Vous aidez à arrêter
LA SUBSTITUTION NICOTINIQUE
Ces substituants ont transformé l’approche de l’aide à l’arrêt du tabac, en permettant des sevrages plus confortables et plus faciles, ce d’autant que maintenant il n’existe plus de contre indication chez la femme enceinte et chez le patient cardiaque, même dans les suites immédiates d'un infarctus du myocarde.
Elle met 7 secondes pour passer des alvéoles pulmonaires au cerveau soit deux fois plus rapidement qu’une injection intraveineuse ! De ce fait, lorsque vous fumez vous vous faites environ une dizaine de shoots par cigarette qui entretiennent la dépendance.
Les modalités de la substitution nicotinique
- Les timbres actifs 24 heures sont dosés à 21, 14 et 7 mg (Nicopatch™, Nicotinell™, Niquitin™, etc.)
- Les timbres actifs 16 heures sont dosés à 15, 10 et 5 mg (Nicorette™ patch sécable, etc.)
L’allergie cutanée au timbre est possible et est n'est pas exceptionnelle, surtout l’été. La tolérance cutanée peut être améliorée en changeant d’emplacement tous les jours, et en nettoyant la colle résiduelle. Dans certains cas, lors de démangeaisons importantes, ion peut avoir recours à une crème corticoïde ou à des médicaments antihistaminiques. On peut, aussi, changer de marque de timbre car la réaction cutanée est liée au gel où est stockée la nicotine.
LES FORMES ORALES
- Les gommes à 2 mg qui délivrent 0,8 à 1 mg de nicotine
- Les gommes à 4 mg qui délivrent 1,2 à 1,4 mg de nicotine
Dans tous les cas, il faut toujours commencer le sevrage par les substituts nicotiniques oraux faiblement dosés puis passer à 4 mg en cas d’inefficacité.
L’INHALATEUR
EN PRATIQUE POUR VOUS...
Les subsitus nicontiniques
Fume après le lever | < 10 cigarettes/j | 11-20 | 21-31 | > 30 |
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> 1 heure | Rien ou nicotine orale | Formes orales et/ou timbre moyen | Timbre grand et/ou formes orales | Timbre grand ± formes orales |
30 à 60 mn. | Formes orales | Timbre moyen ou grand et/ou formes orales | Timbre grand ± formes orales | Timbre grand et formes orales |
< 30 min. | Timbre (moyen) ou formes orales |
Timbre moyen ou grand ± formes orales | Timbre grand et formes orales | Timbre grand et moyen et formes orales |
< 5 min. | Timbre (moyen)± formes orales |
Timbre grand et formes orales | Timbre moyen ± rand et formes orales | Timbre grand et moyen et formes orales |
Les autres modalités
Dans toutes les dépendances, les troubles de l’humeur sont fréquents et la substance, dans le cas présent la nicotine, peut être utilisée comme une sorte d'automédication visant à réduire un état de mal-être.
Chez certains fumeurs, l’arrêt du tabac est suivi d’un syndrome dépressif plus ou moins important qui disparaît soit avec la reprise de la cigarette, soit en associant à la substitution nicontinique un traitement antidépresseur qui permet d’obtenir un sevrage plus confortable.
C'est une molécule au mécanisme d'action complexe et aux propriétés antidépressives.
A dose progressive, en débutant à 150 mg le matin, ce traitement est efficace.
Il existe de contre-indication à son utilisation, en particulier en cas d'épilepsie.
C'est un médicament récent qui a été commercialisé en 2007. Cette nouvelle molécule est dérivée de la cytisine qui est extraite de Laburnum anagyroides et d'autres légumineuses. C'est un agoniste des récepteurs neuronaux nicotiniques de l'acétylcholine, à effet ganglioplégique, comme la nicotine.
Cette molécule provoque un soulagement du besoin de fumer et des symptômes de manque.
Elle a aussi un effet antagoniste en empêchant la liaison de la nicotine au récepteur, diminuant ainsi les effets de récompense et de renforcement de plaisir associés au tabac.
Elle est indiquée dans le sevrage tabagique de l’adulte. Le traitement doit être maintenu au moins 3 mois.
- De J1 à J3 0,5 mg, le matin
- De J4 à J7 0,5 mg le matin et soir
- A partir de J8, 1 mg matin et soir
Les effets indésirables surviennent en général au cours de la première semaine de traitement, d’intensité variable, cessant souvent spontanément au bout de quelques jours. Les plus fréquents sont les nausées, les céphalées, les rêves étranges et les insomnies et les états dépressifs.
LES MÉTHODES NON MÉDICAMENTEUSES
Des succès on été obtenus avec l'acupuncture, l'homéopathie, la phytothérapie, l'hypnose, l'auriculothérapie et les cigarettes électroniques.
Les autres méthodes ne sont pas associées avec des résultats probants.
EFFETS SECONDAIRES DU SEVRAGE TABAGIQUE
LA PRISE DE POIDS
Le fumeur est en général en sous poids de 0 à 3 kg. À l’arrêt du tabac, il y a donc possibilité de rattrapage voire plus. La nicotine augmente les dépenses caloriques et le sevrage va, quant à lui, les diminuer. De ce fait, les médecins conseillent d’avoir ou de reprendre une activité physique régulière mais dosée.
La nicotine augmente la lipolyse et le sevrage va entraîner un stockage des graisses. De ce fait, on vous conseillera de limiter l’apport en graisses saturées.
La nicotine possède un effet indirect hypoglycémiant avec un effet coupe faim. De ce fait, le sevrage risque d’augmenter l’appétit !
AUTRES PROBLÈMES
Les grands fumeurs peuvent observer durant le sevrage un ou plusieurs des effets secondaires suivant :
- Une réaction dépressive
- Des troubles de la concentration
- Une insomnie
- Une constipation, fréquemment
- Des réactions allergiques aux timbres
La prise en charge par l'Assurance Maladie, pour la France
Depuis 2017, le CHAMPIX™ (varénicline), agoniste partiel des récepteurs nicotiniques cérébraux est remboursable à 65 % par l'Assurance maladie en seconde ligne après les substituts nicotiniques.
Depuis le 1er janvier 2019, les substituts nicotiniques sont remboursés sur prescription à 65 % par l’Assurance Maladie obligatoire.
IMPORTNT, le forfait d’aide au sevrage tabagique de 150 € par an n’existe plus.
Mise à jour
21 août 2022