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Macrophage

Un macrophage est une cellule d'origine sanguine, qui provient de la transformation du monocyte. Les macrophages possèdent trois fonctions principales :

La phagocytose
C'est l'ingestion de bactéries, levures, débris cellulaires...
La vésicule intracellulaire formée est appelée phagosome sera dirigée vers le lysosome pour sa dégradation complète

Une activité de sécrétion (cytokines...)

La coopération cellulaire
C'est une cellule présentatrice d'antigènes (APC), relation avec les lymphocytes.
Ce sont donc des acteurs de l’immunité innée. Ils phagocytent des éléments non spécifiques. Ils sont attirés vers le lieu d’une inflammation par chimiotactisme

Maladie auto-immune

Lorsque le système immunitaire du malade se retourne contre ses propres cellules par l'intermédiaire des auto-anticorps.
 

Maladie de Castleman (MC)

DÉFINITION

C'est une hypertrophie ganglionnaire avec hyperplasie lymphoïde angiofolliculaire. Il existe une forme localisée, limitée à un site ganglionnaire, et une forme multicentrique, où plusieurs sites sont touchés.

ÉPIDÉMIOLOGIE

La prévalence de la MCest  estimée à moins de 1/100 000.
La forme localisée est la plus fréquente (plus de 400 cas rapportés).
La forme multicentrique, plus rare, peut s'observer au cours de l'infection à VIH.
La MC peut survenir à tout âge.

LES SYMPTÔMES

Les formes localisées sont asymptomatiques dans la moitié des cas et découverte fortuite. Elles peuvent entraîner des douleurs thoraciques ou abdominales lorsque la masse ganglionnaire est volumineuse.
Les sites les plus touchés sont, par ordre de fréquence décroissante, l'abdomen, les aires ganglionnaires périphériques et le médiastin.
Des signes généraux s'observent dans un tiers des cas (asthénie, fièvre, amaigrissement).
Les formes multicentriques sont toujours symptomatiques. On note un amaigrissement et de la fièvre dans les deux tiers des cas. Il existe alors une poly adénopathie périphériqu, une hépatomégalie et/ou une splénomégalie, un syndrome POEMS chez 23% des patients et quelques cas de sarcome de Kaposi.

LA CAUSE

Elle est mal connue mais plusieurs études confirment le rôle du virus HHV8, par ailleurs responsable du sarcome de Kaposi.
L'HHV8 est trouvé chez 60 à 100% des patients atteints de MC associée au VIH, mais aussi chez 20 à 40% des patients VIH négatifs. HHV8 est localisé dans les immunoblastes et les lymphocytes B CD20+ ganglionnaires. HHV8 induit la production d'un homologue viral de l'interleukine 6 (vIL6) qui faciliterait la survenue de lymphomes B, notamment de lymphomes des cavités.

LE DIAGNOSTIC

Il repose sur une analyse histologique ganglionnaire avec marquages immuno-histochimiques.
La MC est une prolifération lymphocytaire classiquement polyclonale, à distinguer du lymphome malin. Cependant, certaines MC multicentriques peuvent s'associer à un lymphome.

SON TRAITEMENT

Si la maladie est localisée, l'exérèse chirurgicale complète s'impose, sans surveillance ultérieure. Les formes localisées guérissent 9 fois sur 10 après exérèse
S'il s'agit d'une forme multicentrique, il faut vérifier les sérologies VIH et HHV8 ainsi que les immuno-marquages pour écarter un lymphome. Les poly chimiothérapies de type CHOP ont permis des guérisons, au prix d'une toxicité élevée ; l'IFN-alpha, seul ou avec la vinblastine ou l'étoposide, a apporté des bénéfices; le MRA, anticorps anti-récepteur de l'IL6, reste un traitement adjuvant; l'acide rétinoïque a été essayé avec succès chez plusieurs patients ; le rituximab a été prescrit chez des patients VIH+ et HHV8+ avec des résultats très prometteurs ; le cidofovir ou le ganciclovir ont été utilisés avec succès chez quelques malades HHV8+.
Les formes multicentriques peuvent être mises en rémission mais rechutent 1 fois sur 4 et ont un pronostic plus réservé

(source ORPHANET)

