Signes & les symptômes

La maladie silencieuse...

AU DÉBUT, RIEN...

Le cancer du pancréas est souvent appelé la maladie silencieuse.
Les premiers signes et symptômes du cancer du pancréas sont le plus souvent non spécifiques. Ils peuvent être si vagues qu'ils sont tout d'abord ignorés. Pour ces raisons, le diagnostic du cancer du pancréas est difficile à établir à un stade initial.

PLUS TARD…

Dans la plupart des cas, le cancer s'est étendu à l'extérieur du pancréas lorsqu'il est découvert. Quand ces symptômes apparaissent, ils dépendent alors du site et de la taille de la tumeur :

• Une fatigue
• Une perte importante d’appétit ou anorexie associée à une perte de poids rapide et importante
• Des douleurs abdominales, parfois intenses, dans 80 % des cas, évocatrices si elles se dirigent vers le dos
• Des vomissements
• Une jaunisse ou ictère, sans fièvre, souvent associé à des démangeaisons (prurit) dans le cas d'un cancer de la tête du pancréas
• Un diabète sucré d'apparition récente (moins de 2 ans)
• Beaucoup plus rarement, des phlébites, ou une pancréatite aiguë.

Les résultats d'une étude britannique

Cet travail de recherche a revu les signes précoces associés avec cette pathologie à ne pas négliger. Les auteurs les ont classé en deux groupes.
Les symptômes qui seraient plus volontiers associés à à la possibilité de faire un diagnostic du cancer dans les 3 mois seraient l'apparition de saignements digestifs, une jaunisse (ictère valable pour les deux localisations) et la difficulté à avaler (dysphagie) seraient plus spécifiques de l'adénocarcinome ductal pancréatique).
Les signes plus précoces le plus souvent associés qui offriraient la possibilité de faire un diagnostic dans l'année seraient :

• De la diarrhée, une modification du transit intestinal récente, des vomissements, une indigestion, une masse et/ou d'une douleur abdominale et perte de poids pour les deux localisations de la maladie. L'ictère est le symptôme associé, à adénocarcinome ductal pancréatique
• De la constipation récente, la présence de selles grasses, une distension abdominale (chez les femmes uniquement), les flatulences, le reflux gastro-œsophagien, la fièvre, la fatigue, la perte d'appétit, les démangeaisons, les douleurs dorsales, la soif et les urines foncées seraient plus fréquentes en cas d'un adénocarcinome ductal et à une néoplasie neuroendocrine pancréatique.

Les symptômes en fonction du siège de la tumeur

LE CANCER DE LA TÊTE DU PANCRÉAS

Si la tumeur bloque la voie biliaire principale de telle façon que la bile ne peut plus s'évacuer dans le duodénum, la peau et le blanc de l'œil (la conjonctive) peuvent devenir jaune et l'urine être foncée. Ce symptôme est appelé ictère. Dans ce cas, il n'y a pas de fièvre mais, très souvent il est associé à un prurit (démangeaisons) important.
Parfois, il existe des douleurs post-prandiales, des ballonnements et des selles graisseuses (stéatorrhée).

LE CANCER DU CORPS OU DE LA QUEUE DU PANCRÉAS

Il se manifeste cliniquement très tardivement par des douleurs du dos liées à l’envahissement du plexus solaire. Elles peuvent être intenses et les antalgiques courants rapidement inefficaces. L’altération de l’état général est souvent marquée.
Au fur et à mesure que le cancer progresse et s'étend, la douleur s'augmente souvent dans le haut abdomen et peut irradier vers le dos. Les douleurs peuvent être plus fortes après les repas ou lorsque le patient est allongé.
Il peut aussi causer des nausées, une perte d'appétit, une perte de poids et un état de faiblesse.

LE CANCER DES CELLULES DES ILOTS DE LANGERHANS

Les ilots décrits par Paul Langherans (1847 - 1888) un anatomo-pathologiste et un biologiste allemand de l'Université de Strasbourg, sont amas de cellules (appelées cellules Bêta) qui représentent moins de 1% de la masse du pancréas. Ils sont chargés de sécréter des hormones telles que l'insuline et le glucagon.
Une tumeur se développant à partir de ces cellules peut entraîner une fabrication excessive d'insuline. De plus, l ’apparition ou l’aggravation d’un diabète, initialement non insulinodépendant (ne nécessitant pas d’injection d’insuline pour son traitement), doit faire rechercher systématiquement ce cancer chez un homme de plus de 40 ans sans antécédent familial de diabète.

EN RÉSUMÉ...

Mise à jour

9 novembre 2021