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Les hormones

L'hormone et son récepteur ...

QUELQUES DÉFINITIONS…

Une hormone est une protéine ou un stéroïde fabriqué par une glande endocrine. Après avoir été déversée dans la circulation sanguine, elle agit à distance sur un organe cible pour en moduler le fonctionnement (feed-back positif ou négatif).

LE CONCEPT DE RÉCEPTEUR HORMONAL

La présence d’une hormone est détectée au-dessus d’un certain taux par les cellules (cellules-cibles) qui possèdent une protéine (récepteur) capable de la reconnaître spécifiquement.
La liaison du récepteur (protéine) et de l’hormone (ligand) produit dans la cellule un certain nombre d’effets : entrée de l’hormone dans la cellule, activation ou inhibition d’enzymes, induction ou répression de gènes, etc... Ces effets sont spécifiques parce qu’ils dépendent de la nature de l’hormone et du métabolisme de cette cellule.
Les récepteurs hormonaux sont des protéines, situées pour les stéroïdes au niveau du cytoplasme ou du noyau de la cellule. Pour les hormones peptidiques, les récepteurs sont situés sur la membrane cellulaire.
La liaison entre une hormone et son récepteur induit l'expression génique. Cette expression génique peut alors entraîner la division de la cellule et la croissance du tissu normal ou cancéreux.
Les hormones sont enfin captées par des cellules (foie, rein, ...) qui les inactivent, les détruisent (catabolisme) ou les excrètent.

LES GLANDES ENDOCRINES PÉRIPHÉRIQUES

  • La thyroïde produit les hormones thyroïdiennes.
  • La parathyroïde sécrète la parathormone (PTH).
  • Les surrénales synthétisent le cortisol, l’aldostérone.
  • Le pancréas endocrine, au niveau des ilots de Langerhans [Médecin allemand (1847-1888), anatomo-pathologiste], secrète, principalement l’insuline.
  • L'épiphyse, dans la partie centrale du cerveau, secrète la mélatonine.
  • Les testicules produisent la testostérone.
  • Les ovaires produisent des œstrogènes.
     

Les hormones de l'hypothalamus

SA LOCALISATION ANATOMIQUE

L'hypothalamus se situe dans le plancher du troisième ventricule et se compose de 14 noyaux distincts (supra-optiques, noyau paraventriculaire, noyau infundibulaire, noyaux accessoires, etc.). Ces noyaux sont les lieux d'élaboration des hormones hypothalamiques.
L'hypothalamus est rattaché à l’hypophyse par l'éminence médiane et la tige pituitaire.

SA FONCTION

Il est sous le contrôle des centres supérieurs du cerveau. C’est le principal organe d’intégration pour la régulation

  • Des milieux intérieurs (température corporelle, équilibre hydrique, osmolarité et le maintien d’une concentration minimale en glucose)
  • Du rythme veille-sommeil
  • De la croissance, du développement corporel et mental
  • De la reproduction de l’espèce
     

 LES HORMONES HYPOTHALAMIQUES

 L'hypothalamus libère plusieurs hormones. Les neuropeptides de l’hypothalamus sont reconnus par une glande endocrine, l’hypophyse et agissent comme des stimulines.
Ces hormones sont appelées les libérines ou inhibines ( releasing factor s - RF/ releasing hormones - RH ). Les neurohormones hypothalamiques hypophysiotropes actuellement identifiées sont :

  • La gonadoréline ou GnRH (Gonadotropine Releasing Hormone), appelée aussi LHRH (Luteinizing Hormone Releasing Hormone), qui est un décapeptide (inhibine) régulant la sécrétion hypophysaire de LH et de FSH.
  • L'hormone de libération de l'hormone de croissance ou somatolibérine (GHRH) stimule la synthèse et la sécrétion de l’hormone de croissance (somatotropine).
  • La corticolibérine ou hormone de libération de l'hormone corticotrope (CRH) stimule la synthèse et la sécrétion de la pro-opio-mélanocortine (POMC) qui sera ensuite fragmentée en plusieurs peptides et aboutira à la sécrétion de plusieurs peptides hormonaux ou stimulines, dont la corticostimuline
  • La thyréolibérine ou hormone de libération de la thyrotrophine (TRH) agit sur l’hypophyse pour stimuler la production de la thyrostimuline (thyrotropine).
  • La somatostatine (SRIF)
  • La prolactolibérine (PRH)
  • La prolactostatine (PIF)

Les hormones hyophysaires

Elles sont très importantes car elles interviennent dans des fonctions essentielles, dont la reproduction et la survie de l’espèce.

