent entraîner des irrégularités du cycle menstruel, des saignements intermenstruels (ménorragies). Ceux qui possèdent des propriétés androgènes, peuvent donner de l'acné et une augmentation de la pilosité (hirsutisme).
Les éventuelles complications cardiovasculaires, l'hypertension artérielle, les troubles du métabolisme ioniques sont assez rares.

PROGESTATIFS POUR LE TRAITEMENT DES CANCERS DU SEIN ET DE L’ENDOMÈTRE

Médroxyprogestérone Farlutal™
C’est un médicament qui s’administre sous forme d’injections intramusculaires. Il est indiqué dans le traitement des cancers du sein avancés ER+ après la ménopause. Il est aussi indiqué comme traitement adjuvant des cancers de l’endomètre (cancer du corps de l’utérus).

Dépo-Prodasone™
C’est la même molécule mais sous forme retard. Elle s'administre par injections intramusculaires (IM) à la dose de 500 mg. Elle permet d’obtenir 20 à 30 % de rémissions.
Elle est efficace pour le traitement des cancers du sein localement avancés, des rechutes locorégionales, des métastases cutanées et pulmonaires et est utilisée pour les cancers hormonodépendants (ER+).
Elle est aussi indiquée comme traitement adjuvant des cancers de l’endomètre (cancer du corps de l’utérus).


Mégestrol (Megace™)
C'est un progestatif de synthèse dont la structure chimique est proche de celle de la médroxyprogestérone qui est actif par voie orale à la dose de 160 mg en une seule prise.
Il est indiqué pour le traitement des cancers du sein métastasés et dans certains cas de cancer de la prostate avancés.

La lévothyroxine

Elle est employée dans le traitement du cancer de la thyroïde.
La L-thyroxine est utilisée à doses suppressives, conjointement à l'iode radioactif dans le traitement des formes bien différenciées localement avancées ou métastatiques.

On utilise, alors la T4 lévothyroxine (Lévothyrox™, L-Thyroxine™) à la dose de 2 à 3 µg/kg/j. Parfois, il est préconisé un mélange de T4, T3 thyroxine (Euthyral™). Cette dose est plus qu'une dose substitutive.
 

LA SOMATOSTATINE

HISTORIQUE
Au cours des années 1970, Roger Guillemin (physiologiste américain d'origine française et Prix Nobel de médecine et de Physiologie en 1977) et son équipe, cherchant un facteur stimulant l’hormone de croissance, ont découvert un facteur l’inhibant. Ce facteur est la somatostatine. Cette molécule ayant une demi-vie très courte, des équipes de chercheurs ont modifié sa structure, en développant des analogues, ce qui a permis de l’utiliser en thérapeutique. Ces médicaments sont :


LES INDICATIONS
Ces molécules sont utilisées pour traiter certains cancers rares comme les tumeurs carcinoïdes de l’intestin, et certaines tumeurs endocrines du tube digestif et du pancréas , comme les gastrinomes, les insulinomes, les glucagonomes, les vipomes.
Ils améliorent la symptomatologie fonctionnelle, par une diminution du syndrome carcinoïde et des diarrhées.

Mise à jour

1er décembre 2023