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Le suivi médical

C'est très important...

POURQUOI ?

Au terme du traitement chirurgical ou radiothérapique, il est très important, pour vous, de continuer à programmer des consultations régulières de suivi médical.
Au cours de ces visites, votre urologue ou votre cancérologue s'informera de votre état de santé et sur les symptômes que vous pourriez ressentir. Il pratiquera un examen clinique détaillé. À cette occasion, il pourra demander des examens de laboratoire ou d'imagerie médicale pour confirmer la rémission ou pour détecter, le plus précocement possible, une récidive éventuelle de la maladie.


SIGNALEZ L’APPARITION DE TOUT NOUVEAU SYMPTÔME…

Un symptôme n’est pas synonyme de rechute…
Vous ne devez jamais hésiter à parler avec votre médecin de tout symptôme ou effet secondaire qui vous préoccupe. Si vous ressentez des symptômes nouveaux qui persistent, il faut le signaler immédiatement et sans attendre votre rendez-vous régulier suivant.
Les différents symptômes d’alerte d‘une éventuelle récidive de la maladie sont présentés dans le tableau suivant.

Le vécu des survivants à long terme d'un cancer de la prostate localisé...

15 ans après le traitement, 15 % des hommes regrettaient d'avoir décidé d'une intervention chirurgicale pour le cancer de la prostate et près de 17 % regrettaient d'avoir opté pour la radiothérapie. Les motifs de regret étaient dominés par les problèmes de fonction sexuelle.*...

 

 

* Réf : Journal of Clinical Oncology Volume 35, Number 20 July 2017

Les symptômes suivant méritent de retenir votre attention...

  1. Difficultés à uriner ou une impossibilité à uriner

  2. Un amaigrissement

  3. Des douleurs dans le dos ou dans les lombes

  4. Une sensation de fatigue qui persiste

  5. Tout nouveau symptôme inhabituel persistant

Que faut-il entendre par récidive biologique ?

UNE DÉFINITION

C'est une augmentation du taux de PSA supérieure au nadir majoré de 2 ng/ml et confirmée par trois dosages successifs. La date de la rechute est celle du premier dosage anormal du PSA.
Cette définition est applicable pour les patients traités avec ou sans suppression hormonale.

SA SIGNIFICATION

La rechute biologique précède, en moyenne, l’apparition de métastases de huit ans.
Le pronostic de la maladie est corrélé à la rechute biologique et notamment à la date de survenue par rapport au traitement initial.


Rechute biologique et stade pathologique
La récidive d’un cancer de la prostate est corrélée au risque d’extension extracapsulaire ou lymphatique. Les spécialistes estiment que le risque de rechute à cinq ans est en moyenne de 5 % en cas de pathologie localisée à la glande. Il est compris entre 20 et 30 % en cas d’atteinte capsulaire et atteint 57 % en cas d’infiltration des vésicules séminales (stade pT3b).

Rechute biologique et différenciation tumorale
Le risque de rechute d’une tumeur de score Gleason 7 est 2,5 fois supérieur à celui d’une tumeur plus différenciée.
Le risque de rechute est majoré d’un facteur 4,5 si le score de Gleason est supérieur à 8.


Rechute biologique post-prostatectomie
Le délai médian de survenue d’une maladie métastatique est d’environ 8 ans et le délai médian de survenu du décès environ 5 ans plus tard.

Critères d'une rechute biologique

 

 Intervention PSA Critères de récidive biologique
Prostatectomie totale Devient indétectable en 6 semaines 
Premier dosage au 3ème mois
PSA > 0,2 ng/ml 
En cas d'élévation, nouveau dosage dans 3 mois
Radiothérapie ou curiethérapie La baisse au dessous de 0,5 ng/ml (nadir - valeur la plus basse mesurée) peut être rapide ou tardive (36 mois)et fluctuer PSA > PSA au nadir + 2 ng/ml 
En cas d'augmentation, contrôle au bout de 3 à 6 mois
Hormonothérapie Dosage après 3 mois de traitement PSA > 1,5 PSA au nadir confirmé par 2 dosages

Les visites de contrôle

LE RYTHME DES VISITES DE SUIVI

L’agenda des consultations de suivi avec votre urologue est variable et fonction de protocole thérapeutique utilisé. De façon, « standard », les visites programmées de la manière suivante :

  • Tout d’abord tous les 3 mois,
  • Puis tous les 6 mois
  • Après 5 ans, elles sont effectuées une seule fois par an.
     

 EN QUOI CONSISTE UNE VISITE DE SUIVI STANDARD ?

Au cours de la consultation, l’urologue s'informera sur les symptômes ressentis. Il réalisera un examen clinique complet comportant un examen de la prostate par toucher rectal.
Des analyses de sang seront prescrites comprenant une numération formule sanguine (NFS) et des examens biochimiques évaluant la fonction réale.
Le dosage du PSA est fait à intervalles réguliers :

  • Trimestriel pendant la première année (ou moins fréquemment si le PSA est indétectable)
  • Semestriel pendant les 4 années suivantes,
  • Annuel ensuite.
     

Une radio des poumons sera programmée régulièrement, surtout en cas d'augmentation du PSA.

PARFOIS…

Si ces examens sont anormaux ou que si le patient ressent de nouveaux symptômes, des examens radiologiques comme le scanner ou l'IRM ou une scintigraphie osseuse peuvent être pratiqués afin de recherche une récidive éventuelle ou des métastases. En général les examens complémentaires vont seront prescrits dans les circonstances suivantes :

  • Une scintigraphie osseuse si évolution biologique (PSA > 1 ng/ml) ou clinique
  • Une échographie rénale tous les 6 mois, en cas de lésion clinique « T3-T4 »
  • Un scanner abdomino-pelvien en cas de suspicion de récidive locale après prostatectomie totale, avant traitement complémentaire local par radiothérapie.
     

