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Taux de guérison en 2024

GLOBALEMENT, TOUS STADES CONFONDUS

DEFINITIONS

Un pronostic favorable est définit par une survie standardisée supérieure à 65 %. Un pronostic est dit intermédiaire lorsque le taux de survie à 5 ans est compris entre 33 % et 65 %. Un pronostic est classé défavorable lorsque le taux à 5 ans est inférieur à 33 %.

LES TAUX EN EUROPE (27 pays)

Selon The Lancet Oncology, en 2020, 22 347 000 patients étaient en vie après avoir présenté un cancer, soit 5  de la population européenne (12 818 000 femmes et 10 892 000 hommes.
Pour les femmes les cancers avec une survie longue étaient localisés au sein, au colon, à l'endomètre, sur la peau avec le mélanome ainsi qu'à la thyroïde. Pour les hommes, les cancers affectaient la prostate, le colon et le rectum, la vessie, peau avec le mélanome et le rein.
La survie à 5 ans concernait 14 850 000 européens et 9 099 000 à 10 ans. 

LES TAUX EN FRANCE (2022)

Plus de la moitié des patients traités sont en vie à 5 ans et 38 % guériront, tels sont les derniers chiffres publiés. Cependant, les taux varient beaucoup, selon la localisation et le type de cancer de 6 à 95 %. 

Les cancers considérés comme de bon pronostic
Ils représentent près de la moitié des cas de cancers, soit environ 135 000 patients. Pour eux, la survie globale à 5 ans est supérieure ou égale à 80 %. Cela représente onze localisations et deux hémopathies malignes

  • Rein
  • Glandes salivaires
  • Mélanome de l'uvée
  • Rein
  • Mélanome cutané
  • Lèvre
  • Thyroïde
  • Prostate
  • Sein
  • Testicule
  • Leucémie lymphoïde chronique
  • Maladie de Hodgkin


Des cancers dits de pronostic intermédiaire
Ce sont les localisations dont la survie à 5 ans est comprise entre 20 et 80 % et qui représentent un tiers des cas, soit environ 110 000 personnes. Il faut savoir que pour la majorité des cas elle se situe entre 40 et 60 % et que les survies à 5 ans dépassent 80 % pour les stades locaux. Cela concerne 12 localisations 

  • Côlon-rectum, estomac
  • Bouche-pharynx, larynx
  • Vessie
  • Rein
  • Corps (75 %)
  • Col de l’utérus (70 %)
  • Ovaire
  • Lymphomes non hodgkiniens
  • Myélome
  • Leucémies aiguës 


Des cancers de mauvais pronostic
Ce sont des maladies dont la survie à 5 ans est inférieure ou égale à 20 %. Elles  représentent 31 % des cas chez l'homme et 17 % des localisations chez la femme. soit environ 60 000 malades. Il s'agit des neuf localisations suivantes.

  • Mésothéliome pleural
  • Pancréas
  • Œsophage
  • Foie
  • Voies biliaires
  • Poumon
  • Système nerveux central (glioblastomes)
  • Estomac
  • Hypopharynx

Le pronostic s'améliore d'année en année mais avec de grandes disparités

Le tableau suivant reproduit l’étude des données issu du livre publié par Springer en 2007 « Survie des patients atteints de cancer en France » qui a porté sur des cas de cancers diagnostiqués entre 1988 et 1997.

 

 

Survie à 5 ans 

Hommes adultes

%
ensemble des cancers

Plus de 75 %

Lèvre, testicule, thyroïde, maladie de Hodgkin, peau, prostate, œil, LLC

35 %

50 à 75 %

Verge, rein, sarcomes, vessie, côlon, rectum, glandes salivaires, larynx, lymphomes, sphère ORL, LMC

31 %

25 à 50 %

Nasopharynx, intestin grêle, myélome, langue, pharynx

11 %

< 25 %

Leucémies aiguës, estomac, tumeurs cérébrales, foie et voies biliaires, poumon, œsophage, plèvre, pancréas

33 %

 

Femmes adultes

 

Plus de 75 %

Thyroïde, maladie de Hodgkin, peau, lèvre, sein, LLC, corps utérin (endomètre), œil

48 %

50 à 75 %

Glandes salivaires, col utérin, rein, sarcomes, larynx, rectum, côlon, lymphomes, sphère ORL, vulve et vagin, vessie

30 %

25 à 50 %

Sphère ORL, LMC, langue, myélome, intestin grêle, ovaire, leucémie lymphoïde aiguë, estomac

