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Les poumons

Cancers du poumon
Cancers du poumon
Cancers du poumon
Cancers du poumon

Un peu d'anatomie...

LEUR ASPECT

Les deux poumons sont situés dans la cage thoracique et sont séparés l'un de l'autre par un espace. Cet espace s’appelle le médiastin et contient le cœur et ses gros vaisseaux ainsi que l’œsophage.
Chaque poumon a une forme conique, avec un sommet (apex) qui remonte jusqu'à la base du cou, une face latérale convexe qui s'applique contre la paroi thoracique, une base concave qui repose sur le muscle diaphragme, et une face interne plaquée contre le médiastin. Elle reçoit, en sa partie médiane, le hile, la bronche souche issue de la division de la trachée, les vaisseaux sanguins et les nerfs.
 
LEUR ARCHITECTURE

Les poumons sont divisés en lobes par des sillons : les scissures, visibles sur leur face externe.
Le poumon droit compte trois lobes, supérieur, inférieur et moyen. Le poumon gauche en compte seulement deux : lobe supérieur et inférieur.
A leur tour, les broncles se ramifient en 10 bronches segmentaires à droite et 8 à gauche. Les bronches segmentaires se subdivisent ensuite en bronches de plus en plus petites  qui se terminent par des bronchioles.

Chaque lobe se subdivise en plusieurs segments et possède une bronche segmentaire, puis chacun des segments se subdivise en deux, trois sous-segments et ainsi de suite jusqu'aux lobules pulmonaires.
Chaque bronchiole se ramifie à l'intérieur de son lobule. Les dernières ramifications, appelées bronchioles terminales, s'ouvrent sur les alvéoles, pulmonaires richement vascularisées.
Les poumons sont donc constitués de l'ensemble de ces alvéoles accolées entre elles. C’est le siège des échanges gazeux.

 
LES BRONCHES

L'organisation des voies aériennes repose sur un principe général : la division en deux (dichotomique) des conduits : à chaque division, une bronche mère va donner deux bronches filles. Cette division respecte les dispositions suivantes :
  • Une bronche fille (S1) est orientée dans le prolongement de la bronche mère (S0), l’autre (S2) est orientée dans une direction perpendiculaire (orthogonale)
  • La section de la bronche fille orthogonale est inférieure à celle située dans le prolongement de la bronche mère. S1 > S2
  • La somme des sections des deux bronches filles est supérieure à la section de la bronche mère (S0), de sorte que la surface de conduction augmente selon une progression
    arithmétique. S1 + S2 > S0

Les caractéristiques définissant les bronches et les bronchioles ne dépendent automatiquement pas du calibre des conduits, même si ces deux notions se recoupent :

  • Les bronches sont des conduits aériens pourvus de cartilage ; elles vont jusqu’à la 7 – 8ème génération de division
  • Les bronchioles sont des conduits aériens dépourvus de cartilage ; elles sont situées au-delà des bronches, leur calibre est naturellement plus petit que celui des bronches
     

Les bronches sont constituées de trois tuniques concentriques, une muqueuse, une tunique moyenne ou armature et une adventice qui est un tissu conjonctif soutenant l’arbre bronchique dans lequel circulent vaisseaux et nerfs.

 

LA PLÈVRE

Chaque poumon est entouré d'une enveloppe, la plèvre. La plèvre est une séreuse. Les séreuses font partie des moyens histologiques d’union entre deux organes.
Comme toute les séreuses, elle est constituée de 2 feuillets séparés par un espace, virtuel, dans lequel se trouve un liquide. Le liquide pleural a pour but de favoriser le glissement entre les deux feuillets.
 Ils se réunissent au hile du poumon, en formant une sorte de sac sans ouverture autour d'une cavité virtuelle. Cette cavité est appelée la cavité pleurale. Le feuillet externe de la plèvre est accolé à la paroi thoracique.
La cavité pleurale permet le glissement des poumons lors des mouvements respiratoires.
Parfois du liquide s’accumule dans cette cavité. On parle alors d’épanchement pleural ou de pleurésie.
Dans certain cas, de l’air peut faire irruption dans la cavité pleurale. On parle alors de pneumothorax.
C’est à partir de ce tissu que se développe le mésothéliome.

