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Les ovaires

Cancer de l'ovaire

Les ovaires...

LEUR SITUATION

Les ovaires, gonades de la femme, sont des organes pairs qui se situent, latéralement à gauche et à droite, dans la cavité pelvienne ou "petit bassin".
Ils ont deux faces, latérale et médiale. On définit deux bords, dorsal (bord libre) et ventral qui est le hile de l’ovaire et la zone de réflexion du péritoine. Enfin, il existe deux pôles : supérieur (extrémité tubaire) et inférieur (extrémité utérine).
La face interne des ovaires correspond au pavillon des trompes de Fallope*.
La fixation des ovaires est obtenue grâce au mésovarium et trois ligaments : ligament propre, ligament suspenseur, ligament tubo-ovarien) qui les maintiennent en place dans l’abdomen.
Le péritoine se réfléchit au niveau du bord antérieur autour des éléments de fixation. Cette ligne de réflexion détermine le hile de l'ovaire (au niveau de son bord antérieur). Le péritoine forme un méso, le mésovarium.

LEUR ASPECT

Ce sont deux petits organes ovoïdes aplatis en forme d'amande, de 4 cm de long et 1,5 cm d'épaisseur. Chaque ovaire comprend deux régions :

  1. Une région périphérique, dite zone corticale, contient des follicules de différentes tailles et éventuellement un corps jaune.
  2. Une région centrale dite, zone médullaire, est formée d'un tissu conjonctif riche en vaisseaux sanguins.
     

Le poids des ovaires est variable en fonction de l’âge. Chez la petite fille, l'ovaire pèse de 2 à 3 g. Chez la femme adulte, il pèse de 6 à 8 g.
Durant le cycle menstruel, il peut doubler ou tripler de volume quand l'ovule arrive à la maturité.
Après la ménopause, l’ovaire pèse 1 à 2 g et tend à s'atrophier et à devenir lisse et dur.

LEUR VASCULARISATION

La vascularisation des ovaires se fait par majoritairement par les artères ovariennes issues de l’aorte abdominale et les artères utérines. 
Les veines utérines qui rejoignent la veine iliaque interne. Les veines ovariques rejoignent directement la veine cave à droite et la la veine rénale gauche à gauche.
Les vaisseaux lymphatiques sont satellites de l'artère ovarique et rejoignent les nœuds latéro-aortiques, sans relais intermédiaire.


 

* Gabriel Fallope (Fallopio ou Falloppio), 1523 - 1562, anatomiste et chirurgien italien

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LES FOLLICULES

QUEL ASPECT ?

Ils sont contenus dans le stroma de la zone corticale de l'ovaire.
La surface de l'ovaire chez la femme adulte est irrégulière et mamelonnée. Les saillies correspondent aux follicules sous-jacents de De Graff* et les dépressions sont les cicatrices post-ovulatoires.

L'ÉVOLUTION DES FOLLICULES

Les ovaires contiennent environ 400 000 follicules, formés dès la naissance. Après la puberté, un follicule devient mature à chaque cycle menstruel. Le quatorzième jour du cycle en moyenne, ce follicule de De Graaf libère un ovocyte fécondable qui migre vers l'utérus. Le follicule ovarien se transforme alors en corps jaune (corpus luteum) pendant la seconde partie du cycle ovarien. Si la fécondation n'a pas lieu, il dégénère.
Les follicules évolutifs sont aussi appelés gamétogènes. Par cycle, un seul de ces follicules atteindra la maturité et "pondra" un ovule. Chaque follicule contient un ovocyte de premier ordre ou ovocyte 1 à 2xN chromosomes, bloqué au stade de la prophase de la 1ère méiose
Il existe plusieurs types de follicules évolutifs, correspondant à différents stades de maturation. Ce sont chronologiquement : le follicule primordial puis les follicules primaires, secondaires et tertiaires, pré-antraux, puis cavitaires et enfin le follicule mûr ou follicule de De Graaf.

 

(*Reinier de Graaf - 1641 - 1673 - médecin et anatomiste néerlandais)

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L'ovulation

La sortie de l'ovocyte secondaire hors du follicule, dépend de la rupture à la fois de la paroi du follicule et de la paroi de l'ovaire.
Quelques heures après le pic des hormones LH et FSH on observe un vascularisation renforcée et une modification œdémateuse des alentours du follicule dominant. Il migre alors vers la surface de l'ovaire où il forme une protubérance.
Les follicules involutifs, "non élus", dégénéreront.
L’examen de l’ovaire d’une femme âgée permet d’apercevoir à la surface de celui-ci des cicatrices, témoins des traces d’anciens ovocytes libérés.

