Les cancers invasifs
Souvent...
LE CARCINOME CANALAIRE (CCI)
Il représente 80 % des cancers du sein invasifs.
Il débute dans le canal galactophore. À un stade plus avancé il s'étend au-delà des canaux galactophores et à tendance à envahir les tissus environnants.
Dès ce stade, il peut métastaser, c’est-à-dire s'étendre à d'autres parties du corps, par le système lymphatique et le flux sanguin et devenir une maladie systémique.
LE CARCINOME LOBULAIRE (CLI)
C'est 10 % des cancers du sein.
Il débute dans les cellules des glandes produisant le lait. Ce type de cancer peut s'étendre (métastaser) à d'autres parties du corps.
Le carcinome lobulaire invasif peut être plus difficile à détecter par la mammographie que le carcinome canalaire invasif. Il est plus volontiers de type "luminal A".
PLUS RAREMENT, IL S'AGIT D'UN CARCINOME ...
MÉDULLAIRE
C'est 5 % des cancers du sein. Il est très rare après 70 ans.
Le pronostic de ce type de cancer du sein est meilleur que celui des autres types de cancers invasifs.
MUCINEUX OU COLLOÏDE
Il se développe à partir des cellules produisant du mucus. Il est plus fréquent chez la femme âgée.
Son pronostic est meilleur que celui des types de cancers du sein invasifs plus communs.
TUBULAIRE
Il ne représente qu'environ 2 % de tous les cancers du sein. Ils sont habituellement de type "luminal A".
Il a un meilleur pronostic que les carcinomes invasifs plus communs.
Très rarement ...
LA MALADIE DE PAGET DU SEIN
Sir James Paget (1814-1899)
Le nom donné à la maladie est celui d'un chirurgien et un anatomopathologiste britannique
En bref...
C'est un type rare de cancer du sein représentant moins d’un pour cent de tous les cas. Il se voit surtout chez la femme âgée.
Il commence dans les canaux galactophores et s'étend à la peau du mamelon puis à l'aréole (cercle sombre autour du mamelon). La peau du mamelon et de l'aréole est squameuse, avec des croûtes et des rougeurs et présente des zones de saignements et de suintements. La femme peut ressentir des brûlures et des picotements.
La maladie de Paget du sein peut être associée à un carcinome in situ ou à un carcinome invasif du sein. Si l'on ne décèle pas de masse dans les glandes mammaires et que la biopsie montre un cancer in situ , le pronostic est excellent.
LES TUMEURS PHYLLODES
Les tumeurs phyllodes (structure en feuille - phyllos en grec) représentent entre 0,3 et 1 % des tumeurs du sein. Il s'agit de la forme la plus commune de sarcome du sein. Elle est aussi appelée cancer encephaloïde.
Ce type très rare de tumeur du sein se forme à partir du stroma (tissu conjonctif) du sein, par opposition aux carcinomes qui se développent à partir des canaux ou des lobules.
L'évolution est marquée par des récidives locales, surtout en cas d'exérèse incomplète, mais également par la survenue de métastases à distance.
Les taux de rechute locale ou à distance sont de 5 à 15 % pour les formes bénignes, 30 à 40 % pour les formes borderline et malignes.
Les métastases, qui surviennent dans 25 à 40 % des cas, sont en majorité pulmonaires, mais des localisations osseuses, épidurales, sus-claviculaires, cérébrales, et pelviennes ont été décrites. La plupart des patientes qui développent des métastases ont présenté une rechute locale antérieurement.
LE CANCER DU SEIN INFLAMMATOIRE
Ce type rare de cancer représente moins de 5 % de tous les cancers du sein. Il se voit plus fréquemment chez la femme jeune.
Dans ce cas, la peau du sein est rouge et chaude, comme si le sein était infecté (pseudo abcès). La peau en regard de la tumeur est épaisse et fripée, décrite par les médecins comme une « peau d'orange ». Ces modifications ne sont pas dues à une inflammation mais ce sont, en fait, les cellules cancéreuses qui provoquent ces symptômes en bloquant les canaux lymphatiques sous la peau du sein. Ces cancers ont, le plus souvent, les caractéristiques biologiques suivantes :
- Une augmentation de mucine MUC1, à l’examen anatomo-pathologique
- Ils surexpriment, souvent les récepteurs HER2 et HER3 et le RhoC,
- Ils n’expriment pas les récepteurs hormonaux aux œstrogènes (ER négatif) et le gène suppresseur de tumeur, LIBC (Lost in Inflammatory Breast Cancer)
C’est un cancer plus agressif qui implique la mise en œuvre de thérapeutiques lourdes et spécifiques à ce type de maladie.
Mise à jour
13 juillet 2015