Prévention
Peut-on eviter un cancer de l'ovaire
Il n’y a pas de recommandations spécifiques pour éviter un cancer de l’ovaire dans la population générale.
Si vous pensez encourir un risque accru, il serait important d’en parler à votre gynécologue pour qu'il évoque avec vous les options possibles.
L'alimentation pour lutter contre le surpoids
MANGEZ MOINS, MANGEZ MIEUX
Plusieurs études semblent montrer un bénéfice d’une telle stratégie dans la réduction du risque de cancer de l’ovaire.
Un régime riche en légumes et plus particulièrement riche en tomates et carottes
- Une lutte contre la prise de poids
- La pratique régulière d’activités physiques
- La limitation dans le temps du traitement substitutif de la ménopause (THS)
Un certain nombre de facteurs diététiques pourraient être aussi utiles pour prévenir contre la maladie :
- Les caroténoïdes : tomates, carottes
- Les vitamines A, C, de D et E
- Les régimes riches en fibres
- Les régimes riches en légumes et en fruits
- La volaille et le poisson
- L’huile d’olive
- Le calcium
- Les phytœstrogènes contenus dans les céréales complètes, les légumineuses, les haricots et le soja Les huiles ou les corps gras riches en oméga 3
LUTTEZ CONTRE LE SURPOIDS OU L'OBSESITE
Évitez le surpoids et l’obésité, et tentez d'atteindre ou maintenir votre poids surtout après la ménopause en pratiquant des activités physiques et en surveillant votre régime alimentaire.
Les options pour la population générale…
Les contraceptifs oraux
On savait que la prise de contraceptifs oraux (pilule contraceptive) diminuait le risque relatif de développer un cancer de l’ovaire de 40 à 50 %, surtout si celle ci est utilisée cinq ans ou plus. Il semble que cette protection puisse durer plusieurs années après l’arrêt des contraceptifs.
Ces résultats ont été confirmés par les résultats d’une étude portant sur 100 000 femmes et publiée dans la revue Britannique, The Lancet (2008;371:303-14) . Selon cet article, la prise de contraceptifs oraux aurait permis d'éviter 200 000 cancers de l'ovaire et 100 000 décès, à l'échelle mondiale.
Cependant, comme les contraceptifs oraux peuvent avoir d'autres effets secondaires, parlez-en à votre médecin !
La grossesse et l’allaitement
La naissance d’un ou de deux enfants, surtout si votre premier est né avant que vous n’ayez 30 ans, ajoutée à l’allaitement, peut aussi diminuer votre risque. Bien que la grossesse et l'allaitement réduisent très légèrement le risque, elles ne constituent pas une garantie contre le cancer de l’ovaire.
Les médecins ne recommandent pas de faire le choix de la période propice pour avoir un enfant avec pour seul propos de réduire le risque de cancer de l’ovaire puisque l’usage de contraceptifs oraux a le même impact sur le risque de cancer de l’ovaire.
La ligature des trompes
La ligature des trompes est une opération chirurgicale qui permet d’éviter la grossesse en liant les trompes de Fallope. La ligature des trompes peut réduire le risque de développer un cancer de l’ovaire.
L’hystérectomie
Une hystérectomie avec l’ablation des ovaires (ovariectomie bilatérale) et des trompes élimine le risque de cancer de l’ovaire est une option potentielle. Il faut insister sur le fait que ces opérations ne doivent être réalisées que s’il existe des raisons médicales très valables et pas exclusivement dans l’éventualité de minimiser un risque chez une femme dépourvue d’hérédité de cancer de l’ovaire.
Si une hystérectomie est effectuée pour une raison médicale, vous pouvez envisager avec votre chirurgien l’opportunité ou non de la suppression de vos ovaires à l’occasion de l’opération :
- Si vous êtes âgée de plus de 40 ans, vous devez discuter de l’opportunité d’une ablation des ovaires avec votre chirurgien
- Si vous êtes ménopausée ou en péri-ménopause (juste avant la ménopause), il est préférable que les ovaires soient retirés au moment de l’hystérectomie
L’annexectomie prophylactique
Le postulat de l’origine tubaire chez les femmes porteuses de la mutation BRCA , ont fait proposer par certains auteurs la salpingectomie bilatérale exclusive prophylactique. Cette technique, préservant les ovaires, diminuerait le risque de cancer ovarien de 98 %,
En cas d’une hérédité de cancer de l’ovaire
LA CONSULTATION D'ONCOGÉNÉTIQUE
Le contexte.
