help

Les nouveautés thérapeutiques

Améliorer le contrôle local de la maladie,

De nombreuses études ont eu comme objectif d'optimiser la radiothérapie, soit pour en améliorer l’efficacité, soit pour en diminuer la toxicité. Les pistes suivies sont nombreuses comme :

  • L’injection intratumorale de nanoparticules radio-amplificatrices d’hafnium
  • La combinaison de la radiothérapie à un traitement systémique (doxorubicine, pazopanib, trabectédine…
  • L’hypofractionnement ou la désescalade de dose dans certains sous-types histologiques radiosensibles (liposarcome myxoïde).


À l’exception de l’utilisation des nanoparticules d’hafnium validée par un essai de phase II-III randomisé, le niveau de preuve de ces stratégies prometteuses reste faible et elles doivent faire l’objet d’études complémentaires.  

LA CHIMIOTHERAPIE

ADJUVANTE

La nouvelle étude

Elle a été coordonnée par l'EORTC. Elle a inclus, entre 1995 et 2003 , 351 patients, dont 18 % de léiomyosarcomes.
Elle a comparé 5 cycles d'AI (Adriamycine 75 mg/m² + Ifosfamide 5 g/m²) toutes les 3 semaines à une simple surveillance.
La survie sans récidive à 5 ans est de 52 % dans les deux bras thérapeutiques et la survie globale était de 69 % à 5 ans pour les patients n'ayant pas reçu de chimiothérapie contre 64 % pour les patients randomisés dans le bras chimiothérapie.

En pratique...
La chimiothérapie adjuvante ne modifie pas le devenir des patients présentant un STM localisé de haut grade de malignité opéré, de ce fait, l'intérêt d'une chimiothérapie adjuvante doit désormais être discuté au cas par cas dans des comités pluridisciplinaires.

NEO-ADJUVANTE

Une étude récente à montré qu'une chimiothérapie à base anthracycline + ifosfamide, 3 cycles avant d’opérer avait des effets très favorables.

ERIBULINE (HALAVEN™)

Eribuline (Halaven™) 'est un inhibiteur de la dynamique des microtubules n'appartenant pas à la famille des taxanes.
C'est un analogue de synthèse de l'halichondrine B, une substance isolée de l'éponge marine Halichondria okadai.
L'éribuline inhibe la phase de croissance des microtubules sans altérer la phase de raccourcissement, et piège la tubuline dans des agrégats non productifs. Elle exerce ses effets par un mécanisme antimitotique au niveau de la tubuline, qui entraîne le blocage de la phase G2/M du cycle cellulaire, une perturbation des fuseaux mitotiques et finalement la mort cellulaire par apoptose après un blocage mitotique prolongé.

Il est indiqué, en dehors du traitement du cancer du sein, dans le traitement des adultes atteints d’un liposarcome non résécable ayant reçu un protocole de chimiothérapie antérieur comportant une anthracycline (sauf chez les patients ne pouvant pas recevoir ce traitement) pour le traitement d’une maladie avancée ou
métastatique. La dose recommandé est de 1,23 mg/m2 qui doit être administrée en injection intraveineuse sur 2 à 5 minutes à J1 et J8 de chaque cycle de 21 jours.
Les patients peuvent présenter des nausées ou des vomissements. Un traitement antiémétique prophylactique incluant les corticostéroïdes doit être envisagé.
 

LA CHIMIO-HYPERTHERMIE

Une autre étude, toujours coordonnée par l'EORTC, a comparé une chimiothérapie d'induction de type « EIA » (Etoposide 250 mg/m², Ifosfamide 6 g/m² et Adriamycine 60 mg/m²) à cette même chimiothérapie associée à une hyperthermie locorégionale chez 341 patients ayant soit une tumeur localement avancée (taille médiane de 11 cm), soit en rechute locale ou en cas de chirurgie initiale inadaptée (exérèse R1 et R2).
L'association chimio-hyperthermie donne des résultats significativement supérieurs à la chimiothérapie seule quelle que soit la localisation initiale du sarcome, en termes de :

  • Réponse objective : 29% versus 13 % (p = 0,002)
  • Survie sans récidive locale à 2 ans : 84% versus 64 % (p < 0,02)
  • Médiane de survie sans rechute locale : 45 mois versus 24 mois (p = 0,015)
  • Médiane de survie sans progression (PFS) : 32 mois versus 16 mois (p = 0,003).

LA PERFUSION ISOLEE DE MEMBRE : ILP

Comme la chimio-hyperthermie, il s'agit d'un traitement locorégional.
Une nouvelle étude a testée une dose faible (1 mg) de TNF administrée en 60 minutes avec du melphalan et couplée à une hyperthermie modérée (38 à 40ºC. Le taux de réponse est de 70 % avec 30 % de réponses complètes sur les IRM effectuées après un et 2 mois du traitement. Seuls 12 % des patients ont progressé au décours de cette approche. Elle permet un taux de conservation du membre dans 88 % des cas,
Les toxicités locales et systémiques sont différentes de celles observées avec les fortes doses de TNF.

Mise à jour

2024