Bilan préthérapeutique
C’est un temps très important du bilan d’un cancer...
Si le médecin pathologiste (médecin spécialisé dans le diagnostic des maladies par des examens de laboratoire) confirme la présence d'un cancer invasif après la biopsie, l’étape suivante est d’estimer le volume de la tumeur et de déterminer si le cancer s'est étendu à d'autres organes ou non. Ce bilan doit permettre d’évaluer les facteurs de pronostic, nécessaires pour préciser la stratégie thérapeutique :
- L’invasion du muscle utérin (myomètre),
- Une atteinte ou non du col de l’utérus,
- Une atteinte annexielle, du péritoine ou des organes de voisinage,
- L’envahissement des ganglions lymphatiques pelviens et/ou lombo-aortiques,
LES EXAMENS HABITUELS
L' IMAGERIE MÉDICALE
La radio du thorax
Elle est pratiquée afin de déterminer s’il existe ou non des métastases dans les poumons.
L'IRM PELVIENNE
C'est maintenant l'examen de référence. Elle est centrée sur le petit bassin et les aires ganglionnaires lombo-aortique.
L’IRM va permettre précisément d’estimer l’extension locorégionale de la tumeur (myomètre, col, vagin, annexes, vessie rectum) et de préciser, au mieux la stratégie thérapeutique, traitement principal et éventuels traitement complémentaires.
D'autres examens d'imagerie médicale
Ils pourront être demandés par l’équipe spécialisée qui va vous prendre en charge.
Une échographie hépatique est souvent demandée pour éliminer l'existence de métastases hépatiques.
Le scanner abdomino-pelvien est une option en cas de contre-indication à l'IRM. Il permet, lui aussi, l’étude des groupes ganglionnaires pelviens et lombo-aortiques et l'évaluation de l’extension tumorale dans le muscle utérin et les paramètres.
Une tomographie par émission de positons est une option dans certains cas.
Un scanner TAP ou TEP-FDG
Dans les cas suivants : type histologique non endométrioïde, endométrioïde de haut grade, une adénopathie suspecte en IRM pelvienne ou une suspicion de métastases
LES AUTRES EXAMENS
La cystoscopie et la rectoscopie
Si vous avez des signes suggérant une extension de la maladie à la vessie ou au rectum, un examen endoscopique (examen qui regarde à l'intérieur des organes) doit être pratiqué.
Ces examens sont appelés cystoscopie, pour la vessie et rectoscopie, pour le rectum.
Les marqueurs tumoraux
Il n’existe pas de marqueur tumoral spécifique du cancer de l’endomètre. Dans certaines circonstances, notamment pour les formes plus avancées et lorsque les médecins suspectent une extension régionale avec atteinte ovarienne ou une forme de type 2, un dosage du CA-125 peut être demandé.
EN CAS DE SYNDROME DE LYNCH
UN BILAN SPECIFIQUE
Chez les patientes présentant un cancer de l’endomètre, soit diagnostiqué avant 50 ans soit présentant, quel que soit son âge, des antécédents personnels ou familiaux (au premier degré) de cancer colorectal ou de cancer(s) du spectre du syndrome de Lynch, la prescription des tests somatiques recherchant une déficience du système MMR est recommandée comportant :
- Une étude de l’expression des protéines MMR en immunohistochimie sur la tumeur primitive
- L'examen des marqueurs microsatellites sur ADN tumoral en biologie moléculaire
UNE CONSULTATION D'ONCOGENETIQUE..
Une consultation oncogénétique à la recherche du syndrome de Lynch est proposée aux patientes présentant un cancer de l’endomètre avant 50 ans et à celles qui ont un apparenté au 1er degré ayant été atteint d’un cancer colorectal ou du spectre HNPCC.
Elle est indiquée dans le cas d'une instabilité microsatellitaire (MSI) ou d'une perte d’expression des protéines MSH2 et MSH6, lorsqu'elle est isolée, de la protéine MSH6 ou isolée de la protéine PMS2.
Le bilan en résumé...
Préciser les caractéristiques de la tumeur Scanner, IRM, TEP-scan |
Peut-on vous opérer en sécurité ? |
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Mise à jour
26 janvier 2024