Maladie de Crohn

Avec la colite ulcéreuse, la maladie de Crohn fait partie des maladies inflammatoires de l'intestin les plus courantes. Elle atteint les hommes autant que les femmes et apparaît la plupart du temps entre 15 et 25 ans, mais il arrive qu'elle soit diagnostiquée entre 45 et 55 ans.
L'incidence est plus grande chez les personnes qui ont un proche parent atteint de la maladie. On estime qu'une personne dont les deux parents souffrent de la maladie de Crohn a 50% de risque d'en être elle-même affectée. De plus, les personnes qui vivent en milieu urbain ou dans une zone industrielle semblent plus susceptibles de développer la maladie.
Maladie colique inflammatoire dont le mécanisme implique le lymphocyte T et la production de cytokines inflammatoires. Plusieurs études épidémiologiques ont suggéré une responsabilité du virus de la rougeole lorsque l'exposition se fait in utéro ou lors de la première enfance. Une mycobactérie atypique (de la famille du bacille tuberculeux) et/ou la Listéria monocytogène pourraient être impliquées.
Les lésions sont habituellement segmentaires, asymétriques, et les localisations séparées par des zones saines. Les localisations iléales, coliques ou iléocoliques et anopérinéales représentent 95% des cas. Pour plus détails allez sur le site Internet : http://afa.asso.fr/

Maladie génétique

«Maladie monogénique »

Maladie liée à des défauts, ou mutations, d'un ou de plusieurs gènes. Quand la maladie résulte de la mutation d'un seul gène, on parle de « maladie monogénique ».

Maladies génétiques complexes

La plupart des maladies, comme les cancers, résultent de l'altération cumulée de plusieurs gènes, ou bien de l'association d'un défaut génétique et de divers facteurs de l'environnement et/ou de facteurs liés au mode de vie.
On qualifie de maladies génétiques complexes, les maladies qui possèdent un déterminisme manifestement génétique mais dont la transmission ne correspond à aucun des modes mendéliens classiques de transmission, ni à un mode de transmission de type mitochondrial.
En effet si l'on peut résumer la maladie génétique monogénique à un modèle "simple" (par opposition aux maladies génétiques "complexes"):
L'altération au niveau d'un gène est nécessaire et suffisante pour s'accompagner de l'apparition de la maladie génétique (exception faite des mutations à pénétrance non complète), dans les maladies génétiques complexes il s'agit d'un déterminisme génétique polygénique : de nombreuses altérations aux niveaux de nombreux gènes sont les déterminants multiples de la maladie. On parle aussi de maladie "multifactorielle".
Il est possible de relier ces concepts à des notions mathématique et statistique et notamment ce qui est appelé la "part de variance expliquée". Dans une situation idyllique où nous connaitrions à la fois tous les éléments génétiques qui constituent la composante polygénique ainsi que tous les déterminants "environnementaux" d'une maladie génétique "complexe" il serait possible de construire un modèle mathématique qui relierait de manière univoque la maladie (comme variable à expliquer) à n variables génétiques et n' variables environnementales (comme variables explicatives).
Y (maladie) = f (X1gène1, X2gène2,....Xngène n)(X'1environnement1,X'2environnement2,...X'n environnement n)
Ce modèle ne présentant plus aucune part d'incertitude, on dit qu'il expliquerait 100% de la variance de la maladie. Cette variance de la maladie se décompose en deux "sous variances" : la variance résultant des facteurs "environnementaux" et celle résultant des facteurs génétiques. Cette variance génétique est plus connue sous le terme d'héritabilité. Il existe des méthodes mathématiques indirectes pour estimer la valeur de l'héritabilité d'une maladie génétique "complexe" et ainsi avoir une idée du poids de la génétique dans une maladie donnée.
Quant à la variance "environnementale" qui estime le poids de l'environnement dans le déterminisme d'une maladie génétique "complexe" on l'estime généralement par différence :
 Variance environnementale = Variance totale - Héritabilité.

Malin (maligne)

Se dit d’une affection cancéreuse

Mammectomies ou Mastectomies

Mammectomie : Ablation de toute la glande mammaire y compris l'aréole et le mamelon.
Mastectomie simple : ablation du sein sans curage ganglionnaire.
Mammectomie sous‑cutanée : ablation du tissu glandulaire du sein en passant dans un plan sous‑cutané tout en conservant la peau, la plaque aréolo‑mamelonnaire et si possible la graisse.