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Le corps jaune

Après l’ovulation, certaines cellules du follicule débarrassées de l’ovocyte se transforment en corps jaune. C’est une glande endocrine temporaire. Elle sécrète de la progestérone et des œstrogènes. Ce corps jaune finit par disparaître avec le temps

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Les deux grandes fonctions de l’ovaire

LA PRODUCTION DES OVULES

La maturation de l'ovule, gouvernée par FSH, a lieu chaque mois à partir de la puberté et se déroule tout au long d'un cycle au sein du follicule ovarien pour aboutir à l'ovulation, déclenchée par LH. A ce moment l'ovule quittera l'ovaire pour rejoindre l'utérus et y être éventuellement fécondé.

UNE FONCTION ENDOCRINIENNE

Les ovaires font partie du système endocrinien par la synthèse des hormones sexuelles : en particulier les œstrogènes et progestérone mais aussi de petites quantités de testostérone ainsi que des hormones du groupe des inhibines et des cybernines.
Les cellules folliculaires qui entourent l'ovocyte au cours de son développement et à partir desquelles se formera le corps jaune, secrètent les hormones. Comme la maturation des ovules, les fonctions hormonales de l'ovaire sont cycliques et s'effectuent selon un rythme qui se superpose au cycle utérin.
Les sécrétions hormonales sont contrôlées par la LH et la FSH d'origine hypophysaire.

 

LA REGULATION DE LA FONCTION ENDOCRINIENNE DE L'OVAIRE

LES SYSTEMES DE REGULAION

L'activité ovarienne est régulée par les gonadotrophines qui sont des hormones glycoprotéiques secrétée par certaines structures du cerveau, l'hypophyse antérieure et l'hypothalamus.
L'hypophyse est une glande située à la base du cerveau et considérée en quelque sorte comme le chef d’orchestre de toutes les glandes endocrines l’organisme. Les secrétions de l'hypophyse est sous la dépendance de l’hypothalamus.
L’hypothalamus est une structure située au dos du thalamus qui orchestre le lien entre système nerveux et système hormonal. Il régularise le sommeil, l'activité sexuelle, la faim, la soif et les émotions.

LA FSH (HORMONE FOLLICULO-STIMULANTE)

C’est une glycoprotéine d’un poids moléculaire de 30 000 Daltons produite par l’anté-hypophyse. La FSH a pour rôles de :

  • Promouvoir la synthèse de son propre récepteur dans les cellules de la granulosa et les cellules de Sertoli*.
  • Stimuler l’activité de l’aromatase dans les cellules de la granulosa. L’aromatase est une enzyme qui permet la conversion des androgènes en œstrogènes
  • "Choisir" le follicule "dominant"
     

La synthèse et la sécrétion de la FSH par l’hypophyse est sous le contrôle de différents régulateurs tels que :

  • La GnRH (Gonadotropin Releasing Hormone) d’origine hypothalamique
  • Les œstrogènes ovariens
  • L’activine et l’inhibine, toutes deux d’origine gonadique
     

 LA LH (HORMONE LUTÉNISANTE)

C’est aussi une glycoprotéine d’un poids moléculaire de 30 000 Daltons produite par l’hypophyse. Les principales fonctions de la LH sont de :

  • Promouvoir la synthèse des androgènes par les cellules thécales de l’ovaire et les cellules interstitielles du testicule
  • Déclencher l’ovulation, par stimulation d’une cascade d’enzymes protéolytiques conduisant à la rupture de la membrane basale du follicule
  • Maintenir le corps jaune au cours du cycle menstruel
     

La synthèse et la sécrétion de LH par l’hypophyse sont sous le contrôle de différents régulateurs tels que : la LH-RH (Luteinizing Hormone Releasing Hormone) d’origine hypothalamique et les œstrogènes ovariens grâce à un système de rétrocontrôle.
La concentration de l'hormone lutéinique (LH) augmente fortement environ un jour et demi avant le milieu du cycle. Le pic de LH est responsable de toute une série de processus qui ont pour but de déclencher l'ovulation, de créer un milieu optimal pour une fécondation réussie et de synchroniser le déroulement temporel des processus.

 


(* Enrico Sertoli, 1842 - 1910, physiologiste et histologiste italien)

Mise à jour

24 avril 2021