L’HYPOPHYSE 

C'est une petite glande appendue au plancher du troisième ventricule par une tige étroite, la tige pituitaire, et logée dans la selle turcique creusée sur le corps d'un os du crâne, le sphénoïde.
Son poids est de 0,60 g, sa taille celle d'un pois.
Elle est constituée de trois parties, dont les fonctions sont totalement différentes : le lobe antérieur, le lobe intermédiaire, et le lobe postérieur.
C'est une glande endocrine qui produit de nombreuses stimulines de 5 types cellulaires différents et orientées vers 5 axes :

  1. La croissance
  2. La corticosurrénale
  3. La thyroïde
  4. Les gonades (axe de l’ovaire ou du testicule)
  5. La prolactine
     

Les glandes endocrines qui reçoivent le signal d’une stimuline, amplifient ce signal en produisant spécifiquement une hormone.

LES HORMONES DE L’HYPOPHYSE ANTÉRIEURE 

Les hormones du groupe corticotrope

  • L'ACTH ou corticotropine : hormone corticotrope et sa synthèse est rétroinhibée par les produits de ses cellules-cibles, les glucocorticoïdes naturels : cortisol, cortisone, ou synthétiques : prednisolone triamcinolone, dexaméthasone.
  • Les lipotropines (LPH) sont des hormones adipocinétiques (hormones lipotropes)
  • Les endorphines (β-endorphine, γ-endorphine et α-endorphine) sont des opioïdes naturels d’où le nom de la molécule, tiré de l’anglais ( endogenous morphine ). Elles sont sécrétées par le système nerveux central (striatum) et par la médullo-surrénale.
  • Les enképhalines : met- et leu-enképhalines

 

L'hormone de croissance et la prolactine
L’hormone de croissance (somatotropine) naturelle est sécrétée par l’hypophyse antérieure stimulée par la somatolibérine (GH-RH) lors de l’effort ou d’une baisse du taux de glucose dans le sang (hypoglycémie) et inhibée par :

  • La somatostatine, l’hormone de croissance qui agit sur de nombreux organes-cibles
  • La prolactine qui cible la glande mammaire en synergie avec l’ocytocine et les gonado-stéroïdes. Elle induit la croissance de la glande mammaire et la sécrétion du lait. La prolactine, à doses élevées, inhibe l’ovulation.
     

 Les hormones glycoprotéïques

  • La TSH : Thyreotropin Stimulating Hormone ou thyréostimuline est stimulée par la thyreotropin releasing hormone (TRH). Sa synthèse est rétroinhibée par les produits de ses cellules-cibles, les hormones thyroïdiennes (T4 et surtout T3)
  • La LH : Luteinizing Hormone ou hormone lutéinisante est stimulée par la gonadotrophine releasing hormone (Gn-RH). Sa synthèse est rétroinhibée par les produits de ses cellules-cibles, les hormones sexuelles (progestérone, œstradiol, testostérone, ...).
  • La FSH ou hormone folliculostimulante dont la synthèse est rétro-inhibée par les produits de ses cellules-cibles, les hormones sexuelles (estradiol, testostérone, ...) et par l’inhibine (libérine antagoniste de la Gn-RH)
     

LES HORMONES DE L’HYPOPHYSE INTERMÉDIAIRE

Chez l'enfant, l'hypophyse "intermédiaire" est volumineux ; chez l'adulte, il ne représente que 2 % de l'hypophyse. Il produit les hormones mélanostimulantes α-MSH et β-MSH (Melanine Stimulating Hormone) et le CLIP : Corticotropine Like Intermediate Lobe Peptide.

LES HORMONES DE L’HYPOPHYSE POSTÉRIEURE

La posthypophyse est essentiellement constituée de fibres nerveuses qui sont les axones de neurones dont le corps cellulaire est situé dans l'hypothalamus au niveau des noyaux supra-optique ou supra-ventriculaire.
Elle sécrète deux stimulines, de structure chimique proche, la vasopressine (ADH) qui est l’hormone antidiurétique et l'ocytocine.