Techniques

Halsted : opération la plus radicale pour cancer. Elle enlève le sein, les muscles pectoraux et tous les ganglions du creux de l'aisselle. Aujourd'hui, elle n'est pratiquée que de façon exceptionnelle.
Patey : intervention qui enlève le sein mais conserve les muscles pectoraux. Un curage des ganglions est également pratique.

Marqueur tumoral

Substance sécrétée par des cellules tumorales, dosée le plus souvent dans le sang ou d’autres liquides corporels ou des tissus, pouvant indiquer la présence d’un certain type de cancer dans l’organisme ou être le reflet de l’évolution de la maladie, par exemple CA 15-3 (sein), CA 125 (ovaire), CA 19,9 (intestin), PSA (prostate).
Un taux élevé d’un de ces marqueurs ne signifie pas forcément la présence d’un cancer. En effet, ces marqueurs qui sont aussi sécrétés par un petit nombre de cellules normales peuvent souvent voir leur taux s’élever dans diverses situations (hépatite, affections bénignes, etc.).
Au cours de la surveillance d’un patient atteint de cancer, on peut choisir un ou plusieurs marqueurs pour évaluer l’efficacité des traitements ou apprécier l’état actuel de la maladie. L’augmentation continue, sur plusieurs dosages successifs, du taux d’un marqueur incite à réaliser d’autres examens pour déterminer si la maladie rechute ou non.

Marquage biologique

L’immunohistochimie (IHC) 
Elle a pour but de mettre en évidence, dans les tissus, des molécules (antigènes) membranaires, cytoplasmiques et/ou nucléaires visualisées grâce à la détection par un anticorps spécifique. Cette réaction antigène-anticorps est révélée par une réaction enzymatique (anticorps secondaire-chromogène) donnant un précipité de couleur. Elle met donc en évidence la conséquence protéique d’une anomalie moléculaire : absence, expression, surexpression. Elle permet de localiser au sein de la cellule cette protéine anormale : membranaire, cytoplasmique, nucléaire.

Hybridation in situ en fluorescence (FISH)
FISH et la CISH (hybridation in situ chromogénique) sont des techniques de cytogénétique moléculaire. Contrairement à l’IHC, elles mettent directement en évidence l’anomalie moléculaire au niveau chromosomique : réarrangement ou amplification génique. 
Elles s’appliquent sur des tissus congelés ou fixés et inclus en paraffine ou sur du matériel cytologique. 
L’hybridation in situ repose sur les propriétés de dénaturation et de renaturation de l’ADN : dans certaines conditions de température, de pH ou de salinité, les deux brins de l’ADN peuvent se séparer (dénaturation) puis se réassocier de façon spécifique (renaturation). Cette technique utilise une sonde ADN : c’est un fragment d’ADN auquel on a inséré par voie chimique un nucléotide couplé à de la biotine (le « marquage » de la sonde). La sonde est dénaturée puis hybridée sur des préparations chromosomiques également dénaturées (issues de coupes tissulaires fixées ou congelées). L’hybridation est révélée par des anticorps anti-biotine couplés à un fluorochrome (FITC) (Fig. 3). La détection du complexe sonde-gène cible se fait ensuite par immunofluorescence directe ou indirecte en microscopie à fluorescence

Hybridation in situ chromogénique (CISH)
La technique d’hybridation in situ chromogénique est similaire à celle de la FISH puisqu’il s’agit là aussi d’une hybridation in situ mais la détection du signal de la sonde ne se fait plus grâce à un fluorochrome mais grâce à un chromogène. Avec la CISH, les meilleurs résultats sont obtenus avec un marquage indirect des sondes et non un marquage direct par un nucléotide transformé. 
La CISH utilise des anticorps ou de l’avidine conjugués avec des enzymes comme l’alcaline phosphatase ou la peroxydase qui vont développer une réaction chromogénique. Les sondes pour la CISH sont plus limitées que celles pour la FISH : sondes centrométriques ciblant des chromosomes porteurs du gène cible et sondes spécifiques de la séquence cible tels que HER2, FGFR1, MET (Fig. 5), associés à des chromogènes différents. 
La CISH permet de déterminer le nombre de copies du gène cible, le nombre de copies du centromère ou le ratio copies gène cible/copies centromère. Cette technique est plus fiable pour identifier les amplifications mais pas les réarrangements