 
L’AIR DANS LES POUMONS…

L’air qui arrive aux poumons traverse le larynx et emprunte la trachée qui se prolonge dans les poumons les deux bronches souches et les bronchioles et arrive, enfin aux alvéoles pulmonaires.
Les poumons contiennent environ 200 millions d’alvéoles pulmonaires ce qui représente une surface d’échange d’environ 100 m².

La petite circulation

LES ARTÈRES PULMONAIRES

Elles partent du ventricule droit et véhiculent du sang pauvre en oxygène (O2) mais chargé en gaz carbonique (CO2) jusqu'aux les poumons. 
Les artères pulmonaires pénètrent alors dans les poumons par le hile, comme les bronches souches. Elles se divisent en artères lobaires puis segmentaires, de façon parallèle à la ramification bronchique, par divisions successives. Elles se terminent à la surface des alvéoles en un réseau de capillaires. Dans l’alvéole le sang libère le gaz carbonique (CO2) et se charge d'oxygène (O2). Le transport gazeux se fait à travers la « barrière alvéolo-capillaire ».
 
LES VEINES PULMONAIRES
 
Au-delà, les capillaires se réunissent de nouveau, pour former le réseau veineux pulmonaire, qui aboutit aux veines pulmonaires qui se jettent dans l'oreillette gauche du cœur. 

Les vaisseaux lymphatiques

Au niveau du poumon, existent deux types de vaisseaux lymphatiques : ceux situés sous la plèvre viscérale et vont rejoindre les hiles pulmonaires par des trajets qui restent sous-pleuraux et ceux qui suivent les axes péri-broncho-vasculaires et rejoignent les hiles pulmonaires en remontant le long de l'arbre bronchique.
Ces deux types de vaisseaux peuvent s'anastomoser à ce niveau ou poursuivre leur trajet séparément vers le médiastin. En revanche, ils sont anatomosés par des capillaires en périphérie pulmonaire au niveau des septa interlobulaires.
Les vaisseaux lymphatiques cheminent ensuite dans le médiastin homolatéral et rejoignent la circulation sanguine au niveau des confluents veineux de la base du cou (confluents jugulo-sous-claviers dits de Pirogoff).
Parallèlement, et avec la même fréquence, ils se divisent pour rejoindre les vaisseaux lymphatiques du médiastin controlatéral. Dans le médiastin postéro-inférieur et au niveau péri-trachéo-bronchique, ils s'anastomosent par des collatérales avec le canal thoracique et la lymphe rejoint ainsi par l'intermédiaire de ce dernier la circulation sanguine.
Les vaisseaux lymphatiques sont valvulés et pulsatiles : le trajet de la lymphe est unidirectionnel et aucun reflux n'est possible en l'absence d'atteinte (insuffisance) valvulaire. Sur le trajet de ces vaisseaux lymphatiques sont interposés des nœuds lymphatiques. Ce sont ceux présents dans les stations numérotées de 1 à 14.
  • 1 ganglion sus claviculaire
  • 2 R- 4R chaîne para-trachéale droite; 2L-4L chaîne para-trachéale gauche
  • 5 ganglions sous-aortiques
  • 6 ganglions para-aortiques
  • 7 ganglions inter-trachéo-bronchiques
  • 8 ganglions latéro-œsophagiens
  • 9 ganglions du ligament triangulaire
  • 10-11 ganglions intrapulmonaires et extra-lobaires
  • 12-13-14 ganglions intra-lobaires
     
 Le tableau ci-dessous résume la cartographie utilisée pour la stadification T.N.M. 8ème édition).

Les chaines et les relais ganglionnaires

 

Ganglions sus-claviculaires Ganglions du médiastin supérieur Ganglions aortiques Ganglions du médiastin inférieur Ganglions N1
  • (1)
  • Para-trachéaux supérieur
    (2D et 2G) 
  • Pré-vasculaires (3a) et rétro-trachéaux (3p) 
  • Para-trachéaux inférieurs
    (4D et 4G)
  • Sub-aortiques (5) 
  • Para-aortiques (aorte ascendante) (6)
  • Sub-caréniens (7) 
  • Para-œsophagiens (8)
  • Ligament pulmonaire (9) 
  1. Hilaire (10) 
  2. Interlobaire (11) 
  3. Périphériques 
  4. Lobaire (12) 
  5. Segmentaire (13) 
  6. sub-segmentaire (14) 

 

Mise à jour

7 août 2022