Epidémiologie
EN BREF...
Le cancer du corps de l’utérus se développe, le plus souvent, à partir de l’endomètre, muqueuse qui tapisse l'intérieur de l'utérus, ce qui explique que les médecins utilisent souvent le terme de cancer de l’endomètre pour le désigner.
Il survient souvent entre 60 et 70 ans et l’âge moyen de survenue de la maladie est de 69 ans. Néanmoins, environ 15 % des cas sont diagnostiqués avant la ménopause.
Ce cancer est très différent de celui qui affecte le col de l'utérus qui est plutôt un cancer de type épidermoïde lié à une infection par le Papillomavirus (HPV) et qui concerne des femmes souvent plus jeunes.
DANS LE MONDE
GLOBALEMENT
En 2022, on dénombrait environ 420 000 nouveaux cas dans le monde (4.5 % des cancers de la femme). Ce taux situe cette localisation au 7ème rang en termes d’incidence, après le cancer du sein, du côlon-rectum, du poumon, du col de l’utérus, de la thyroïde et des cancers de la peau.
Le nombre de décès liés au cancer de l’endomètre dans le monde est estimé à 98 000.
Dans les pays industrialisés, en particulier en Amérique du Nord et en Europe, le cancer de l'endomètre est le cancer gynécologique le plus fréquent et le quatrième en incidence chez la femme, après les cancers du sein, du côlon et du poumon.
EN EUROPE
Le cancer de l’endomètre représente le quatrième cancer le plus fréquent en termes d’incidence chez les femmes, et le premier cancer gynécologique (GLOBOCAN 2020). En 2020, 130 000 nouveaux cas ont été rapportés en Europe et son incidence serait en forte augmentation.
En France en 2018
LES CHIFFRES...
Avec 8 220 cas estimés, le cancer de l’endomètre est le cancer gynécologique le plus fréquent, se situant au quatrième rang des cancers chez la femme en termes d’incidence. Il compte pour environ 13 % de tous les cancers diagnostiqués chez la femme et il est plus fréquent que le cancer de l’ovaire.
L' incidence annuelle, ajustée pour l’âge, pour 100 000 femmes est de 11,2. Elle est en légère augmentation depuis 2010.
Le risque cumulé de développer un cancer de l’endomètre au cours de l’existence (période 0–74 ans) est de l'ordre de 1,4 %.
Son incidence augmente après la ménopause, période où sont diagnostiqués plus des trois quarts des cas. De fait, l’incidence annuelle pour 100 000 femmes passe de 3,5 cas, pour les femmes de moins de 45 ans, à 80 cas après la ménopause.
SON PRONOSTIC
Il est en général bon car il s'agit d'un cancer symptomatique sous la forme de métrorragies à un stade clinique peu avancé. La survie "nette" de 75 % à 5 ans et de 68 %, à 10 ans.
En 2018, le taux de mortalité standardisé est estimé à 2,2. Avec 2 336 décès estimés, ce cancer se situe au 14ème rang des décès par tumeurs solides. Il faut souligner qu'entre 1980 et 2015, ce taux a baissé de 1 % par an.
Mise à jour
2024