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Signes & les symptômes

Souvent à l’occasion d’un dépistage systématique

Vous ne vous plaignez de rien et vous avez participé au dépistage organisé. La recherche de sang dans les selles est revenue positive. La coloscopie pratiquée dans la foulée a révélé un polype ou une autre lésion qui, à la biopsie, s’est révélée être un cancer. Il s’agit alors d’un cancer localisé qui a toutes les chances de guérir.
 

La détection précoce du cancer colorectal et des polypes précancéreux est primordiale
Plus tôt, un cancer ou un polype est détecté, plus grandes sont les chances de guérison !

L’apparition de symptômes qui persistent…

La plupart des patients n’ont pas de symptômes précis.
Certains patients peuvent se plaindre de vagues douleurs abdominales, de ballonnements, de changements mineurs dans le fonctionnement de l’intestin ou d’une fatigue, sans raison apparente. Ces symptômes, vagues, sont généralement attribués à d’autres raisons, comme, par exemple, la présence de calculs dans la vésicule biliaire, des hémorroïdes ou à une mauvaise digestion de certains aliments. 
Devant la persistance de ces symptômes, après 50 ans, il ne faut pas les négliger et demander à votre médecin si une recherche de sang dans les selles ne serait pas utile.

NE JAMAIS NÉGLIGER...

  • Des troubles du transit d'apparition récente : constipation ou diarrhées
  • Des douleurs abdominales
  • Des hémorragies ou la présence de sang dans les selles plus ou moins rouge selon le siège de la lésion
  • Une augmentation du volume de l'abdomen
  • Une perte de poids inexpliquée, une fatigue chronique, sans explication….
  • Une anémie par manque de fer

Les formes se révèlant lors d'une complication

UNE OCCLUSION

Définition
On appelle occlusion intestinale aiguë toute interruption du transit intestinal normal. Elle se traduit par un arrêt des matières et des gaz. Quel que soit son niveau, l'occlusion intestinale aiguë associe de façon variée des douleurs abdominales, des vomissements, un arrêt des gaz et des selles et un météorisme (ballonnement) abdominal. C'est une urgence !

Dans le contexte d'un cancer
Une occlusion intestinale peut compliquer toutes les localisations de la maladie, mais elle est plus fréquente pour les cancers du côlon gauche.
Elle est due, le plus souvent, à la tumeur qui obstrue la lumière colique; mais aussi, dans les formes évoluées, à une carcinose péritonéale.
L’arrêt complet des matières et des gaz succède, en général, à des épisodes incomplets, dits de subocclusion, mais il peut, aussi, s’installer brutalement.

UNE PÉRITONITE

Définition
Une péritonite est une inflammation ou une infection aiguë du péritoine.
Elle est dite primitive lorsqu'il n'y a pas de lésion intra-abdominale responsable comme par exemple en cas de péritonite à pneumocoques ou de péritonite tuberculeuse, exceptionnelle de nos jours.
Elle est qualifiée de secondaire lorsqu'il existe un foyer intraabdominal responsable de l'infection. Elle peut être la conséquence d'une perforation du tube digestif, en particulier d'un ulcère gastro-duodénal, d'un diverticule du côlon sigmoïde, d'une infection de l'appendice ou de la vésicule biliaire. Elle peut, aussi, être de cause gynécologique. Elle peut, enfin, compliquer une opération abdominale.

Les péritonites localisées
Elles sont la conséquence d’une infection autour de la tumeur. L’infection se collecte en un abcès. Elles sont dues soit à la perforation de la tumeur, soit à la fissuration par nécrose tissulaire de la paroi du côlon
Elles se signalent par des douleurs localisées, avec troubles du transit, une fièvre persistante avec une augmentation du nombre de globules blancs (polynucléose) et une altération de l’état général.
L’abcès formé autour de la tumeur peut s’ouvrir dans un viscère voisin provoquant une fistule interne, ou se rompre dans la cavité péritonéale entraînant une péritonite généralisée.

Les péritonites généralisées
En règle générale, elles sont la conséquence de : 

  • La rupture d’un abcès autour de la tumeur
  • La perforation de la tumeur elle-même
  • La perforation à distance (diastatique) du cancer, par distension colique en amont d’une tumeur sténosante. Elles se produisent, le plus souvent sur le cæcum.