Séquençage de nouvelle génération (NGS)
Le NGS « Next-Generation Sequencing » regroupe l’ensemble des techniques de séquençage dit « massivement parallèles ». La Fig. 6 résume schématiquement les différentes étapes du typage NGS, du séquençage et de la détection des variants de séquence
Elles consistent à séquencer dans le même temps (en parallèle) tous les fragments d’ADN présents dans un échantillon. Il est possible de séquencer plusieurs échantillons d’ADN simultanément en les marquant par des bar codes d’identification qui seront reconnus par le séquenceur. Les fragments d’ADN sont enrichis lors d’une première étape d’amplification ou de capture avant d’être séquencés chacun individuellement. Les séquences d’ADN obtenues sont alignées au génome de référence par homologie. Les différences entre l’ADN séquencé et le génome de référence sont identifiées par des algorithmes qui prennent en compte la fréquence de l’anomalie en terme de ratio allélique (nombre de bases mutées/nombre de lectures totales), la qualité des séquences qui portent les anomalies, et lorsqu’il est disponible, la présence de la même anomalie dans le génome constitutionnel. Enfin, l’étape de validation effectuée par le biologiste est essentielle afin de classer les variants : (i) somatiques (présents dans la tumeur uniquement) ou constitutionnels, cette classification n’est possible que si l’ADN constitutionnel est séquencé dans le même temps ; (ii) prioriser le rapport des mutations qui sont une cible thérapeutique et les mutations qui ont un effet pathogénique certain par rapport aux variants polymorphiques présents dans la population générale et aux variants non pathogènes ou de signification inconnue. Cette classification doit aider les cliniciens dans leur prise de décision.

Mastication

Action de mâcher.

Mastocyte

Le mastocyte est une variété de leucocytes jouant un rôle primordiale dans les allergies. Il est habituellement situé au niveau des tissus conjonctifs, des poumons, des ganglions lymphatiques, de la rate et de la moelle osseuse où il est produit.
Le mastocyte contient des granulations contenant de l’histamine, de l’héparine, de la sérotonine et des enzymes diverses.
Le mastocytes a plusieurs fonctions :

  • Activation et amplification de la réaction inflammatoire,
  • Diminution de la coagulation sanguine,
  • Augmentation de la perméabilité des capillaires facilitant la diapédèse.


Le mastocyte exprime des récepteurs membranaires aux fragments constants (Fc) des immunoglobulines E (IgE) qui ont également un rôle caractéristique dans les allergies.
Lorsque le mastocytes, complexés avec ces IgE dirigé spécifiquement contre un allergène, rentre en contact avec cet allergène, il y a dégranulation, provoquant des réactions allergiques qui peuvent être très grave parfois même jusqu’à des chocs anaphylactiques.

Mastose

Nom donné à différentes maladies du sein regroupant des affections bénignes. Se présente généralement sous la forme d’une zone, apparaissant à la palpation, plus dure et plus douloureuse que le tissu environnant. Dans cette partie existent des kystes en nombre plus ou moins important.

Matériel génétique

Matériel qui nous donne les gènes hérités de nos parents et qui est constitué d’ADN.

Matrice extracellulaire

Tous les tissus sont structurés par une matrice dite extracellulaire dans laquelle baignent les cellules. Les composants principaux de la matrice sont le collagène, une protéine très répandue et l'élastine qui confère des propriétés élastiques à un tissu.

