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Chimiothérapie

UNE MODALITE DE TRAITEMENT...

Le cancer du col de l'utérus est peu sensible aux traitements par chimiothérapie seule. En revanche, cette modalité est très utile en association avec la radiothérapie ou en cas de rechute.

Les options

LES OPTIONS ACTUELLES

Sans exposition préalable au cisplatine

  • Standard : cisplatine 50 mg/m² à J2 + paclitaxel 135 mg/m² à J1 sur 24h tous les 21 jours (option : paclitaxel 175 mg/m² sur 3 heures)
  • Options : cisplatine 50 mg/m² à J1 + topotécan 0,75 mg/m² de J1 à J3 toutes les 3 semaines ou carboplatine  AUC5 à J1 + paclitaxel 175 mg/m² sur 3 heures à J1toutes les 3 semaines

Après le cisplatine...

  • Standard : cisplatine 50 mg/m² à J2 + paclitaxel 135 mg/m² à J1 administré sur 24 heures toutes les 3 semaines (alternative, paclitaxel 175mg/m² administrés en 3 heures)
  • Options : carboplatine AUC5 à J1 + paclitaxel 175 mg/m² (sur 3h) à J1 toutes les 3 semaines ou paclitaxel 175 mg/m² (sur 3h) à J1 + topotécan 0,75 mg/m² de J1 à J3 toutes les 3 semaines


Association bevacizumab (Avastin™ et biosimilaires) + chimiothérapie
Elle améliore significativement le taux de réponse, la survie sans progression et la survie globale au prix d’un surcroît de toxicités (hypertension artérielle, phlébites, fistules) mais sans impact sur la qualité de vie. 
Elle est indiquée en association avec la chimiothérapie de première ligne jusqu’à progression ou réponse complète. Le schéma thérapeutique comporte du cisplatine 50 mg/m² à J1 + paclitaxel 135 mg/m² ou 175 mg/m² à J1 toutes les 3 semaines + bevacizumab 15 mg/kg en association avec le paclitaxel 135 mg/m² à J1 + topotécan 0,75 mg/m² de J1 à J3 toutes les 3 semaines + bevacizumab 15 mg/kg

La radiochimiothérapie
C'est l'option la plus souvent proposée. Les indications sont larges : du stade Ib3 au stade IVa. Elles pourront être élargies à certaines formes volumineuses de stade Ib2 s'il existe des facteurs de risque associés, notamment si conisation en marge positive.
Le traitement habituel utilise le cisplatine à la dose de 40 mg/m² hebdomadaire à répéter 5 à 6 fois. Ce traitement implique une surveillance des toxicités possibles, hématologique, rénale et digestive.
Récemment des études ont montré l'intérêt, dans les formes avancées de la maladie, d'un cycle initial d'induction, avant la radiochimiothérapie de 6 semaines de chimiothérapie à base de carboplatine et de paclitaxel.

IMMUNOTHERAPIE CIBLEE

Récemment le Keytruda™ (pembrolizumab), inhibiteur du ligand du récepteur PD1 a été homologué en association à une chimiothérapie avec ou sans bevacizumab (Avastin™) , dans le traitement du un cancer du col de l’utérus persistant, récidivant ou métastatique, dont les tumeurs présentent le récepteur PD-L1 avec un CPS ≥ 1*

 

* CPS (Combined Positive Score) est utilisé pour mesurer l'expression du rcepteur PD-L1. Il est calculé en divisant le nombre de cellules tumorales et immuniataires marquant le PD-L1 en immunohistochimie par le nombre total de cellules tumorales viables x 100..

Avant de débuter la chimio...

Au moment du diagnostic et avant d’entreprendre le traitement de chimiothérapie, des examens sont nécessaires.
Il est préférable d’éliminer toute source d’infection avant de débuter une chimiothérapie. La source d’infection la plus fréquente est dentaire. Si votre traitement de chimiothérapie n’est prévu que dans 2 ou 3 semaines, vous avez le temps de faire examiner et traiter vos dents chez votre dentiste, avant de débuter.
Une prise de sang sera systématiquement réalisée avant la chimiothérapie dans le but de s’assurer du bon fonctionnement d’organes essentiels pour le métabolisme et l’élimination des médicaments, tels que le foie et le rein.
Dans cette prise de sang, il sera également vérifié que les cellules circulantes du sang (globules blancs, globules rouges et plaquettes) sont à un taux satisfaisant, car ce sont les cellules saines de l’organisme dont la production est la plus sensible aux médicaments de la chimiothérapie.
Si le taux de globules rouges (ou plus précisément, le taux d’hémoglobine) est trop bas, il vous sera proposé de recevoir une transfusion de sang (culots globulaires) avant de réaliser la chimiothérapie.
Certains médicaments de chimiothérapie peuvent présenter une toxicité orientée vers certains organes précis. Des examens peuvent alors être utiles pour vérifier que cet organe fonctionne de façon satisfaisante chez vous avant d’administrer le médicament.

Cancer du col de l'utérus

Les cathéters centraux

Les cathéters extériorisés à la peau
Ils ont leur extrémité qui ressort à travers la peau, par une petite incision généralement située sous la clavicule, l’os qui relie le sternum à l’épaule. Ils sont installés sous anesthésie locale. On pose la perfusion directement au niveau de l’extrémité du tube du cathéter qui ressort.

Les chambres implantables
Elles n’ont pas leur extrémité qui ressort à travers la peau, car elles sont reliées à un réservoir ou chambre (Port-A-Cath™, Infusaport™, etc.) qui est inséré sous la peau. La chimiothérapie est administrée en piquant dans le réservoir avec des aiguilles spéciales.
Le cathéter et la chambre sont implantés, au bloc opératoire, sous anesthésie locale ou sous anesthésie générale de courte durée. Une courte incision permet de découvrir une veine de la base du cou. La chambre est mise sous la peau du thorax, au-dessous de la clavicule, généralement assez loin du sternum pour des raisons esthétiques.
Dans les 48 heures qui suivent la pose, une douleur à la base du cou est assez fréquente, on vous prescrira des médicaments contre la douleur pour cela.Le pansement peut être retiré au bout de quatre jours, les fils de la suture se résorbent habituellement tout seul.
Par la suite, aucun pansement ne sera nécessaire. Vous pourrez mener avec ce dispositif une vie normale. Seuls les sports violents sont à éviter. Le port de la ceinture de sécurité reste conseillé. Un carnet de surveillance de la chambre vous sera remis afin de noter les gestes effectués à ce niveau. Une chambre peut être conservée pendant plusieurs années.
Les incidents liés au dispositif sont rares mais doivent amener à consulter :une douleur et rougeur au niveau du boîtier doivent faire craindre une infection, une douleur et gonflement du bras peuvent faire suspecter une obstruction de la veine ou un mauvais fonctionnement de la chambre. 

Le Pour et le Contre des deux techniques...

 

 

 

Cathéters à la peau

Chambres

Nombre de tuyaux

1 à 3

1

Maintenance

Tous les jours

Utilité mise en question

Restriction d’activités

Douche, natation

Aucune

Prises de sang

Aisées

Peu fiables

Accès

Externe

Aiguille

Débit

Fonction du diamètre du tuyau

Complications

Possibles

Plus rares

Ablation

Facile en ambulatoire

Petite intervention

 

@ Pour en savoir encore plus : http://www.hopital-dcss.org

Mise à jour

6 novembre 2023