11 %

< 25 %

Tumeurs cérébrales, leucémies myéloïdes aiguës, poumon, œsophage, foie et voies biliaires, plèvre, pancréas

11 %

Survie selon les périodes où le diagnostic a été fait à 5 et 10 ans

Localisation
(Période du diagnostic) 

Survie % à 5 ans
(2005–2010)

Survie à 10 ans
(1999–2004)

 

Homme

Femme

 

Homme

Femme

Prostate

57 142

93

 

23 130

84

 

Sein

50 542

 

87

29 237

 

78

Colorectal

46 371

62

64

25 449

50

55

Poumon

33 850

16

20

14 398

9

14

ORL

11 458

34

49

5821

18

35

Pancréas

10 528

9

10

4178

5

8

Mélanome

10 416

88

93

3568

81

85

Vessie

10 332

55

49

4620

45

42

Foie

9926

16

18

3991

7

ND

Rein

9078

70

73

3768

59

61

Estomac

8391

26

33

4360

21

26

Thyroïde

7826

91

97

3210

ND

91

Endomètre

6582

 

75

3005

 

65

Œsophage

6274

14

18

2966

6

13

Ovaire

4702

 

43

2340

 

31

SNC

4618

25

29

1821

15

Larynx

3316

56

59

1648

38

ND

Cervix

2938

 

63

1517

 

59

Testicule

2079

92

 

994

95

 

Les taux de survie nette à 20 ans

Pour les cancers de pronostic favorable 5 ans après le diagnostic, on observe à 20 ans une survie nette relativement stable quel que soit l’âge.
C’est le cas des cancers du testicule (90 %), des mélanomes cutanés (> 80 %) et des cancers du sein (> 63 %).
Pour d’autres, comme les cancers de la thyroïde et du corps de l’utérus, une diminution de la survie nette entre 5 et 20 ans est constatée pour les personnes âgées de 70 ans au diagnostic.
Certaines hémopathies malignes, dont le pronostic était favorable à 5 ans, ont une survie nette à 20 ans qui diminue, selon l’âge, de 10 à 25 points de survie ; il s’agit de la leucémie lymphoïde chronique (LLC) avec une survie nette entre 36 % et 55 % selon l’âge et du lymphome de Hodgkin avec des taux entre 22 % et 91 %.
Certains cancers de pronostic intermédiaire enregistrent un recul important de la survie nette entre 5 et 20 ans. Il s’agit des cancers de la sphère ORL (baisse de  25%). Ainsi, l’ensemble lèvre-bouche-pharynx présente une survie nette à 20 ans de 10 % alors quelle était de 44 % à 5 ans.
Pour les cancers de pronostic défavorable à 5 ans, la probabilité de survie à 20 ans est plus variable selon l’âge et se situe entre 2 et 27 %.

Le risque résiduel

C'est le risque qui subsiste après que toutes les mesures de prévention et de protection ont été prises en compte, y compris les recommandations de suivis. 
Il est habituel de classer les cancers en trois profils de risque résiduel à 10 ans, tout en soulignant que le stade lors du diagnostic est une donnée essentielle pour prédire le risque résiduel à 10 ans

les cancers très rarement évolutifs (risque résiduel <  2 %)

  • Côlon-rectum, le risque décroissant avec l’âge
  • Thyroïde
  • Mélanome de la peau
  • Corps de l’utérus
  • Ovaire
  • Testicule
  • Maladie de Hodgkin


Les cancers peu évolutifs (risque résiduel entre 2 et 5 %)

  • Sein, les valeurs les plus faibles étant observées chez les femmes âgées de 45 à 64 ans
  • Lymphome non Hodgkinien
  • Rein
  • Larynx


Les cancers pour lesquels le risque résiduel est supérieur à 5 %
Ce groupe comprend des cancers ayant des récidives tardives, mais aussi des cancers évoluant telles des maladies chroniques de bon pronostic global, mais ayant un risque résiduel de décès relativement constant dans le temps.

  • Prostate
  • Poumon
  • Leucémie lymphoïde chronique

Les sources documentaires consultées

  • Rapport du CIRC est disponible sur le site Internet : www.academie-medecine.fr
  • La base de données de l' IARC
  • Bulletin Hebdomadaire Epidémiologique 41 42 (2003)
  • European Code Against Cancer and Scientific justification (third version 2003) Annals of Oncology 2003;14:973-1005

Mise à jour

17 mars 2024