Médecine "personnalisée" & "stratifiée"

Médecine personnalisée

• Définition de l’EMA: « Donner au bon patient le bon traitement, à la bonne dose, au bon moment » … et pour la bonne durée
• FDA: « Ajuster le traitement médical aux caractéristiques individuelles, besoins et préférences de l’individu à toutes les étapes de la prise en charge, incluant la prévention, le diagnostic, le traitement et le suivi »


Médecine stratifiée (ou médecine de précision)

• Consiste à identifier des sous-groupes de patients chez qui un traitement « ciblé » aura le meilleur rapport bénéfice-risque (et sera donc indiqué)
• C’est un cas particulier de la première étape « le bon médicament au bon patient »

Médiateur chimique

Produit et sécrété par les cellules, il agit comme un messager. Lors de la réaction allergique, il permet d'alerter toutes les cellules susceptibles d'aider à l'élimination de l'intrus. L'histamine par exemple, contenue dans les granules de la cellule, est libérée immédiatement après le contact avec l'allergène ; les leucotriènes sont fabriqués en quelques minutes puis libérés ; les protéines nécessitent plusieurs heures pour leur fabrication …

Méiose (à ne pas confondre avec mitose)

Processus de division des cellules précurseurs des gamètes, avec réduction par deux du nombre de chromosomes. La méiose aboutit à la formation des gamètes, ovules ou spermatozoïdes à n chromosomes.

Médiastin

Le médiastin est la région de la cage thoracique située entre les deux poumons contenant le cœur, l'œsophage, la trachée et les deux bronches souches. Passent aussi de gros vaisseaux sanguins et lymphatiques, ainsi que des nerfs. En raccourci, il s'agit du contenu de la cage thoracique lorsqu'on enlève les poumons. Il est divisé, par convention, en :

  • médiastin postérieur, contenant notamment l'œsophage et l'aorte descendante
  • médiastin moyen, contenant le cœur, les voies aériennes supérieures : trachée et sa division (carène)
  • médiastin antérieur contenant l'aorte ascendante, les artères pulmonaires et la veine cave supérieure
     

L'exploration globale en est faite principalement grâce au scanner (TDM) et l'imagerie par résonance magnétique (IRM).

Médiastinosopie

Examen à l’aide d’un appareil d’optique du médiastin.

Médulloblastome

Tumeur maligne du cerveau rare dont le point de départ est la partie basse du cerveau, ou tronc cérébral.
Elle affecte en général les enfants.
Cette tumeur peut s'étendre à la moelle épinière et à d'autres parties du corps.
Les médulloblastomes sont quelquefois appelés tumeurs neuroectodermales primitives.

Meilleur traitement standard valable

Le meilleur traitement standard valable (en anglais SOC pour Standard of Care ) est le traitement qui a obtenu les meilleurs résultats au cours d'essais thérapeutiques. 
Le traitement standard évolue avec le temps au fur et à mesure des résultats obtenus par la recherche clinique.
Si un patient est inclus dans un essai clinique de Phase III, il recevra soit un traitement dit «expérimental» soit le meilleur traitement standard valable (traitement contrôle).

Méléna ou melæna

Evacuation par l'anus de sang noir digéré mélangé dans les selles.

Méninges

Ensemble des trois membranes (dure mère, arachnoïde, pie-mère) qui recouvrent et protègent le cerveau et la moelle épinière.

Méningiome

Tumeur bénigne se développant à partir des méninges. Les méningiomes se développent en général lentement.

Ménopause

Fin des règles (menstruations) survenant vers 50 ans et correspondant à la cessation de l’activité ovarienne.
Le diagnostic de ménopause est clinique, réalisé de façon rétrospective, basé sur une période d’aménorrhée consécutive de 12 mois dans une tranche d’âge compatible (après 45 ans).

Merkel (tumeur à cellules)

Les carcinomes de Merkel (CCM)

Ils sont d’origine neuroendocrine. Ce sont des cancers cutanés rares, mais dont l’incidence augmente. Les principaux facteurs de risque de CCM sont l’âge avancé, l’exposition solaire et l’immunodépression. Très récemment, il a été montré qu’un virus, désormais appelé Merkel cell polyomavirus , était impliqué dans la pathogénie de cette maladie.
Il s’agit d’une tumeur agressive sur le plan locorégional avec un risque élevé de métastases à distance.

Le diagnostic

Ces tumeurs apparaissent sur la face ou le cou dans environ 45 % des cas. Ils se présentent assez souvent sous forme d'un nodule sous-cutané violacé. Le diagnostic est fait par l'analyse au microscope (histologique.)

Le traitement

Il est avant tout chirurgical, avec des marges d’exérèse de 3 cm. En cas d’atteinte ganglionnaire, un curage est associé.