Dans tous les cas, il est important d'indiquer à votre médecin l’apparition de tout nouveau symptôme ou effet secondaire lié au traitement.

Le passage à vide...

Lorsque les traitements se terminent et que la lutte contre la maladie s’arrête, il n’est pas rare de ressentir à ce moment une grande lassitude. Lutter pour guérir d’un cancer de la prostate est l’un des plus importants combats de la vie. Cette lutte a un retentissement sur vous-même et sur tous ceux qui vous entourent et vous aiment. L’arrêt des traitements peut s’accompagner d’une forme de décompression mentale et d’un état plus ou moins dépressif.
La lutte pour supporter les traitements est terminée, la très forte prise en charge par les équipes soignantes se fait moins proche, la vie quotidienne reprend petit à petit ses droits avec ses soucis, mais la fatigue accumulée ne permet pas d’avoir autant de courage. Enfin et surtout, on ne peut qu’éliminer lentement la peur de rechuter.
Il est possible qu’à ce moment vous ressentiez la nécessité légitime d’une aide, si vous n’en avez pas eu besoin jusqu’ici. Sans attendre, contactez votre médecin, les services sociaux de votre hôpital ou une association !

Un seul message

La surveillance constitue un stress, une fois passée la visite confirmant que tout se passe bien, n’y pensez plus jusqu’à la visite suivante !

LA DIÉTÉTIQUE C’EST AUSSI IMPORTANT…

TOUT D'ABORD...

Mangez moins !

Bien qu'il n’y a pas de relation claire entre obésité ou l’adiposité, i l existe une association positive entre le cancer de la prostate, tous stades confondus, et la quantité totale d’énergie ingérée. L'association est plus forte avec le cancer avancé.

Mangez mieux en réduisant les graisses animales !
La viande rouge a été incriminée, en particulier en cas de cuisson à haute température. L’alimentation riche en graisses augmenterait le risque essentiellement par le biais des acides gras poly-insaturés (acide alpha linolénique oméga-3) contenus dans les graisses végétales et poissons selon des mécanismes divers :

  • Une augmentation du taux d’hormones sexuelles
  • Une réponse immunitaire inappropriée
  • Un impact sur la composition des membranes cellulaires en phospholipides, formation de radicaux libres, diminution de la vitamine D, augmentation de l’IGF-1, ou action sur le 5-alpha-réductase-de type 2
     

Les oméga-6, contenus dans l’huile de maïs, de tournesol, de soja ou de pépins de raisin, favorisent la croissance tumorale expérimentale. A l'opposé, l es oméga-3, contenus dans l’huile de poisson, de colza, de noix ou de germe de blé, réduisent la croissance tumorale

LE LYCOPÈNE


Les pigments caroténoïdes
Il en existe deux types, d'une part l a pro-Vitamine A ou bêta-carotène contenue, par exemple, dans les carottes et d'autre part, la non-provitamine A ou lycopène retrouvée dans les tomates . Présent en grande quantité dans les tomates, ce caroténoïde antioxydant aurait un rôle protecteur.

Mangez des tomates cuites et avec de l’huile…
Les aliments à base de tomates semblent être d’un bénéfice particulier contre le risque de cancer de la prostate. Cette protection existe quelque soit la forme alimentaire : sauce tomate, tomates ou pizza ...

LES AUTRES ALIMENTS PROTECTEURS

Certains aliments ont été promus au rang de facteurs protecteurs, voire de véritables alicaments, pour la prévention du cancer de la prostate, car leur consommation serait corrélée à une diminution du risque de cancer de la prostate.

Les phyto-œstrogènes
Les aliments à base de soja contiennent des isoflavones qui ont une faible activité œstrogénique. Le soja contribue beaucoup plus à l’alimentation des pays de l’Est que de l’Ouest et ces populations ont une incidence de cancer la prostate beaucoup plus faible.
La génistéine est l’isoflavone prédominant et possède des propriétés inhibitrices des récepteurs de la tyrosine kinase des récepteurs de l’EGFR/HER2/neu ( Epidermal Growth Factor Receptor ), impliqués dans la carcinogenèse prostatique.

Le sélénium
Ce micro-élément, d’origine minérale, est un composant de la glutathion peroxydase qui est une enzyme antioxydante. La concentration en sélénium, élément essentiel, est faible dans le sol des régions où l’incidence du cancer de la prostate est élevée, et forte où l’incidence du cancer de la prostate est basse.
Des études prospectives ont confirmé son rôle protecteur et une supplémentation en sélénium réduirait le risque d’avoir un cancer de la prostate.


La vitamine D
Il existe une relation inverse entre l’exposition aux UV et le cancer de la prostate. Cependant, aucune étude contrôlée sur l’effet d’un supplément en vitamine D sur l’incidence du cancer de la prostate n’est actuellement disponible.

Les polyphénols du jus de grenade
Des études expérimentales portant sur la croissance et l’apoptose des cellules de cancer de la prostate ont montré un effet positif du jus de grenade. Ces résultats ont été confirmés par une étude de Phase II qui a montré que la consommation de l’équivalent de 570 mg de polyphénol par jour, aboutissait à un allongement significatif du temps de doublement du PSA (15 mois avant traitement ; 54 mois après).

Mise à jour

14 février 2015