Une grossesse après...
Avoir des enfants ?
Certaines chimiothérapies utilisées pour le traitement des lymphomes peuvent diminuer la fertilité. Dans tous les cas, le médecin qui prescrit la chimiothérapie vous informera en détail sur ces questions.
CHEZ L'HOMME
Pourquoi ?
L'infertilité est, pour une part, en relation avec une diminution du nombre de spermatozoïdes ou azoospermie. Elle est avec le CHOP fréquente. Après un ACVBP, l’azoospermie survenant chez environ la moitié des patients, est, le plus souvent, réversible.
Que faire ?
Il est toujours possible de prélever du sperme, avant de débuter le traitement, de le conserver congelé pour une utilisation plusieurs années plus tard. Ceci est géré par les Centres d'Étude et de Conservation des Œufs et du Sperme humain (CECOS).
CHEZ LA FEMME
Le contexte
Certains médicaments peuvent altérer le fonctionnement des ovaires. Souvent, les femmes observent une irrégularité de leurs cycles menstruels avec le plus souvent un allongement des intervalles entre les cycles. Les règles peuvent s’arrêter.
Si les ovaires ne produisent plus d'hormones, la patiente peut ressentir des symptômes de ménopause comme des bouffées de chaleur.
Les femmes qui n’ont plus de règles (aménorrhée) à la fin de leur traitement de chimiothérapie et qui ont plus de 35 ans ont assez souvent une ménopause définitive.
Si vous êtes âgée de plus de 25 ans, le CHOP entraîne une disparition des règles ou aménorrhée, dans 80 % des cas et un taux élevé de ménopause précoce. Ce risque est moindre, après un ACVBP.
Que faire ?
Il est envisageable de prélever des ovules, avant de débuter le traitement, de le conserver congelé pour une utilisation plusieurs années plus tard. Pour plus d’informations, vous pouvez vous adresser au CECOS le plus proche de votre domicile.
UNE GROSSESSE APRÈS TRAITEMENT ?
C'EST POSSIBLE...
Ce n’est pas nécessairement une catastrophe…
La survenue d'une grossesse lors de la phase post-thérapeutique, c’est-à-dire, après deux ans, ne doit pas être systématiquement déconseillée ou évitée chez les femmes encore en âge de procréer. Les grossesses survenant chez des patientes ayant été traitées pour cancers ne comportent pas plus d'incidents que les autres. Le risque de malformation fœtale ne semble pas augmenté.
L'influence néfaste d'une grossesse sur l'avenir cancérologique de la patiente n'a jamais été démontrée.
Les médicaments cytotoxiques administrés à la mère n'ont pas de conséquences perceptibles sur la descendance.
CE QUI SEMBLE RAISONNABLE…
Cependant, ne serait-ce qu'au regard de ce dernier risque théorique, un délai post-thérapeutique, en général d'au moins un an, est le plus souvent conseillé. Pendant cette période, une contraception sera prescrite.
Au terme de ce « délai », il vous faut tenir compte d'un certain nombre de facteurs présentés dans le tableau ci-dessous.
Lorsqu'une grossesse survient, il existe une augmentation du nombre de fausses couches spontanées et des accouchements prématurés sans qu'il y ait augmentation du nombre d'anomalies congénitales fœtales.
Un suivi plus rigoureux de la grossesse sera nécessaire.
Dans tous les cas, il vous est recommandé de discuter directement avec votre médecin de la possibilité d’une grossesse, de sa possibilité en terme hormonal et de son éventuelle date. Ces conseils peuvent vous aider, dans le contexte d'un cancer, à faire face à la complexité et aux incertitudes liées au désir de maternité.
Les cinq facteurs à prendre en compte...
- Votre âge
- Votre désir d'être mère
- Votre état général : un bon équilibre physique et moral avant de commencer une grossesse est nécessaire
- Le pronostic de votre maladie
- Du recul depuis la date de votre dernier traitement
Un état de ménopause
Les traitements chimiothérapiques utilisés lors d'hémopathies entraînent fréquemment une ménopause, dans environ 85 % des cas. La patiente peut ressentir des symptômes de ménopause comme des bouffées de chaleur.
Cet effet sur les règles est proportionnel à l'âge de la malade. L'effet de la chimiothérapie correspond en fait à hâter la ménopause.
La contraception
Lors du diagnostic et du traitement d'un lymphome, la survenue d'une grossesse n'est pas souhaitable dans la mesure où elle a de fortes chances de gêner la réalisation du traitement idéal.
Les femmes qui sont toujours réglées peuvent être enceintes au cours du traitement. Ce peut être aussi le cas des femmes qui ont des cycles très irréguliers. Les effets secondaires de la chimiothérapie sur le fœtus au cours du 1er trimestre n'étant pas connus, il est donc important que la patiente discute avec son médecin de la contraception avant de commencer le traitement.
Mise à jour
30 décembre 2023