Les hormones sexuelles

QUELLES SONT-ELLES ?

Elles sont, d’un point de vue chimique des stéroïdes. Cela veut dire qu’ils ont structure chimique dérivée du cholestérol. Il peut s’agir, par exemple, d’œstrogènes ou d’androgènes, hormones mâles.
Les stéroïdes sont synthétisés par les gonades (testicules ou ovaires), le placenta, la corticosurrénale et aussi par le système nerveux central et on les appelle, alors, des neurostéroïdes.

  • Les androgènes sont dérivés du noyau androstane, dont la molécule type est la testostérone. Ce sont des hormones mâles,
  • Les progestagènes sont issus du noyau prégnane, dont la molécule type est la progestérone. Ils sont produits chez la femme et assurent, en autre, le bon déroulement de la grossesse, surtout à sont début.
  • Les œstrogènes sont dérivés du noyau estrane, dont la molécule type est l'œstradiol. Ils ont une grande importance chez la femme.
     

Les stéroïdes sexuels agissent au niveau du noyau de la cellule en activant ou en inhibant la transcription de l’ADN en ARN messager et donc la synthèse des protéines correspondantes.

LA SÉCRÉTION DES HORMONES SEXUELLES

Elle est régulée par des hormones polypeptidiques d'origine hypophysaire qui sont elles mêmes sont la dépendance des facteurs secrétés par l’hypothalamus

Les principales hormones

 

Hormones

« Glandes » Endocrines

Principales cibles

Principales Actions

Hormones Peptidiques

Ocytocine

Hypothalamus

Utérus et glandes mammaires

Contractions utérines et excrétion du lait

Vasopressine

Reins

Réabsorption de l’eau

CRH ou Corticolibérine

Adénohypophyse

Sécrétion d’ACTH

GnRH ou Gonadostimuline

Sécrétion de FSH et LH

GHRH ou Somatocrinine

Sécrétion de GH

GHIH ou Somastatine

Inhibition de la sécrétion de GH et TRH

TRH ou Thyrotrophine

Sécrétion de TSH et prolactine

ACTH ou hormone corticotrope

Adénohypophyse"

Cortico-surrénales

Sécrétion des stéroïdes

FSH ou Folliculostimuline

Gonades

Reproduction et sécrétion hormones sexuelles

LH ou hormone lutéinisante

TSH ou hormone thyréotrope

Thyroïde

Sécrétion de T3 et de T4

GH ou hormone de croissance

Os et autres tissus

Croissance et métabolisme énergétique

MSH ou hormone mélanotrope

Mélanocytes

Pigmentation cutanée

Prolactine

Seins

Développement des seins et lait

Insuline

Pancréas
(Ilots de Langerhans)

Muscles, foie, tissu adipeux

Stockage et l’utilisation cellulaire du glucose

Glucagon

Nombreux type cellulaires

Déstockage du glucose

Parathormone

Parathyroïdes

Os et reins

Homéostasie Ca++

Calcitonine

Thyroïde

Os

Calcification, homéostasie Ca++

CCK ou Cholécystokinine

Duodénum

Appareil digestif

Sécrétion de bile

Hormones Stéroïdes

Minéralocorticoïdes (aldostérone)

Corticosurrénales

Reins

Homéostasie Na+, K+ et H+

Glucocorticoïdes

Muscles, foie, tissu adipeux...

Métabolisme énergétique

Androgènes (androsténedione)

Gonades

Fonction reproductrice

Progestérone

Ovaires

Appareils reproducteurs

Maturation et fonctionnement des organes sexuels, caractères sexuels secondaires

Œstrogènes

Testostérone

Testicules

"

"

Hormones Monoaminées

T3 ou triiodothyronine T4 ou thyroxine

T3 ou triiodothyronine T4 ou thyroxine

T3 ou triiodothyronine T4 ou thyroxine

T3 ou triiodothyronine T4 ou thyroxine

Dopamine

Hypothalamus

Antéhypophyse

Contrôle la production de prolactine

Adrénaline
Noradrénaline

Médulosurrénale

Muscles, foie, cœur, artères...

Métabolisme énergétique et fonction cardiovasculaire

Mélatonine

Epiphyse

Cerveau

Rythmes biologiques

Mise à jour

5 mai 2023