La radiothérapie

Elle diminue le risque de récidive locorégionale et améliorer la survie globale et est recommandée.

La chimiothérapie

Elle est utile dans les formes métastatiques.

L'immunothérapie

C'est une nouvelle option très efficace. De fait, l'immunothérapie par avélumab en monothérapie vient d'être homologué pour le traitement du carcinome à cellules de Merkel métastatique.

Mésoderme

LE MÉSODERME = FEUILLET INTERMÉDIAIRE

En embryologie, le mésoderme est le feuillet cellulaire intermédiaire de l'embryon.
Les cellules, qui en dérivent, forment en tout ou partie les organes internes à l'exception du système nerveux, qui dérive de l'ectoderme et des organes du système digestif qui sont issus de l'endoderme.

SON RÔLE DANS L’EMBRYOGENÈSE

Le mésoderme donne naissance :

  • À la chorde,
  • Aux somites, qui donneront naissance aux vertèbres, aux muscles du dos et des membres et au derme
  • Aux vaisseaux sanguins et aux cellules sanguines
  • Aux reins et aux gonade
  • Aux os, sauf certains os de la tête qui dérivent des cellules de crête neurale
  • Aux séreuses

Mésothéliome

Tumeur maligne se développant à partir de la plèvre (membrane – séreuse- entourant les poumons) et en général associée à une exposition à l'amiante.

Métabolome

Ce terme désigne l'ensemble des composés organiques de petite taille, les métabolites, présents dans une cellule ou un milieu biologique.

Métaplasie

Transformation d'un tissu ayant une structure histologique donnée en un autre tissu.

Métastase

Cellules cancéreuses ayant migré à distance d’une tumeur primitive initiale et pouvant être à l’origine d’un foyer cancéreux secondaire. Les "tumeurs secondaires" contiennent des cellules semblables à celles de la tumeur originelle (ou "tumeur primitive").

Microcalcification

Dépôt calcaire dans le sein, visible sur une mammographie et pouvant être parfois le signe d’un cancer du sein.

Micro-organisme

Organisme vivant, de dimensions microscopiques, par exemple une levure, une bactérie.

Microsatellites

Définition

Ce sont des séquence d’ADN génomique qui se présentent sous forme d'un motif nucléotidique (1 à 6 bases) répété. Le nombre de répétitions est variable selon les individus. Elles sont souvent caractérisées par des répétitions de deux nucléotides identiques, comme par exemple : ACACACACAC…
Lors de la réplication de l’ADN les erreurs sont fréquentes au niveau des microsatellites. Ces erreurs sont normalement réparées par les systèmes de réparation de l’ADN dont le système MMR.

Leur rôle durant la réplication de la molécule d'ADN

Au cours de la réplication de l’ADN, se glissent fréquemment des erreurs d’appariement des bases induisant des erreurs de séquence au sein de l’ADN répliqué.
Lors du processus normal, ces erreurs sont automatiquement corrigées, en cours de réplication, par un ensemble coordonné de protéines : les protéines du système MMR (Mismatch Repair). Trois gènes principaux sont impliqués dans cette réparation : hMLH1, hMSH2 et hMSH6. Ce sont tous des gènes suppresseurs de tumeur... 
Cette correction assure ainsi la préservation de la séquence de l’ADN qui sera transmis aux cellules filles.

Les microsatellites sont, du fait de leur séquence répétitive, des structures particulièrement exposées aux erreurs de réplication (RER)

Lorsque le système de réparation des erreurs de réplication est défaillant, on retrouve au niveau des microsatellites répliqués, des erreurs se traduisant le plus souvent par un nombre de répétition des nucléotides non conservé (soit plus élevé soit plus faible par rapport à la séquence originale du microsatellite considéré).
Ces variations de séquence au niveau des microsatellites, identifiables par techniques de biologie moléculaire à base de PCR, se nomment : instabilité micro-satellitaire (IMS).