Dans tous les cas le tableau clinique est celui d’une péritonite généralisée, associant douleur et contracture abdominales, vomissements, fièvre, état de choc. Le diagnostic de la cause de la péritonite sera souvent fait lors de l’opération décidée en urgence.

UNE FISTULE

Une fistule est une communication anormale entre deux organes. Elle est, souvent, la conséquence d'un envahissement d’un viscère voisin par la tumeur, ou l’ouverture d’un abcès entraîne une fistule interne. Les signes varient en fonction du viscère intéressé et sont variables en fonction de la nature de la fistule.

  • Une fistule gastro-colique, duodéno-colique ou iléo-colique se traduit essentiellement par des diarrhées.
  • Une fistule sigmoïdo-vésicale se signale par une fécalurie , c'est-à-dire la présence de matières fécales dans la vessie, ou une pneumaturie qui est la présence de gaz dans les urines.
  • Une fistule colo-vaginale ou colo-cutanée se traduira par un écoulement de matières par le vagin ou la peau.

Selon le siège de la tumeur

AU NIVEAU DU CÆCUM...

Comme le cæcum est large, il est rarement sténosant mais est souvent surinfecté. Les signes révélateurs de la maladie peuvent alors être :

  • L’existence de douleurs de la fosse iliaque droite
  • Une pâleur, une anémie, en relation avec des hémorragies « distillantes »
  • La découverte, par le médecin, d’une masse de la fosse iliaque droite : dans environ 50% des cas
  • Une fièvre persistante
  • Une occlusion à un stade très tardif 
     

 SUR LE COLON DROIT...

Pendant très longtemps la maladie reste silencieuse, c’est-à-dire sans symptômes apparents. À un stade plus tardif, la lésion peut causer de vagues douleurs abdominales, une perte de poids. Il peut, aussi, engendrer un état de « faiblesse » et de fatigue générale, appelée asthénie, non expliquée.
Les pertes de sang sont rarement assez importantes pour donner des selles noires et nauséabondes (melæna). Comme les pertes de sang sont minimes, elles peuvent ne se révéler que par une anémie, qui est une diminution du nombre de globules rouges.

Le médecin, à ce stade, peut, à l’examen de l’abdomen, retrouver une masse dans le côté droit de l’abdomen.
Parfois, le diagnostic est fait à l’occasion d’une complication aiguë. Il peut s’agir soit d’une occlusion, qui est un blocage à l’évacuation du côlon soit d’une péritonite, causée par une perforation du côlon.

SUR LE COLON TRANSVERSE

Là aussi, pendant longtemps la maladie est silencieuse, sans symptômes précis. Plus tardivement, on peut observer du sang dans les selles, une modification du transit. Plus rarement, là aussi, le diagnostic est fait à l’occasion d’une complication aiguë, comme une occlusion. 

SUR LE COLON GAUCHE ET LE SIGMOÏDE

Il provoque des symptômes plus précocement. La maladie peut se manifester par des crampes, des douleurs abdominales, des nausées et des vomissements ou une alternance de constipation et de diarrhée. Des saignements rectaux intermittents peuvent aussi se produire. Enfin, plus rarement, il peut se révéler par une complication aiguë, comme : une occlusion qui est un arrêt total du transit intestinal ou une perforation avec un tableau d’infection, comme une péritonite (infection du péritoine).

 EN CAS DE CANCER RECTAL

Assez souvent, les patients peuvent n’avoir qu’une vague sensation que leur rectum est toujours plein (réplétion). Ce symptôme est appelé « ténesme ». Ils peuvent, aussi, présenter la présence de sang rouge dans les selles ou rectorragies, associée ou non à une constipation ou une diarrhée récente.
Il peut aussi exister un « syndrome rectal » qui est défini par des besoins impérieux et fréquents, surtout le matin, avec une émission de glaires sanglantes.

Important...

Devant une suspicion de cancer colorectal, une coloscopie totale avec prélèvements doit être réalisée : le diagnostic repose sur l’examen anatomopathologique de ces biopsies.

Mise à jour

7 décembre 2019