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Effets indésirables des traitements

DE LA CHIRURGIE

LES SUITES IMMÉDIATES

La chirurgie peut provoquer des douleurs à court terme et le plus souvent une sensibilité de la zone opérée. Toute chirurgie implique la possibilité d'une réaction à l'anesthésie utilisée au cours de l'intervention.
Ils comprennent l'infection de la plaie opératoire et l'hématome (accumulation de sang dans la plaie). Rarement, la chirurgie peut se compliquer d'infection générale, de retard de cicatrisation, de saignements importants. Les patients qui ont précédemment rencontré un de ces problèmes doivent le dire aussitôt à leur médecin ou à leur infirmière.

LES PROBLÈMES FONCTIONNELS

Pourquoi ?
L’estomac a deux fonctions essentielles : motrice et sécrétoire. 
La réduction de la sécrétion gastrique n’a pas de conséquence majeure, les enzymes pancréatiques et intestinales permettant une digestion satisfaisante des protéines. La gastrectomie réduit la motricité de l’estomac et sa fonction. Cela entraîne une altération du débit et de la taille des fragments alimentaires passant dans l’intestin grêle.

Les conséquences
Le passage trop rapide des aliments dans l’intestin grêle est responsable de différentes manifestations fonctionnelles :

  • Des douleurs après le repas de type « tension épigastrique » pouvant être liée à la taille réduite de l’estomac ou à une stase alimentaire dans le moignon gastrique par retard d’évacuation.
  • Des vomissements bilieux par reflux, sont possibles, en raison de l’absence de la fonction régulatrice du pylore. Ils peuvent être responsables d’un reflux gastro-œsophagien associé à des brûlures œsophagiennes.
  • Des diarrhées essentiellement liquides peuvent être liées à l’absence de secrétions d’acide chlorhydrique et seraient également secondaires à l’apport brutal du contenu gastrique et de sa prolifération bactérienne dans les anses grêles.
  • Le « dumping syndrome » est un malaise général avec gêne épigastrique, immédiatement après la prise d’un repas, calmé par la position allongée. Il est lié à l’inondation jéjunale par un bol alimentaire hyperosmotique entraînant une distension du jéjunum, un appel d’eau vers l’intestin et une sécrétion importante d’hormones (kinine, sérotonine). Il est responsable de troubles digestifs, de douleurs, de nausées, de diarrhée, de malaise et de troubles circulatoires responsables de sudation, pâleur ou rougeurs. Il survient précocement au cours ou au décours d’un repas. Son traitement diététique et médical est parfois délicat.
  • Les hypoglycémies (manque de sucre dans le sang) peuvent survenir tardivement (une heure ou trois heures) après le repas.
  • Un amaigrissement lié à une malabsorption

Les conséquences d'une gastrectomie

 

Symptômes

Prise en charge habituelle

Vomissements (reflux)

Régime fractionné mais maintenant une alimentation suffisante

Utilisation de médicaments pour protéger l’estomac

Diarrhée

Régime fractionné : nombreuses prises d’aliments mais en très petites quantités

Dumping syndrome

Suppression de la prise de liquide durant les repas

Hypoglycémie

Régime diététique

Diminution voire suppression de la prise de sucres rapides (miel, confiture, boissons sucrées)

S’allonger après le repas

Amaigrissement

Diminution voire suppression de la prise de sucres rapides comme le miel, la confiture, les boissons sucrées, etc.

Anémie

Régime hyperprotidique et à forte composition en glucides lents (pâtes alimentaires, par exemple) fractionné

Administration de fer

Administration de vitamines B12, B2 et d’acide folique

Des réponses à certaines de vos questions, …

Qu’est-ce qu’un ulcère anastomotique après gastrectomie partielle ou gastrojéjunostomie ?
Un ulcère anastomotique peut se révéler par des douleurs épigastriques ou plus rarement par une complication aiguë : hémorragie, perforation, fistule. Il survient souvent dans l’année qui suit l’intervention. Il est diagnostiqué par endoscopie.
Le traitement médical, en l’absence de complication, est souvent efficace. L’efficacité de l’éradication de Helicobacter pylori dans cette indication est vraisemblable mais n’a pas été démontrée. Plus rarement, les ulcères anastomotiques peuvent nécessiter une nouvelle intervention chirurgicale.

Que surveille-t-on avec la prise de sang après une gastrectomie ?
La numération formule sanguine (NFS) peut révéler une anémie macrocytaire (avec de gros globules rouges) et mégaloblastique par déficit en vitamine B12 (facteur intrinsèque). Elle survient 3 à 7 ans après une gastrectomie totale. Elle est très rare après gastrectomie partielle. Elle est prévenue et traitée par l’administration de vitamine B12 par voie intramusculaire (1 mg tous les 6 mois) pendant toute la vie après une gastrectomie totale. Une anémie par manque de fer (carence martiale) est fréquente après gastrectomie partielle.