Le système protéique des erreurs de réparation

Il  est constitué d’une famille de protéines (protéines du système MMR) dont les principales sont les protéines MSH2, MLH1, MSH6, PMS1, PMS2, etc.
Les gènes codant pour ces protéines sont respectivement les gènes hM6H2 , hMLH1

Mitose (à ne pas confondre avec méiose)

Processus dynamique par lequel une cellule se divise en deux nouvelles cellules ayant un contenu génétique identique. La mitose est l'une des phases du cycle cellulaire.

Moelle osseuse

Substance molle et grasse contenue à l'intérieur des os et constituée principalement de cellules conjonctives. Lieu de formation des cellules sanguines, elle renferme en outre les cellules souches de l'hématopoïèse ainsi que toutes les autres cellules sanguines en voie de différenciation.

Morbidité

a) qui a un caractère se rapportant à la maladie
b) ensemble des causes pouvant produire une maladie

Modulateur de l'immunité (immuno-modulateur)

Médicament qui modifie (immuno-modulateur), renforce (immuno-stimulant) ou diminue (immuno-suppresseur) les fonctions du système immunitaire.

Molécule

Ensemble d'atomes ayant une forme donnée et porteur d'énergie. Les protéines, les lipides ou les sucres, par exemple, sont des molécules. Les êtres vivants, les aliments, les objets qui nous entourent sont constitués d'un assemblage de molécules.

Molécule d'adhésion

Ce sont des molécules qui assurent l'adhésion des cellules entre elles. Leur fonction est de donner et de maintenir l'intégrité des tissus. Elles participent à la cicatrisation des plaies, aux migrations cellulaires mais aussi aux mouvements des métastases.

Monocytes/macrophages

Variété de globules blancs. Les monocytes circulent dans le sang pour se rendre dans les tissus ; là ils se transforment en macrophages. ces derniers sont capables de phagocytose, c'est à dire qu'ils ingèrent et détruisent des microbes et toute particule étrangère à l'organisme.

Morphine

Analgésique de niveau III, prescrit contre les douleurs intenses.

La morphine est un opioïde extrait du pavot. Au début des années 1970, deux découvertes majeures ont permis une avancée considérable dans la compréhension de son mode d'action :

La découverte de l'existence, dans le système nerveux central, des récepteurs opioïdes, qui sont les « serrures » naturelles que la « clé » morphine ouvre pour inhiber le message douloureux
La mise en évidence de molécules endogènes comme les endorphines, qui sont des "morphines naturelles" présentes dans notre cerveau.

Autrefois la morphine était essentiellement administrée sous forme injectable. Son utilisation a fait d'immenses progrès avec la mise au point d'une forme administrable par voie orale. Aujourd'hui on bénéficie de nouvelles formes à durée d'action longue, ne nécessitant qu'une à deux injections par jour.

Mort encéphalique

Destruction du tronc cérébral associée à celle des hémisphères du cerveau qui implique, à très court terme, la destruction de l’organisme entier. Les activités respiratoire et cardiaque peuvent être maintenues artificiellement quelques heures.

MSI (phénotype)

L’instabilité des séquences répétées du génome (appelées microsatellites) est une conséquence de l’inactivation fonctionnelle du système de réparation des erreurs produites au cours de la réplication de l’ADN (système MMR, mismatch repair).
Elles sont le substratum d'un phénotype tumoral fréquent appelé MSI (microsatellite instable).
Les cancers MSI sont fréquents chez l’homme. Ils peuvent être héréditaires.
Un phénotype MSI est rencontré dans 10 à 15 % de certaines tumeurs épithéliales (cancers colorectaux, de l’estomac, de l’endomètre), et dans une proportion faible (1 à 5 %) de nombreux autres cancers, en grande majorité des adénocarcinomes.
Ils peuvent être héréditaires ou, le plus souvent, de survenue sporadique

Mucite ou aphtes

Petits ulcères situés dans la bouche apparaissant souvent au cours d’une chimiothérapie.

Muqueuse


Membrane qui tapisse certaines cavités du corps, et dont la surface est humectée de mucus

Mutation d'un gène

Modification de l'information génétique d'un gène.
La mutation crée un nouvel allèle du gène. Du point de vue moléculaire elle correspond à une modification chimique de la séquence nucléotidique du gène; il en résulte le plus souvent une modification de l'information codée par celui‑ci. Il peut s'agir d'une mutation ponctuelle, sans modification de la longueur de la séquence (ex.: changement d'une paire de bases en une autre paire) ou d'une modification de la longueur du gène (délétion ou insertion d'une ou plusieurs paires de bases).