La consultation a pour but d’évaluer l'opportunité de la recherche de mutations génétiques responsables d’un risque accru de cancer de l’ovaire (BRCA1, BRCA2).
Une mutation du gène BRCA1 ou BRCA2 est identifiée chez 6 à 15 % des femmes atteintes d’un cancer de l’ovaire non sélectionnées sur l’histoire familiale ou l’âge au diagnostic.
En France, 15 000 femmes ont été diagnostiquées comme porteuses du gène BRCA1/2 , mais au moins 50 000 femmes seraient porteuses de ce gène...
Le risque selon les dernières études...
- Pour les femmes porteuses d’une mutation de BRCA1 : le risque cumulé de cancer de l’ovaire à 70 ans est de 45 % et à 80 ans de cancer du sein est de 67 %
- Pour les femmes porteuses d’une mutation de BRCA2 : le risque cumulé de cancer de l'ovaire est de 12 % et à 70 ans de cancer du sein est de 66 %
Ce que vous devez prendre en compte…
Avant de subir des tests génétiques, une femme doit discuter avec son praticien des avantages et des inconvénients potentiels de ces tests.
Pour certaines femmes ayant une hérédité de cancer de l’ovaire, le fait de savoir qu’elles n’ont pas de mutation qui augmente le risque de cancer de l’ovaire peut être d’un grand soulagement. Pour d'autres, le fait de savoir d'être porteuse d’une telle mutation peut provoquer une grande tension. En moyenne, beaucoup de femmes considèrent cette information comme étant très utile pour la prise de certaines décisions portant sur les modes de prévention.
Il important de rappeler que légalement aujourd'hui, si le tests sont positifs, il vous faut informer vos ascendants et vos descendants. ..
Il faut se rappeler qu'en l’état actuel des connaissances, rien ne permet pas de certifier que lorsque les tests génétiques sont négatifs, la femme est totalement dépourvue d’un risque de développer un jour un cancer de l'ovaire.
LES OPTIONS POUR UNE PRÉVENTION EFFICACE...
L’usage de contraceptifs oraux
C'est l’une des façons de faire décroître le cancer de l’ovaire chez les femmes à haut risque et chez les porteuses de mutations génétiques.
Une récente étude a montré que les contraceptifs oraux peuvent diminuer de moitié le risque de cancers de l’ovaire. Cependant, il faut savoir que l'on se demande toujours si les contraceptifs oraux ne sont pas susceptibles d’augmenter le risque de cancer du sein chez les femmes porteuses de mutations BRCA1 ou BRCA2 . Des recherches supplémentaires sont donc nécessaires pour confirmer la place des contraceptifs oraux.
Une salpingo-ovariectomie bilatérale de réduction du risque (SOBRR)
C’est une intervention chirurgicale destinée à enlever les deux ovaires avant l’apparition d’un cancer. Cette intervention élimine le risque de cancer de l’ovaire et réduit le risque de cancer du sein de 50%.
Chez les femmes non ménopausées, cette intervention est controversée car elle entraîne une ménopause précoce et qu’elle peut être superflue. Elle n’est généralement recommandée que chez certaines femmes à très haut risque et âgées de plus de 40 ans. Néanmoins, chez certaines femmes à très haut risque de cancer ovarien (dû à une hérédité) et ayant subi une ablation des ovaires, des cancers peuvent encore se former à partir des cellules tapissant la cavité pelvienne ou abdominale (cancer péritonéal primitif).
Options en cas de mutation BRCA1 ou BRCA2
Mutation BRCA2
Salpingo-ovariectomie bilatérale de réduction du risque (SOBRR) entre 40 et 45 ans en l’absence d’antécédent familial de cancer de l’ovaire ; à 45 ans en cas d’antécédent familial de cancer de l’ovaire
Mutation BRCA1
Salpingo-ovariectomie bilatérale de réduction du risque (SOBRR) entre 35 et 40 ans ; 35 ans en cas d’antécédent familial de cancer de l’ovaire diagnostiqué à un jeune âge et/ou en cas de forte demande
Mise à jour
14 novembre 2022