Signes & les symptômes
Un ou des ganglions dans près de 80 % des cas...
DES GANGLIONS (ADÉNOPATHIES) SUPERFICIELS
C'est le signe révélateur
C'est la découverte d'un ganglion sus‐claviculaire et/ou cervical dans environ 80% des cas qui amène souvent à consulter
Dans la plupart des cas, un ou plusieurs ganglions lymphatiques sont retrouvés au moment du diagnostic. Ils peuvent siéger au cou, dans le creux sus-claviculaire mais aussi dans tout autre territoire.
- Au niveau du cou plutôt chez l'enfant
- Au niveau du creux axillaire plutôt chez l'adulte et les travailleurs manuels
- Rarement au niveau du creux inguinal chez les adultes de plus de 40 ans
Leur apparition est rapide et ils sont d'emblée gros, c'est-à-dire de plus de 2 cm de diamètre. Lorsque l'on palpe le ganglion, il n'est pas douloureux mais il est dur et élastique. S'il y a plusieurs ganglions, ils ne sont pas tous de la même taille.
DES ADÉNOPATHIES PROFONDES
Les ganglions médiastinaux
Le médiastin est la partie du thorax située entre les deux poumons contenant le cœur, et où passe l'œsophage, la trachée, les deux bronches souches et, dans certaines pathologies, des ganglions.
Les adénopathies médiastinales sont retrouvées dans environ 10 à 15 % des cas. C'est souvent à l'occasion d'une radiographie systématique de médecine du travail, de médecine scolaire ou sportive, que l'attention est attirée par un élargissement médiastinal.
Les adénopathies siègent habituellement des deux côtés de la trachée (latéro-trachéales) et réalisent un aspect dit en cheminée.
Plus rarement, les adénopathies lorsqu’elles sont volumineuses peuvent se traduire par des signes de compression, comme des quintes de toux, un essoufflement (dyspnée) ou des douleurs de la poitrine (thoraciques).
Les autres localisations
Le diagnostic des formes à début rétropéritonéal, peut être tardif. C'est parfois devant la découverte d'une adénopathie sus-claviculaire gauche que l'imagerie médicale trouve les lésions initiales lombo-aortiques
DES SIGNES GÉNÉRAUX
Ils sont variables et moins d’un tiers des patients sont symptomatiques. Dans ce cas, on peut observer les signes suivants que les médecins appellent parfois symptômes "B" en référence aux lymphocytes B
- Une fièvre isolée, prolongée non expliquée par une cause infectieuse
- De la fatigue non expliquée
- Des sueurs abondantes, surtout si elles sont nocturnes
- Un amaigrissement récent important significatif (> 5 kg)
- Des démangeaisons (prurit) sans lésion de la peau et sans jaunisse
- Des douleurs à l’ingestion d’alcool dans les ganglions
- Des anomalies biologiques
UNE PRISE DE SANG ANORMALE
Réalisée à l'occasion des signes généraux ou lors de la découverte d'un ou plusieurs ganglions, elle peut montrer les anomalies suivantes :
- Une augmentation marquée de la vitesse de sédimentation (VS) et de la CPR, traduisant un syndrome inflammatoire
- Une augmentation du nombre de globules blancs (hyperleucocytose) portant sur les polynucléaires (polynucléose) surtout si elle touche les polynucléaires neutrophiles et éosinophiles.
RAREMENT
Les complications neurologiques sont rarement révélatrices.
La maladie peut être découverte par la biopsie d’une adénopathie chez un malade porteur du virus de l’immunodéficience humaine (VIH) ou au décours d’un SIDA.
Ne pas négliger...
- Des adénopathies, indolores, non inflammatoires, fermes, non fixées et touchant préférentiellement les aires cervicales basses de façon asymétrique ;
- Des signes généraux : un amaigrissement, de la fièvre ou des sueurs nocturnes
- Des adénopathies profondes médiastinales, révélées : à l'occasion d'une radio des poumons montrant un élargissement du médiastin ou par une toux sèche et persistante, une gêne thoracique, rarement et tardivement des signes compressifs
- Un prurit (démangeaisons) inexpliqué,
- Des douleurs ganglionnaires déclenchées à l’ingestion d’alcool
- Un syndrome inflammatoire biologique inexpliqué : élévation de la VS et de la CRP.
Mise à jour
8 février 2024