Mycoses

Infection locale ou générale par un champignon. Ces infections peuvent se rencontrer en cas de neutropénie.

Myasthénie

LA MALADIE

La myasthénie est une maladie neuromusculaire liée à un défaut de transmission entre le nerf et le muscle. Du grec : mus, muscle ; a, privatif ; sthenos, force, elle se caractérise par une faiblesse ou une fatigabilité musculaire d'intensité et de durée variables pouvant toucher n'importe quel muscle. Cette maladie évolue par poussées de gravité variable, aboutissant à un handicap extrêmement variable selon les individus.
La myasthénie est une maladie auto-immune c'est-à-dire que le malade myasthénique fabrique des anticorps contre certains constituants de lui-même.

UNE MALADIE RARE...

La myasthénie est une maladie relativement rare avec une incidence comprise entre 2 à 5 nouveaux cas par an et par million de personnes. La prévalence est de 5 sur 100 000 personnes environ, soit 3 à 4 000 myasthéniques en France.
Elle touche les deux sexes et peut survenir à n'importe quel âge. On retrouve une notion de myasthénie familiale dans moins de 5 % des cas.
Le début de la maladie est insidieux entre 20 et 40 ans chez la femme, ou après 40 ans chez l'homme.Les premiers symptômes peuvent survenir après un choc émotionnel, une infection, une intervention chirurgicale ou l'administration d'une substance bloquant la conduction neuromusculaire.
Dans la moitié des cas, les premiers signes sont oculaires, avec une diplopie (vue double) ou un ptosis (chute de la paupière). Dans les autres cas, le début est marqué par une difficulté de phonation, de mastication ou par une faiblesse des muscles des membres.
Dans la myasthénie, la faiblesse musculaire augmente à l'effort et peut aboutir à une paralysie partielle du muscle concerné. Le repos améliore la force musculaire. Cependant, dans les formes graves de la maladie, la force musculaire est diminuée en permanence et ne s'améliore pas, même après un repos prolongé.

SON TRAITEMENT

Les traitements actuels sont les anticholinestérasiques. dans les cas sévères, ce sont des perfusions intraveineuses d'immunoglobulines qui sont les plus efficace.La thymectomie (ablation du thymus), les traitements immunosuppresseurs et les échanges plasmatiques sont des options dans les cas les plus sévères.

Myéline

Substance lipidique qui recouvre et protège les nerfs. Elle contribue à la propagation de l'influx nerveux.

Myélogramme

Prélèvement de moelle osseuse (en général au niveau du sternum – ponction sternale – pour étudier les éléments jeunes des lignées sanguines).

Myélographie

Radiographie de la moelle épinière après injection d'un liquide opacifiant dans l'espace situé entre la paroi de la moelle épinière et le cerveau par ponction lombaire.

Abréviations - M

MAF : mouvements actifs fœtaux
MAI : Maladie auto-immune
MALT : tissu lymphoïde associé aux muqueuses
MAP : menace d’accouchement prématuré
MAT : micro-angiopathie thrombotique
MAV : malformation artérioveineuse
MB : métabolisme basal ou membrane basale
MC : maladie coronarienne
MCJ : maladie de Creutzfeldt-Jakob
MCE : massage cardiaque externe
MCV : maladie cardio-vasculaire (CVD)
MDH : maladie de Hodgkin
MDV : mode de vie
MFE : monitoring fœtal électronique
MFIU : mort fœtale in utero
MI : membre inférieur
MICI : maladie inflammatoire chronique de l’intestin (IBD)
MMSE : mini mental state examination (test de Folstein)
MNI : mononucléose infectieuse
Mô : morphine
MROP : maladie reconnue d’origine professionnelle
MRV: murmure respiratoire vésiculaire
MS : membre supérieur
MSN : mort subite du nourrisson
MST : maladie sexuellement transmissible ou IST maintenant (STI)
MT : médecin traitant
MTE : maladie thrombo-embolique (VTE)
MV : murmure vésiculaire
MW : maladie de Willebrand

Mise à jour

10 novembre 2020