Qu'est ce que le « syndrome de petit estomac » ?
C’est la sensation que l’estomac est plein ou de tension épigastrique à la fin du repas. Ce syndrome est très amélioré par la réduction du volume des repas qui doivent alors être plus nombreux.

Pourquoi peut-on faire des crises d'hypoglycémie après une opération de l’estomac ?
Les crises d’hypoglycémie fonctionnelle post-prandiale tardive (2ème ou 3ème heure) sont toujours dues à un excès d’apports en sucres (glucides) d’absorption rapide. Elles sont traitées par une adaptation de la diététique.

Pourquoi peut-on parfois avoir la diarrhée après une opération de l'estomac ?
La cause la plus fréquente des diarrhées après chirurgie gastrique est la conséquence d’une section du nerf pneumogastrique. Les diarrhées cèdent dans l’année qui suit l’intervention.
La pullulation microbienne, le déficit intestinal en lactase et l’asynergie entre le pancréas et la sécrétion biliaire sont d’autres causes de diarrhée si vous avez subi une gastrectomie.

Quelques mesures pour atténuer les complications de la gastrectomie

  • Assurez-vous que vos dents sont en bon état
  • Nourrissez-vous bien : des apports énergétiques et surtout protéiques suffisants
  • Prenez des repas fractionnés (au nombre de cinq au moins)
  • Supprimez puis réintroduisez progressivement les aliments sucrés et contenant du lactose
  • Arrêtez de consommer des boissons alcoolisées

De la radiothérapie

POURQUOI ?

Les cellules cancéreuses se développent et se divisent plus rapidement que les cellules normales. La radiothérapie et les médicaments anticancéreux sont destinés à détruire prioritairement les cellules malignes. Comme pour la chimiothérapie, la radiothérapie peut aussi détruire ou léser des cellules normales. Ceci est à l’origine des effets secondaires observés au décours du traitement.
Certaines cellules normales et saines peuvent aussi se multiplier rapidement. La radiothérapie peut ainsi les affecter négativement. Quand cela se produit, il s'agit d'un effet secondaire.
La plupart des cellules normales récupèrent rapidement, dès que la radiothérapie est terminée.

QUELS EFFETS ?

L’intestin grêle
C’est l’organe de l’abdomen le plus sensible à l’irradiation. L’irradiation va altérer le renouvellement des cellules de l’intestin. Les effets secondaires aigus apparaissent vers la troisième semaine. Il s’agit de diarrhée parfois accompagnée par des nausées ou des vomissements. Cet effet secondaire est bien contrôlé par de mesures diététiques.
Plus rarement et tardivement (2 ans) on peut observer un syndrome appelé le grêle radique. Dans cas les symptômes les plus fréquents des douleurs dans l’abdomen, un amaigrissement, une perte d’appétit avec amaigrissement et des troubles du transit abdominal.

La fatigue
La plupart des patients commencent à se sentir fatigués après une ou deux semaines de radiothérapie dans la région du thorax. Cette sensation peut s'accroître avec la durée du traitement. Il faut savoir que cela ne signifie pas automatiquement que le cancer est en train d'empirer. Au contraire, cela peut être une preuve de l'efficacité du traitement. Il est conseillé de se reposer davantage pendant traitement. L'impression de fatigue ou de lassitude générale disparaît généralement en une semaine après la fin des séances.

Les problèmes dermatologiques
La peau peut être affectée par la radiothérapie. Elle peut rougir, être irritée, avoir l'aspect d'un coup de soleil ou du bronzage dans la zone traitée. Les soins dermatologiques doivent être discutés avec le médecin ou l'infirmière qui vous indiqueront certaines lotions destinées à réduire l'irritation.
Une perte de cheveux ou de poils peut intervenir dans la zone traitée. Dans ce cas, les cheveux repousseront après trois mois environ.


@ Pour en savoir plus : LES EFFETS SECONDAIRES DE LA RADIOTHERAPIE

De la chimiothérapie

Les effets secondaires temporaires induits par la chimiothérapie les plus fréquents sont : la baisse du nombre de cellules sanguines, la fatigue, la perte de cheveux, les nausées et les vomissements, la perte d'appétit, et les aphtes (mucite). Les modifications du cycle menstruel peuvent être temporaires ou permanents.
 


@ Pour en savoir plus : LES EFFETS SECONDAIRES DE LA CHIMIOTHÉRAPIE

 

Mise à jour

28 octobre 2011