Oncosexualité
LA FERTILITÉ APRÈS ...
LA PROBLÉMATIQUE
Certaines chimiothérapies utilisées pour le traitement de la maladie de Hodgkin peuvent diminuer la fertilité. Dans tous les cas, le médecin qui prescrit la chimiothérapie vous informera en détail sur ces questions.
CHEZ L'HOMME
Ce qui se passe...
Elle est en relation avec une diminution du nombre de spermatozoïdes ou azoospermie.
Il faut savoir qu'après un ABVD, une azoospermie est observée chez environ la moitié des patients et est, le plus souvent, réversible. En revanche, avec le protocole historique MOPP, elle est fréquente et peu réversible.
En revanche, Les études ont montré que les taux de testostérone restent dans les limites du normal et il n'y a pas d'augmentation de symptômes d'hypogonadisme.
Les solutions possibles
Il est toujours possible de prélever du sperme, avant de débuter le traitement, de le conserver congelé pour une utilisation plusieurs années plus tard. Chez l'enfant avant la puberté on propose de pratiquer un prélèvement du tissu testiculaire
Le don de sperme est géré par les Centres d'Étude et de Conservation des Œufs et du Sperme humain ( CECOS ).
CHEZ LA FEMME
Le contexte
Certains médicaments anticancéreux peuvent altérer le fonctionnement des ovaires. Souvent, les femmes observent une irrégularité de leurs cycles menstruels avec le plus souvent un allongement des intervalles entre les cycles. Les règles peuvent s’arrêter. Si les ovaires ne produisent plus d'hormones, la patiente peut ressentir des symptômes de ménopause comme des bouffées de chaleur. Les femmes qui n’ont plus de règles (aménorrhée) à la fin de leur traitement de chimiothérapie et qui ont plus de 35 ans ont assez souvent une ménopause définitive.
Le risque
Si vous êtes âgée de plus de 25 ans, le MOPP entraîne une disparition des règles ou aménorrhée, dans 80 % des cas et un taux élevé de ménopause précoce.
Il est proche avec un protocole BEACOPP, en cas de maladie avancée.
Il est moindre, après un protocole ABVD mais demeure fortement lié à l'âge (< 30 ans = 18% ; > 30 ans = 55%).
Que faire ?
Il est envisageable de prélever des ovules, avant de débuter le traitement, de le conserver congelé pour une utilisation plusieurs années plus tard.
Pour plus d’informations, vous pouvez vous adresser au CECOS le plus proche de votre domicile.
@ Pour plus de détails sur ce sujet allez à l'onglet "Oncosexualité"
Les risques d'infertilité en fonction du protocole de chimiothérapie
- MOPP (> 3 cycles) : azoospermie avec récupération au plus de 40 % à 5 ans - Insuffisance ovarienne chez 30 % des femmes < 26 ans, et de 80 % à > 26 ans
- ABVD : < 30 ans après 6 à 8 cures : 15 % - Après 30 ans : 55 %
- BEACOPP : aménorrhée fréquente : 32-67 % - Plus fréquente au delà de 30 ans
Le désir d'avoir un enfant...
Un délai post-thérapeutique, en général d'au moins un an, confirmant l''absence de récidive, est le plus souvent conseillé. Pendant cette période, une contraception sera prescrite.
Au terme de ce délai, il vous faut tenir compte d'un certain nombre de facteurs présentés dans le tableau ci-dessous.
Lorsqu'une grossesse survient, il existe une augmentation du nombre de fausses couches spontanées et des accouchements prématurés sans qu'il y ait augmentation du nombre d'anomalies congénitales fœtales. Un suivi plus rigoureux de la grossesse sera nécessaire.
La possibilité raisonnable d’une grossesse dépend...
- De votre âge
- De votre désir d'être mère
- De votre état général car, comme pour toute maladie sévère, un bon équilibre physique et moral avant de commencer une grossesse est nécessaire
- Du pronostic de la maladie
- Du recul depuis la date de votre dernier traitement et la qualité de la rémission
La contraception
Lors du diagnostic et du traitement d'une maladie de Hodgkin, la survenue d'une grossesse n'est pas souhaitable dans la mesure où elle a de fortes chances de gêner la réalisation du traitement idéal.
Les femmes qui sont toujours réglées peuvent être enceintes au cours du traitement. Ce peut être aussi le cas des femmes qui ont des cycles très irréguliers.
Les effets secondaires de la chimiothérapie sur le fœtus au cours du 1er trimestre n'étant pas connus, il est donc important que la patiente discute avec son médecin de la contraception avant de commencer le traitement.
Un état de ménopause
Les chimiothérapies utilisées pour traiter les hémopathies malignes, en particulier la maladie de Hodgkin, entraînent fréquemment une ménopause précoce dans environ 85 % des cas. L'effet de la chimiothérapie correspond en fait à hâter la ménopause. Cet effet est proportionnel à l'âge de la malade.
Dans ce cas, la patiente peut ressentir des symptômes de ménopause comme, par exemple, des bouffées de chaleur.
Le droit à l'oubli, UNE BONNE NOUVELLE !
Les nouvelles règles en matière de "droit à l'oubli" vous permettrons l’accès à l’assurance à des conditions d’acceptation sans surprime ni exclusion si elles répondent aux critères ci-dessous :
- Lymphomes hodgkiniens classés stade 1A après une période de suivi post-thérapeutique de 6 ans
- Lymphomes hodgkiniens classés stades 1B et 2A après une période de suivi post-thérapeutique de 8 ans
Mise à jour
15 mai 2020