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Suivi post-thérapeutique

C'EST INDISPENSABLE...

Pourquoi ?
Le cancer de l’ovaire est une maladie que l’on peut maintenant guérir ou contrôler, y compris en cas de récidives. Ceci explique l’importance, pour toutes les patientes traitées, du suivi médical après la fin des thérapies.

Diagnostiquer le plus tôt possible une éventuelle récidive…
Au cours de ces visites, votre médecin s'informera sur les symptômes que vous ressentez, vous examinera et pourra vérifier l’absence de récidive de la maladie. En effet, après la fin du traitement, l’une des plus grandes appréhensions est la récidive de la maladie. Souvent, l'apparition d'un symptôme est attribuée à une récidive et peut entraîner un grand désarroi. Bien que les symptômes soient des indices importants d’une récidive possible et qu’ils ne doivent pas être sous-estimés, d’autres maladies peuvent aussi produire des symptômes similaires. Un bon suivi contribue à découvrir la cause réelle de ces symptômes, et s’il y a récidive, de la détecter suffisamment tôt. Ce bilan est aussi très important pour palier ou prévenir les effets secondaires éventuels liés aux traitements.

LES SYMPTÔMES QUE VOUS DEVEZ SIGNALER...

  • Un gonflement du ventre (liquide dans la cavité abdominale)
  • Des troubles urinaires : douleur, cystite
  • Des douleurs du rectum
  • Des troubles respiratoires avec essoufflement, en raison d’une pleurésie surtout si elle est du côté droit ou une toux qui persiste
  • Une sensation de fatigue qui persiste, une perte d'appétit
  • Tout nouveau symptôme inhabituel persistant.

 

LE RISQUE DE SECOND CANCER

Le surrisque global de second cancer primitif après cancer de l’ovaire est faible et principalement lié aux traitements et à l’existence de prédispositions génétiques aux cancers. On été observés

  • Des cas de leucémies aigües myéloïdes (LAM) si vous avez reçu une chimiothérapie à base de carboplatine
  • Des cas de cancers colorectaux dans les cas suivants :
    • Si vous aviez moins de 50 ans au moment du diagnostic de cancer de l’ovaire
    • Si vous aviez un syndrome de Lynch
  • Des cas de cancers du sein en particulier :
    • Si vous aviez moins de 50 ans au moment du diagnostic de cancer de l’ovaire
    • S'il existait un syndrome sein-ovaire en relation avec des mutations BRCA1 ou BRCA2

Les recommandations des sociétés savantes...

Après traitement d’un cancer épithélial de l’ovaire, de la trompe ou du péritoine primitif, il est recommandé une évaluation des symptômes à 3 mois, 6 mois, 12 mois, 18 mois et 24 mois, puis 1 fois par an 
Pour le suivi, il est recommandé de surveiller seulement par examen paraclinique les patientes avec chirurgie initiale complète (résidu tumoral macroscopique nul) et avec un bon état général par un dosage sérique (HE4 ou CA125) à partir de 6 mois après la fin de la chimiothérapie
En cas d’élévation du HE4 ou du CA125, un examen d’imagerie est recommandé...

 

@ Gynécologie Obstétrique Fertilité & Sénologie Volume 47, Issue 2, February 2019, Pages 250-262

 

LE SUIVI POST-THÉRAPEUTIQUE EN PRATIQUE

LE CALENDRIER DES RENDEZ-VOUS...

Le calendrier ci-dessous est considéré, par les spécialistes, comme le plus adapté pour détecter, le plus précocement possible une éventuelle récidive de la maladie :

  • Tous les 3 mois, les deux premières années
  • Tous les 6 mois, jusqu’à la cinquième année
  • Annuellement, après 5 ans
     

LA VISITE DE CONTRÔLE

Un examen clinique
Au cours de ces visites, votre médecin s'informe sur les symptômes que vous ressentez. Durant la visite de suivi, l’examen clinique est l’élément le plus important. Il permet d’examiner cliniquement l’abdomen, les seins, les aires ganglionnaires et de pratiquer un examen gynécologique complet.

Des examens complémentaires

Le dosage du CA-125
Son intérêt réside dans le fait que l’augmentation du CA 125 précède, dans plus de moitié des cas, la récidive clinique de 3 à 5 mois. Un second dosage de confirmation diminue le taux d'éventuels faux positifs (augmentation sans récidive de la maladie).

L'échographie
C'est un examen de routine

Les autres examens d'imagerie médicale
Ils ne sont pas systématiques tant qu'il n'y a pas d'élévation du CA125.
Le scanner abomino-pelvien a surtout un intérêt pour discuter les possibilités d’une chirurgie de "debulking"
L'IRM n'est pas un examen de routine. Il en va de même pour le PET-scan qui n'est pas un examen de routine. Il présente un intérêt pour évaluer les rechutes ganglionnaires et extra abdominales.

un  traitement hormonal de la ménopause ?

Chez les patientes de moins de 45 ans après un traitement non conservateur d’un adénocarcinome de l’ovaire, de la trompe ou du péritoine primitif séreux de haut grade ou mucineux ont peu proposer un  traitement hormonal de la ménopause. 
Chez les femmes de plus de 45 ans, un  traitement hormonal de la ménopause n’est pas contre-indiqué en cas de syndrome climatérique après traitement d’un adénocarcinome séreux de haut grade, ou après adénocarcinome mucineux.
 

POUR CONCLURE...

La surveillance constitue un stress, une fois passée la visite confirmant que tout se passe bien, n’y pensez plus jusqu’à la visite suivante !
Soyez positive, dès la troisième année après la fin du traitement, le risque de récidive devient plus faible.

Mise à jour

9 avril 2024