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Les tumeurs bénignes

Les hémangiomes

EN BREF...

Les hémangiomes, ou angiomes hépatiques sont des tumeurs vasculaires, bénignes du foie. Elles sont fréquentes, environ 2 à 5 % de la population générale. Ils prédominent chez la femme (2/3 des cas). Ils peuvent se développer chez les femmes prenant des hormones par voie orale comme les contraceptifs oraux ou de l'hormonothérapie substitutive (THS) au moment de la ménopause. Les femmes devraient être avisées de la possibilité de développement de tumeurs en association avec l'utilisation prolongée de pilules hormonales et faire l’objet d’une surveillance spécifique régulière.
Leur taille est généralement inférieure à 4 cm mais ils sont multiples, dans 50 % des cas. Ils sont presque toujours asymptomatiques et découverts fortuitement. Ils ne dégénèrent jamais.
Les angiomes de plus de 4 cm peuvent se compliquer de thrombose ou d'hémorragie. Très rarement, il existe des formes géantes. Dans le cas d’angiomes superficiels, la plus grave et rare complication est l'hémorragie intrapéritonéale.

LEUR PRISE EN CHARGE

L’hémangiome dont le diagnostic est certain et non compliqué ne justifie aucune surveillance et aucun traitement. Dans le cas, de tumeurs plus volumineuses ou symptomatiques, la résection de la tumeur est recommandée. 

Cancers du foie (hépatocarcinome)
Cancers du foie (hépatocarcinome)
Cancers du foie (hépatocarcinome)
Cancers du foie (hépatocarcinome)

Les adénomes et les autres types de tumeurs

LES ADÉNOMES

En bref...

Ce sont des tumeurs rares. Elles affectent les femmes et beaucoup moins les hommes. Un facteur de risque de développement de cette tumeur bénigne est la prise de contraceptifs oraux (34 pour 1 million de femme sous contraceptifs oraux). Il en existe quatre grands types

  • Les adénomes mutés HNF1-alpha associant stéatose (dépôt de graisse) marquée intra lésionnelle et d’évolution bénigne ;
  • Les adénomes mutés ß-caténine (15 à 20 % des cas) avec risque élevé de transformation en carcinome hépatocellulaire, prépondérant chez les hommes ;
  • Les adénomes inflammatoires (35 à 40 % des cas) survenant préférentiellement en cas de stéatose hépatique ou dans un contexte les adénomes non spécifiques.
     

Les adénomes ne sont pas, en général, accompagnés de symptômes.

En pratique...

En cas de forte suspicion d'adénome, l'exérèse chirurgicale est indiquée du fait du risque hémorragique. Elle permet, en outre, de confirmer le diagnostic. Dans tous les cas, les traitements à base d'œstrogènes doivent être prohibés.

L'HYPERPLASIE NODALE ISOLÉE

C'est une tumeur bénigne rare (0,03 % des tumeurs du foie) qui touche, dans 90 % des cas, la femme entre 20 et 40 ans. Cette tumeur est, le plus souvent asymptomatique, c’est-à-dire sans signes ou symptômes cliniques.

Les kystes non parasitaires du foie et les maladies associées

Les kystes simples du foie ou kystes biliaires

Ce sont des cavités tapissées de tissu biliaire et remplies de liquide. Les kystes du foie peuvent être diagnostiqués à l'échographie et ne posent de problème que s'ils sont volumineux et multiples. Ils ne dégénèrent jamais, ne justifient aucune thérapeutique et aucune surveillance

La maladie polykystique du foie

C’est une affection génétique rare à transmission autosomique dominante, où les kystes sont multiples et volumineux. Leur principale complication est la compression et la rupture, qui peut imposer une intervention chirurgicale. Ils sont souvent accompagnés de kystes rénaux qui conditionnent le pronostic (insuffisance rénale, dialyse).

La maladie de Caroli et la fibrose hépatique congénitale

Ce sont des affections héréditaires très rares (1 pour 100 000 naissances) entraînant des dilatations segmentaires des canaux biliaires, prédominant souvent dans le lobe gauche du foie. Ces pseudo-kystes peuvent se compliquer de lithiase intrahépatique, de cholangite chronique, de cirrhose biliaire secondaire et enfin d’un cholangiocarcinome. Elle peut être associée à une dilatation kystique de la voie biliaire principale (kyste du cholédoque), et à la fibrose hépatique congénitale, qui provoque une hypertension portale juvénile.

Classification des kystes bénins hépatiques

 

Kystes hépatiques non communicants avec voies biliaires Dilatations kystiques des voies biliaires

Kyste(s) biliaire(s) simple(s)
Maladies polykystiques hépatiques
Cystadénome
Kystes « infectieux »

Intra-hépatiques : maladie de Caroli, fibrose hépatique congénitale, hamartome
Extra-hépatiques : dilatation kystique du cholédoque

 

 

 

Mise à jour

13 février 2015