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Les Inhibiteurs du RET

L'oncogène RET

RET UN ONCOGENE IMPORTANT...

Depuis sa découverte en 1985, l'oncogène RET a été reconnu comme une cible importante pour le traitement de certains cancers.
C'est aussi un récepteur à tyrosine-kinase transmembranaire.
Il est nécessaire au développement, la maturation et le maintien de nombreux tissus et types cellulaires (rein, cellules souches spermatiques, neurones,…). Il contribue, aussi, à l'activation des voies de signalisation intra-cellulaire : RAS-MAPK, JAK-STAT, PI3K-AKT, PKC,…

LES ALTERATIONS DE L'ONCOGENE RET

L'oncogène RET est anormalement activé dans les cancers médullaires de la thyroïde et les cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC). Les plus fréquentes altérations sont les mutations, les fusions et les amplifications. Ces anomalies au niveau de RET sont néanmoins,  rares et retrouvées dans seulement 2 % des CBNPC. Encore plus rarement, des anomalies sont identifiées dans d'autres tumeurs plus rares.
De ce fait, l'oncogène RET est considéré comme une cible thérapeutique intéressante...

Les inhibiteurs du RET homologués

RETEVMO™ (SELPERCATINIB)

Le selpercatinib est un inhibiteur de la tyrosine kinase RET codée par le proto-oncogène RET. Ce médicament est homologué en monothérapie dans le traitement du :

  • Cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) avancé présentant une fusion du gène RET, qui nécessitent un traitement systémique après un traitement antérieur par immunothérapie et/ou chimiothérapie à base de platine
  • Cancer de la thyroïde avancé présentant une fusion du gène RET, qui nécessitent un traitement systémique après un traitement antérieur par sorafénib et/ou lenvatinib.
     

Il actif par voie orale (gélules à 20 et 80 mg et suspension buvable dosée à 20 mg/mL).
Sa tolérance est acceptable mais il existe des toxicités hépatiques, une élévation de la tension artérielle et des interactions médicamenteuses nombreuses.

GRAVETO™ (PRALSETINIB)

Cet inhibiteur spécifique du RET qui est indiqué en monothérapie dans le traitement des cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC) avancés présentant une fusion positive de RET (REarranged during Transfection) non précédemment traités par un inhibiteur de RET.
La posologie est de 400 mg une fois par jour. Le traitement doit être poursuivi jusqu’à progression de la maladie ou survenue d’une toxicité inacceptable.
Les toxicités spécifiques à ce médicament sont, pulmonaires (pneumopathies interstitielles), hépatiques avec augmentation des enzymes, des hémorragies et une augmentation de la pression artérielle. Il existe des interactions médicamenteuses.

Les inhibiteurs multikinases

Pour les cancers de la thyroïde

Le Carbometyx™ (cabozantinib) cible le VEGFR, le MET, et le RET.
Le Caprelsa™ (vandetanib) cible le VEGFR, l'EGFR et le RET.
Le Lenvima™ (lenvatinib) inhibe la tyrosine kinase du VEGFR, du  FGFR, du RET, du PDGFR et du Kit. 

Pour d'autres indications

Le Stivarga™ (regorafenib) inhibe le VEGFR le Kit, le RET, et les RAF-kinase. Il est homologué pour le traitement de certains cancers du côlon, du foie et le GIST.

Mise à jour

29 août 2022